Le regard de Simone Weil, journée Simone Weil du 7/03/26… et désir d’être

Simone Weil est connue comme mystique….et les émissions, articles, livres, qui arrivent actuellement, montrent la fascination produite par cette partie essentielle de sa vie.

Dans le café/coworking Le Simone, à Lyon, nous avons voulu extraire de cette période (« mystique ») de sa vie, les citations, montrant la « spécificité unique » du regard d’observation de Simone Weil. (Toutes ces citations sont issues de la biographie de Simone Weil par Simone Pétrement, « La vie de Simone »)

Et nous avons décidé d’organiser une journée Simone Weil, le samedi 7 mars 2026.

Lors de cette journée, plutôt qu’une première conférence, j’animerai un atelier de lecture sur son « journal d’usine », période de sa vie ouvrière (où elle professait un matérialisme), aussi essentielle puisque qu’à Hélène HONNORATqui lui demandait (après son expérience mystique) pourquoi elle voulait absolument être une travailleuse agricole (après avoir été ouvrière avant cette expérience) « Mais enfin, Simone, pourquoi faites-vous cela, avec ce que vous portez en vous, ce que vous avez à dire » ; « Il y a des choses que je n’aurais pas pu dire si je n’avais pas fait cela » (Parole de Simone Weil, citée dans une conférence d’Hélène HONNORAT « La conversion d’après Simone Weil »).

Il y a continuité dans sa volonté d’expérience dans le monde du travail. La spécificité de son regard était-il déjà présent dans sa période « matérialiste » ? Ce sera le fil conducteur (souple) de cet atelier.

Il sera précédé des citations contenues dans cet article. La première d’entre elles justifie l’introduction de l’expression désir d’être dans le titre de cet article.

Sa biographe note que le poète Jean Tortel se lia d’une véritable amitié avec Simone Weil et a bien voulu m’écrire quelques pages :

« …pendant les quelques mois où j’ai été en contact avec elle, sa vie profonde -pourrais-je dire secrète ? – m’est sans doute restée ignorée, comme elle échappait, je crois, à la plupart … Nous laissant parler : elle, souvent plongée dans quelque lecture au milieu de nos conversations d’où elle paraissait absente. Une présence. Qui était là…Elle regardait (quand elle regardait) …les yeux immensément en avant…vers l’objet regardé…avec une intensité et…une sorte d’avidité interrogatrice que je n’ai pas rencontrée ailleurs…« Savoir qui nous étions ? Je veux dire : savoir si nous portions en nous quelque dignité, quelque raison d’être. Si nous étions nous et non pas quelques masques. Elle était avide, non seulement d’être, mais de savoir quelle était la part d’être de chacun et elle ne nous lâchait pas. ».

Sœur Colombe, bénédictine de l’abbaye Sainte-Scholastique, se souvient de sa rencontre avec Simone : « …Son silence…, la qualité de son attention, voilà ce que je n’ai pas oublié. Cela émanait d’elle d’emblée avec le sérieux, l’authenticité.

Même après son expérience mystique, elle avait la volonté de rester scientifique et connaissait l’importance du regard d’observation dans la science.

 Dans l’article (1941) compte rendu du livre collectif  L’avenir de la science  

« La science contemporaine n’a pas eu besoin d’apprendre aux philosophes que le déterminisme n’est qu’un postulat car il n’a jamais été autre chose pour eux. De même on a toujours su que les procédés d’observation troublent le phénomène observé et que par conséquent la connaissance du phénomène ne peut être qu’imparfaite. »

L’importance d’un regard d’observation traverse toutes les périodes de sa vie.

Durant la guerre civile espagnole. Dans la lettre à Bernanos, elle écrit : « Oui, la peur a eu une part dans ces tueries ; mais là où j’étais, je n’ai pas vu la part que vous lui attribuez. »

Et sa biographe note « Elle tient à laisser intact le déterminisme sans faille qui est le postulat de la science et de toute connaissance objective. »

Ce qui s’exprime dans l’article d’avril 1941 « A propos des jocistes » il lui semble que la J.O.C. n’est pas un mouvement de jeunesse au sens que cette expression a d’ordinaire « On n’y trouve nulle ivresse collective, nuls effets de magnétisme, nuls mots d’ordre, nulle obsession de puissance, nulle  flatterie à l’égard de la jeunesse.

