FIN DE VIE, QUELS MOTS POUR LE DIRE ? Aide, euthanasie…Euh !  loi nasie ? Ne nous laissons pas tenter par cette querelle de mots, cachant le vrai danger de cette loi

Est-ce que nous pouvons parvenir à nous rencontrer à nouveau, après le vote de la loi « fin de vie » ?

Nous le pensons à L’association d’aides des victimes de souffrance au travail organisationnelle, en partant de récits de fin de vie.

Ma mère est morte en 2006. Depuis 15 ans, elle avait un cancer du sein. En 2005, une scintigraphie révéla une généralisation osseuse, et le médecin avertit que la phase terminale commençait.

Le choix fut fait de continuer à l’accompagner, à l’entourer…chez elle. Même la demande de soins palliatifs ne fut pas sollicitée. Même quand la maladie atteignit les os du crâne, que la douleur vint et qu’elle fut hospitalisée, elle préféra, après injonction de médicaments pour soulager sa douleur, retourner dans son appartement pour y mourir, une semaine plus tard.

Ce choix n’est ni admirable, ni proposé en modèle. C’était son choix, et celui de ses enfants, point barre.

Il introduit et illustre la question servant à interpeller les partisans de cette loi, ses opposants et servir à révéler le véritable danger de cette loi.

Pourquoi cette loi « médicalise la fin de vie » (« les médecins doivent valider les demandes d’aides à mourir, prescrire et éventuellement administrer le produit létal, quel que soit leur avis sur le sujet »?

L’objectif n’est pas de soulager les douleurs par des médicaments, qu’apporte, donc, l’intervention de soignants en phase terminale ?

Par contre, l’association d’aides des victimes de souffrance au travail organisationnelle est la mieux placée pour montrer les dangers de cette médicalisation. Les conditions de travail sont telles, que les équipes de soignants (quels que soient leurs fonctions d’aides-soignantes à docteures…) sont soumis à des injonctions paradoxales (gestions et soins).

Là, nous touchons au sens de leurs métiers. Une telle injonction paradoxale soigner et aider à mourir, est un véritable danger pour leurs professions : Burn-out, suicides…  !!! 

Pourquoi ? J’ai pris l’exemple de ma mère, tout simplement, parce que, me touchant, j’ai pu l’analyser. Je sais donc que son attitude était motivée, en partie, par la volonté de vivre chez elle, selon ses croyances. Cette volonté n’est pas exceptionnelle, même si je ne dispose pas de statistiques sur le sujet. Il serait étonnant, que la proportion de gens âgés, préférant rester à leur domicile, plutôt que de vivre en Ephad, diminue, lorsqu’il s’agirait  de fin de vie.

Il est logique d’en déduire qu’une proportion de personnes demandant l’aide à mourir, le font pour éviter l’hospitalisation. Dans ce cas, tout refus par un médecin, jugeant que les critères ne sont pas remplis, sera jugé comme une agression discriminatoire et une source de conflits avec les médecins.

Jean-Louis TOURAINE connait ce danger, il l’assume et l’a intégré dans sa stratégie. Je ne connais pas d’autres exemples de « personnalités » ayant fait ce choix.

Je pose donc les deux questions, dans cet article, et, dans un premier temps, nominativement, à ceux qui, dans mon réseau, ont  affiché leurs positions dans ce débat (pour ou contre, ou volonté de ne pas participer à ce débat) :

  1. Avez-vous conscience de ce danger ?
  2. Seriez-vous prêt à dialoguer avec des gens « prêchant » une opinion, sur ce sujet, opposée à la vôtre, pour exiger que cette aide à mourir reste en dehors des lieux de soins (dont font partie les pharmacies) et n’exige rien des soignants ?

Cet article s’adresse à tout citoyen, intéressé par le sujet.

Pour ceux, qui tiendraient à vouloir répondre à ces questions, en se référant  à l’anthropologie, morale (comme la lettre Samaritanus Bonus sur la fin de vie) ou autre, je les engage à lire mes articles de recherche pour connaitre où je me «situe »

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