« C’est le pur esprit ouvrier qui s’exprime à la J.O.C., sans mélange étranger. La politique n’y pénètre pas ; la religion, elle-même, n’y pénètre que traduite. Ces petits gars  ont senti que ce qui pèse sur eux, ce qui les courbe tous les jours, par-delà le système économique et les patrons, c’est la matière elle-même (…) mais dès qu’ils prennent conscience d’eux-mêmes, ils sentent mieux que d’autres qu’ils y sont soumis.

Et dans « Réflexions sur la barbarie » (fragments d’un article inachevé)

Il n’y a pas non plus de classe qui soit « par une sorte de prédestination, porteuse et unique porteuse de civilisation ». Ce qui donne la clé de l’histoire, ce n’est pas la notion de classe, comme l’a cru Marx, mais la notion de force. « Je ne crois pas que l’on puisse former des pensées claires sur les rapports humains tant qu’on n’aura pas mis au centre la notion de force, comme la notion de rapport est au centre des mathématiques. »

Et sa biographe note « Elle a voulu tracer les grandes lignes d’une doctrine, mais non construire un système. Être fidèle à son expérience était plus important à ses yeux que d’éliminer toute contradiction ou de suivre jusqu’au bout un développement logique. »

A-t-elle réussi ? « Elle raconta (à Pierre Dantu) son expérience de l’usine ; il lui disait que cette expérience était sujette à caution à cause de ses maux de tête, mas elle affirmait qu’il se trompait »

Lisons donc journal d’usine … !

« Pour un nouveau procès de l’Etranger » et désir d’être

Pour ceux qui suivent les articles du thème « désir d’être », l’expression a été rajoutée dans le titre. C’est l’unique raison, car il n’y a rien à rajouter. Sinon à présenter l’autrice, Christine Orsini, philosophe, possédant une grande culture littéraire et aussi cinématographique. La sortie au cinéma d’une adaptation du livre le plus connu de Camus lui permet de faire découvrir un essai méconnu (du moins par moi) de René Girard,« Pour un nouveau procès de l’Etranger » en nous livrant la brillante thèse de l’auteur de « Mensonges Romantiques et Vérité Romanesque », et aussi, au passage, de « clarifier » la notion de désir métaphysique de René Girard, qu’il appelle bien désir d’être, mais qui était un peu flou, quand j’ai lu « Mensonges Romantiques et Vérité Romanesque » pour la première fois (pour un neuroatypique comme moi, ce livre fut très long à comprendre)

Christine Orsini est, par ailleurs, la coorganisatrice du séminaire « René Girard et Simone Weil. Violence et vérité »

Désir d’être des « neuroatypiques »!

Pour illustrer le titre transformé de cet article du psychiatre  Igor Thiriez, j’apporte un témoignage personnel sur des temps que les moins de quarante-cinq (âge des seniors en entreprise) ne connaissent pas et ne peuvent comprendre.

Un psychanalyste, Bruno Bettelheim, s’était rendu célèbre par la publication de livres où il explique les théories sur les causes de l’autisme. Elles ont été abandonnées, mais ont perdurées très, très, trop longtemps en France. Il reprend le terme et le concept de « mère réfrigérateur » avec l’idée d’une cause acquise et relative à la mère.

Enfant et adolescent, j’ai entendu les mots autisme, autour de moi. La seule théorie à disposition, celle de ce pseudoscientifique, m’a fait rejeter ce mot, un peu rapidement, comme ne me correspondant pas, me laissant à mon désir d’être de l’enfance (mes cauchemars d’endormissement : une plongée dans le néant) puis les angoisses de l’adolescence.

Autocentré (plus qu’un neurotypique), je ne me suis pas soucié de l’effet de ces théories sur ma mère, ni même de savoir si elle en avait conscience.

Ce n’est qu’à sa mort, en 2006 (j’avais 52 ans) que j’ai pris conscience de sa détresse…

Mais j’ai compris, aussi, qu’elle comprenait que je n’étais pas un être « indifférent » et que son regard sur l’autisme avait acquis, à ce moment-là, une perception bien plus pertinente que tous les scientifiques.

Pourquoi raconter cet épisode intime ?

Parce que :

L’amendement 159, discuté dans le cadre du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, proposait que les soins, actes et prestations se réclamant de la psychanalyse ne soient plus remboursés par l’Assurance maladie.

Cet amendement a provoqué une mobilisation importante parmi les syndicats et associations de professionnels de la santé,

L’amendement 159 a finalement été rejeté.

A alors été diffusé sur les réseaux sociaux, le discours de  la sénatrice Jocelyne Guidez, porteuse du texte, à l’occasion de ce rejet et avertissant que « le combat continue », Les opposants à cet amendement interprétant ce discours comme « laissant entendre que la question pourrait resurgir sous d’autres formes. »

Elle a aussi motivé son amendement, en liant son combat au mal que la psychanalyse a fait en France sur les parents d’enfants autistes. La sénatrice en pleurait lors de son intervention.

Les posts de diffusion de la vidéo du discours de la sénatrice ont amené des commentaires haineux, doutant de la sincérité de  ses larmes et présentant les associations soutenant cette association comme des « nuisibles » à combattre. Ces commentaires n’ont pas été modérés.

Alors si Igor Thiriez, si vous lisez cet article, et réussissez à faire comprendre à vos collègues/camarades, la souffrance réelle et le traumatisme des parents d’enfants autistes de cette époque, ce serait un immense service que vous leur rendriez, car du soutien de l’opinion publique à votre juste combat, dépend son issue

Simone WEIL, et si nous étudions sa démarche (scientifique?) !

Simone WEIL est une immense philosophe, dont les angles d’études sont innombrables, cf., en fin d’article, les cinq vidéos « consacrées » à sa conception et à sa définition du malheur (rencontré et compris lors de son immersion en usine). Ces conférences données au café/coworking Le Simone.

Sa vie, tournée entièrement vers la recherche de la Vérité fait partie de la « fascination » qu’elle a suscité et qu’elle suscite encore.

Mais, à ma connaissance, le « Pourquoi » de cette fascination n’est pas étudié.

Il vient du côté unique et précurseur de sa démarche, à mon avis (de non-philosophe).

Sa volonté « d’agir pour la Révolution » l’a conduite à une immersion dans le monde du travail, (et donc à sa rencontre avec le Malheur -cf. vidéos) pour l’observer, puis à revoir sa conception, qu’elle avait, avant, du travail, et à élaborer des concepts de la justice, en lien avec l’anthropologie des Evangiles.

 Cette démarche est donc clairement « constructiviste », et sa volonté d’immersion, avec un  regard à l’intérieur, et non en « surplomb », en avance sur son époque (les études de l’anthropologue Dorothée Dussy sur l’inceste sont contemporaines)

Cette conception révolutionnaire est permise par un regard d’observation.

En faire un sujet d’étude et un thème de colloque devrait être passionnant.

Et pourquoi pas une nouvelle journée Simone WEIL au café/coworking Le Simone.

Ou plusieurs journées, car l’actualité : Election d’un nouveau pape, se revendiquant de l’héritage du pape, fondateur de ce que l’on nomme, maintenant, la Doctrine  Sociale de L’Eglise, soutien de cette doctrine par le vice-président américain, a conduit ce café à mettre en place des ateliers d’études de cette doctrine.

Cette doctrine repose sur la théorie philosophique du « Droit Naturel », qui s’oppose, par définition, à une démarche constructiviste.

Par exemple, la notion de bien commun, si l’on réfléchit bien a été, pour être un brin provocateur, préempté par les institutions de l’Eglise, alors, qu’avec une démarche constructiviste, elle aurait dû se transformer en concept anthropologique.  

… Les thèmes de débats, de colloques, induits par cette position constructiviste sont nombreux. Nous nous contentons ici, pour l’instant, de celui-ci, tout en donnant le programme d’un séminaire, organisé par l’ Association Recherches Mimétiques et l’Institut Catholique de Paris.

Pour illustrer le regard de Simone WEIL, comme « observatrice de l’intérieur », antérieur à son travail d’usine, voici des extraits de La Vie de Simone Weil, écrite par Simone Pétrement.

« Les « événements du Puy », comme on les appelle, commencèrent le 17 décembre 1931.

Un résumé…, publié par Vidal dans le bulletin de la section de Haute-Loire du syndicat national des instituteurs, au début de 1932, et sans doute d’après les renseignements fournis par Simone elle-même.

« Le 17 décembre, un groupe de chômeurs réunis à la Bourse du Travail décide d’envoyer une délégation auprès du maire du Puy pour lui présenter une liste de revendications. A cette délégation participe S. Weil, professeur au lycée de jeunes filles. Le maire ne veut pas prendre en considération les demandes qui lui sont adressées. Devant cet échec, les chômeurs décident d’aller le soir même assister à la séance du conseil municipal. Au moment où le maire lève la séance, les chômeurs s’avancent pour présenter leurs revendications. S. Weil est parmi eux. » …

« Le 19 décembre, S. Weil est appelée à l’inspection académique pour répondre à un rapport de police. Elle doit répondre aux questions suivantes :

  1. A-t-elle conduit les chômeurs ?
  2. Est-il vrai qu’à la sortie du conseil municipal elle soit allée au café avec un groupe de chômeurs et qu’elle ait payé les consommations.
  3. Est-il vrai que le lendemain elle ait été vue traversant la place Michelet, l’Humanité à la main, et qu’elle ait serré la main à un chômeur, casseur de pierres ? »

 (La biographe explique qu’aller au café avec des hommes, au Puy, c’était pour une femme se perdre de réputation)….Le commissaire l’interrogea lui aussi sur ce point. Elle lui répondit : « Je refuse de répondre à des questions concernant ma vie privée »

Le Mémorial, journal (conservateur) de la Haute-Loire écrit, pour décrire la séance : « La salle…s’est garnie tout à coup d’ouvriers…, conduits en escouade par une suffragette, personne jeune encore, qui fait ranger son monde avec une autorité souriante

….C’est le moment (la fin de la séance) que choisit l’intellectuelle à lunettes, aux jambes haut gainées de fine soie, pour déclencher sa petite manifestation. Elle pousse devant la table du conseil sa centaine de sans-travail…

Quand on a accepté, moyennant une rétribution suffisante…, et en tout cas consentie, on s’est créé des obligations vis-à-vis de la société qui vous paie. Celle tout au moins de ne pas la chambarder. Ah ! Oui, il y  a la liberté individuelle : elle est sacrée. Quand on l’a aliénée, on n’a qu’à la reprendre

Le 14 janvier, La Nouvelle de Lyon écrit « Cette moscoutaire militante et agissante a une singulière idée de sa mission d’éducatrice si elle pense qu’elle a été envoyée au Puy pour empoisonner des théories de Moscou les jeunes filles de race française qui lui sont confiées par les familles »

« Une amie catholique …entendit dans la cathédrale du Puy un prêtre prêcher contre Simone. Mme Anthérion entendit dans un train quelqu’un qui disait : « Il parait que l’Antéchrist est au Puy. C’est une femme. Elle est habillée en homme. »

Le 4 février, Le Mémorial écrit « …La manifestation a été précédée d’une réunion à la Bourse du Travail. Mlle Weill, vierge rouge de la tribu de Lévi, messagère de l’évangile moscoulaire…

Face à cela ses amis, comme Villard disait « Je n’avais jamais compris l’histoire de Jeanne d’Arc. Maintenant je la comprends »

Récit de C. Claveyrolas, S. Faure, Y. Argaud et M. Derieu, ses élèves :

« ..Jusque-là, nous avions suivi, avec une colère mêlée de quelque curiosité, les articles haineux, stupides ou inexacts publiés dans la presse catholique régionale sur notre professeur, à l’occasion de l’appui qu’elle apportait aux chômeurs… »

Que pensait Simone, elle-même de tout ce bruit ?

 « Le 14 janvier, Simone fut convoquée de nouveau à Clermont-Ferrand, au rectorat. Le recteur l’invita à signer une demande de changement….Simone refusa de signer, alléguant l’intérêt de ses élèves. « J’ai commencé l’année au Puy, je veux aller jusqu’au bout. » Le recteur fit à la fin un geste de désespoir : « J’étais sûr que je ne la persuaderais pas »

…c’est peut-être à lui qu’elle a répondu : « J’ai toujours considéré la révocation comme le couronnement de ma carrière. » Elle disait du recteur « Je ne peux lui en vouloir. Il ressemble à Jouvet dans Knock. »

Le 14 janvier, La Tribune écrit : « Communiqué du Comité des chômeurs, (rédigé par Simone).

…Ces ouvriers, réduits à la misère pour avoir, sous la contrainte, travaillé trop intensément- car le chômage actuel n’est-il pas regardé par tout le monde comme un effet de la surproduction ? – étaient traités comme des paresseux…

Mais l’Internationale n’est pas un chant politique : c’est le chant des travailleurs qui refusent d’être esclaves des profiteurs. Ce refus a-t-il un caractère politique ? La classe dirigeante le voudrait bien. C’est un mouvement de classe qui a une tout autre portée que les querelles politiques.

Le 22 janvier, La Tribune publie « Un Communiqué du Comité des chômeurs, rédigé par Simone, et encore plus dur.

« …Si M. le maire est rassuré par le calme actuel des chômeurs, il a tort. Le calme, après l’action n’est pas un signe de faiblesse, mais de force. Si l’on oblige les chômeurs à reconnaitre qu’ils ne peuvent obtenir quelque chose que dans la mesure où ils font trembler, ils se le tiendront pour dit.

Mieux vaut même qu’il en soit ainsi. Il n’y a entre eux et la classe dominante que des rapports de force. Ces rapports de force, parfois les Pouvoirs publics les déguisent sous de belles apparences ; parfois ils les laissent à nu, et ils font alors mieux que n’importe qui l’éducation de la classe ouvrière.

sa biographe écrit « Quand Simone écrivait ainsi des communiqués au nom du Comité des chômeurs, elle y passait presque toute la nuit, y travaillant plus qu’à un article de philosophie, pesant les mots…Elle voulait être au service des travailleurs et les servir efficacement.

Naïve à certains points de vue, elle fut étonnée que la police et d’autres eussent tout de suite deviné qui était l’auteur de ces communiqués. »

Récit de Simone sur l’affaire : « en automne 1931, au, Puy, il y eut quelque bruit à mon sujet. Les communistes du Puy avaient décidé de réclamer une caisse municipale de chômage. Pour moi, qui trouvait juste…, j’accompagnais plusieurs fois quelques chômeurs au conseil municipal et chez le maire. Dans la ville, on me crut communiste…pour me faire quitter la ville, on m’offrit de l’avancement, que je refusai. Les communistes locaux, pendant tout cela, me répétaient qu’ils me regardaient comme étant par rapport à eux de l’autre côté de la barricade et me traiteraient à l’occasion comme telle ; en même temps, ils étaient heureux de me voir exposée à leur place à la répression comme étant soupçonnée d’être des leurs. »

Et voici les vidéos de la dernière journée Simone Weil, pour, aussi, vous « donner envie » d’en réclamer une autre !

Dévoilement et preuves de la manipulation subie par la convention citoyenne de fin de vie

Je savais, par mes recherches, comment dialoguer avec les partisans du projet de loi d’aide active à mourir : tout changement de cadre culturel, ou de culture s’inscrit, depuis un demi-siècle (au moins), dans une guerre culturelle. A l’heure actuelle, avec les réseaux sociaux, toute publication d’un article, d’un post d’un membre d’un des deux rivaux, implique une intervention (commentaires…) de membre (s) du camp rival. Il suffit de le repérer pour trouver ces adversaires, dont l’agressivité fréquente de leurs commentaires, ne font pas obstacle à un dialogue, du moment que vous n’appartenez pas à l’autre camp. Je choisis le post, sur Linkedin

L’auteur, Maroun Badr, PhD, y décrivait la mort de sa mère, dans des termes poignants, mais reflétant son appartenance aux opposants radicaux du projet de loi.

En commentaire, je donnais le lien de mon dernier article:

Où j’y relatais aussi l’expérience de la mort de ma mère

« Ma mère est morte en 2006. Depuis 15 ans, elle avait un cancer du sein. En 2005, une scintigraphie révéla une généralisation osseuse, et le médecin avertit que la phase terminale commençait.

Le choix fut fait de continuer à l’accompagner, à l’entourer…chez elle. Même la demande de soins palliatifs ne fut pas sollicitée. Même quand la maladie atteignit les os du crâne, que la douleur vint et qu’elle fut hospitalisée, elle préféra, après injonction de médicaments pour soulager sa douleur, retourner dans son appartement pour y mourir, une semaine plus tard.

Ce choix n’est ni admirable, ni proposé en modèle. C’était son choix, et celui de ses enfants, point barre. ».  Cet « épisode de vie », raconté simplement, montre

  1. Que ma mère partageait la même culture que les partisans de ce projet
  2. La loi Claeys-Leonetti prévoyant tous les cas de fin de vie impliquant un soignant, une aide active à mourir ne nécessite pas l’intervention de soignants ou de pharmaciens.

Et dans l’article, cet épisode servait à introduire la question «  Pourquoi cette loi « médicalise la fin de vie » (« les médecins doivent valider les demandes d’aides à mourir, prescrire et éventuellement administrer le produit létalquel que soit leur avis sur le sujet »? » et à révéler le véritable danger de cette loi : Vu lesconditions de travail des équipes de soignants (quels que soient leurs fonctions d’aides-soignantes à docteures…), l’introduction d’une injonction paradoxale (soigner et aider à mourir), touchant au sens de leurs métiers, est un véritable danger pour leurs professions : Burn-out, suicides…  !!!

Effectivement, le dialogue s’engagea et les commentaires furent sans agressivité (vous pouvez vérifier, puisqu’ils étaient publics). Mais ils furent instructifs de la part de ceux qui commentaient agressivement le post de Maroun Badr, PhD, J’ai sélectionné deux partisans de ce projet de loi, instaurant un droit à l’aide à mourir: Jean-Luc et Anne. Leurs premiers reflexes fut de minimiser le récit de la mort de ma Maman

Jean-Luc : « un beau texte mais confus, qui pourrait être entendu s’il n’était pas un peu simpliste, au regard des situations complexes de fin de vie. En fait il faut des soins palliatifs et une aide médicale active à mourir. » Il introduit le mot « médicale », ce qui me conduit à concevoir être face à une manipulation, par une technique courante évitant de répondre à une question gênante.

Anne : «  j’ai souffert 7 années du pouvoir médical qui a fait vivre une vie de misère à ma mère. Vous avez eu de la chance que la maladie de votre maman lui ait permis d’échapper aux médecins… »

Avec une telle réponse, montrant une proximité culturelle (entre ma mère et elle), je m’attendais à un accord sur une proposition commune à adresser à nos parlementaires. Non, Anne se crut seulement obligée, après plusieurs échanges, de répondre à la fameuse question…et coupa court à tout échange…

  1. Moi « Anne, Je ne peux vous suivre, quand vous affirmez « .les états d ame des médecins je m en fiche ». Ce ne sont pas les seuls soignants. Je m’en préoccupe.
    Je, et suis encouragé par le nombre important d’abstentions de députés, veux refuser tout pouvoir médical. Les soignants doivent soigner, là s’arrêtent leurs missions. »
  2.  Anne, « donc dans votre logique on doit tous pouvoir recourir à l euthanasie sans limitation médicale..moi cz me va mais soyons réaliste ça ne sera jamais voté. Donc si ça doit contrarier les toubibs..tant pis on mets une clause de conscience et on nous laisse avec ceux qui nous comprennent»
  3. Moi « je retiens donc votre réponse à mes questions. La seule justification, selon vous, à ce que les médecins puissent décider d’accorder l’aide à mourir (que vous nommez euthanasie) est la possibilité de faire voter cette loi. »

Convaincu de la manipulation, j’ai voulu étudier le rapport de la convention. En consultant la synthèse (1 page) et le manifeste (2 pages) et en les recoupant avec les commentaires du post de Maroun Badr, PhD, il est facile de trouver le mécanisme de la manipulation et d’en apporter la preuve.

Le manifeste, que vous pouvez télécharger

Montre la préoccupation unanime des citoyens choisis envers les équipes soignantes…

Et en extrayant de la synthèse du rapport de la convention ( à télécharger ci-dessous)

« Pour le courant de pensée prônant un accès dit universel (sans autre condition que la volonté du patient – 21,7%), l’accès à l’aide active à mourir fait l’objet d’un parcours et d’un accompagnement, sans que des conditions médicales ne soient prises en compte. Cette façon égalitaire et universelle de penser l’aide active à mourir pourrait permettre de répondre à toutes les situations »

Anne et Jean-Luc prône un tel accès dit universel. Moi, je prône un accès sans que des conditions médicales ne soient prises en compte. En prenant l’exemple de ma mère, je montrai, publiquement, que ceux qui veulent mourir, hors du cadre médical, le pouvaient facilement, avec la loi Claeys-Leonetti.  La discussion sur ce cas aurait dû intéresser Anne et  Jean-Luc. Leur volonté ostentatoire, sous un vernis de bienveillance (non naturelle, au vu de leurs commentaires agressifs habituels, dont ce post) , de minimiser la portée de ce cas démontre amplement la manipulation. Cette démonstration est renforcée

1- Par le refus de Claire Thoury (1)1, à la date du 11 sept.-25, de répondre à la question «  Pourquoi cette loi « médicalise la fin de vie » (2) 2.

2- La composition de la convention, le pilotage (invitations et temps de parole des intervenants, groupes de travail) ne sont pas critiquables et ne seront pas critiqués dans cet article.  

 Reste à dévoiler le mécanisme de cette manipulation et ses motifs cachés. Si nous tirons de la synthèse du rapport de la convention, d’autres extraits, c’est très facile, en le comparant à un commentaire d’Anne.

« Le cadre actuel d’accompagnement de la fin de vie n’est pas adapté aux différentes situations rencontrées

Deux raisons principales : d’une part, l’inégalité d’accès à l’accompagnement de la fin de vie et, d’autre part, l’absence de réponses satisfaisantes face à certaines situations de fin de vie, notamment dans le cas de souffrances physiques ou psychiques réfractaires. 

Face à ce constat, les citoyens ont une conviction : améliorer l’accompagnement de la fin de vie. »

« Au terme de débats nourris et respectueux, la Convention citoyenne s’est positionnée majoritairement (75,6% des votants) en faveur de l’aide active à mourir, modalité la plus adaptée pour respecter la liberté de choix des citoyens, combler les insuffisances du cadre légal actuel, notamment les limites de la sédation profonde et continue et mettre fin aux situations d’hypocrisie constatées. »

En étudiant dans le même cadre de la fin de vie, les soins palliatifs et l’aide à mourir, la convention citoyenne ne s’est pas posé la question de sortir l’aide à mourir du cadre médical.  Les réponses de Jean-Luc et Anne, et le silence de Claire montre que c’est un choix volontaire (de qui ? Je ne le sais pas et peu importe).

Pour quelle raison ? = Dévoilement de la manipulation  

Le constat de la convention : l’absence de réponses satisfaisantes face à certaines situations de fin de vie, et l’un de ses buts : mettre fin aux situations d’hypocrisie constatées, sont rendus concrets par Anne « Grâce à son ami mon père a pu choisir l euthanasie… j aimerai mourir en France sinon comme j ai les moyens ce sera Suisse ou Belgique..on est dans la situation que Simone Veil a traiter avec l IVG. Seuls les riches peuvent essayer de préserver leur mort des opnions,convictions, experimentations des médecins. »

LA MANIPULATION est dévoilée par ANNE: prendre des critères médicaux (forcément interprétables, sinon à quoi sert un diagnostic) et laisser à un médecin (ou une équipe médicale) le soin de juger de la validité du CONSENTEMENT des demandeurs d’aide à mourir. Et, ainsi, s’assurer que la manipulation peut se répéter: dénoncer les limites de la loi d’aide à mourir par les discriminations : Grâce à mon médecin mon père/ma mère/ma sœur a pu obtenir l’autorisation d’une aide à mourir, et pour le même cas, mon ami se l’est vu refuser, heureusement il avait les moyens et a pu Bla/bla/bla…Seuls les riches peuvent choisir leur mort. Comme maintenant, ce sera public, invérifié, malgré l’illégalité …

Pour sortir de LA MANIPULATION, il faut comprendre que ce sont les parlementaires qui légifèrent et leur écrire, avec trois arguments (que chacun est libre d’utiliser partiellement ou totalement

1- La convention, comme la société, constatant l’indignité des conditions actuelles de travail des soignants, veut les améliorer.

2-La convention, comme la société, refuse en conséquence, une loi « Aide à mourir » aggravant les conditions de travail des soignants : Mettre des critères médicaux et leur imposer de valider, selon ces critères, les demandes d’aides à mourir.

3-La convention, comme la société, veut voir évoluer la loi Claeys-Leonetti, tout en garantissant, ce qui veut dire un contrôle par une autorité, dont c’est le rôle, du consentement réel à une telle demande. Le consentement réel doit se situer hors de tout rapport de contrainte physique ou psychique, de chantage, de manipulation, d’emprise sur les esprits, hors de toute menace. La moindre pression, la moindre trace d’un rapport de force, détruit la réalité du consentement.

  • (1) C’est le Conseil économique …, qui a organisé cette Convention. Pour piloter ce dispositif, le CESE a désigné un Comité de Gouvernance, présidé par Claire Thoury, membre du CESE. 
  • (2) La composition de la convention, le pilotage (invitations et temps de parole des intervenants, groupes de travail) ne sont pas critiquables et ne seront pas critiqués dans cet article.  

FIN DE VIE, QUELS MOTS POUR LE DIRE ? Aide, euthanasie…Euh !  loi nasie ? Ne nous laissons pas tenter par cette querelle de mots, cachant le vrai danger de cette loi

Est-ce que nous pouvons parvenir à nous rencontrer à nouveau, après le vote de la loi « fin de vie » ?

Nous le pensons à L’association d’aides des victimes de souffrance au travail organisationnelle, en partant de récits de fin de vie.

Ma mère est morte en 2006. Depuis 15 ans, elle avait un cancer du sein. En 2005, une scintigraphie révéla une généralisation osseuse, et le médecin avertit que la phase terminale commençait.

Le choix fut fait de continuer à l’accompagner, à l’entourer…chez elle. Même la demande de soins palliatifs ne fut pas sollicitée. Même quand la maladie atteignit les os du crâne, que la douleur vint et qu’elle fut hospitalisée, elle préféra, après injonction de médicaments pour soulager sa douleur, retourner dans son appartement pour y mourir, une semaine plus tard.

Ce choix n’est ni admirable, ni proposé en modèle. C’était son choix, et celui de ses enfants, point barre.

Il introduit et illustre la question servant à interpeller les partisans de cette loi, ses opposants et servir à révéler le véritable danger de cette loi.

Pourquoi cette loi « médicalise la fin de vie » (« les médecins doivent valider les demandes d’aides à mourir, prescrire et éventuellement administrer le produit létal, quel que soit leur avis sur le sujet »?

L’objectif n’est pas de soulager les douleurs par des médicaments, qu’apporte, donc, l’intervention de soignants en phase terminale ?

Par contre, l’association d’aides des victimes de souffrance au travail organisationnelle est la mieux placée pour montrer les dangers de cette médicalisation. Les conditions de travail sont telles, que les équipes de soignants (quels que soient leurs fonctions d’aides-soignantes à docteures…) sont soumis à des injonctions paradoxales (gestions et soins).

Là, nous touchons au sens de leurs métiers. Une telle injonction paradoxale soigner et aider à mourir, est un véritable danger pour leurs professions : Burn-out, suicides…  !!! 

Pourquoi ? J’ai pris l’exemple de ma mère, tout simplement, parce que, me touchant, j’ai pu l’analyser. Je sais donc que son attitude était motivée, en partie, par la volonté de vivre chez elle, selon ses croyances. Cette volonté n’est pas exceptionnelle, même si je ne dispose pas de statistiques sur le sujet. Il serait étonnant, que la proportion de gens âgés, préférant rester à leur domicile, plutôt que de vivre en Ephad, diminue, lorsqu’il s’agirait  de fin de vie.

Il est logique d’en déduire qu’une proportion de personnes demandant l’aide à mourir, le font pour éviter l’hospitalisation. Dans ce cas, tout refus par un médecin, jugeant que les critères ne sont pas remplis, sera jugé comme une agression discriminatoire et une source de conflits avec les médecins.

Jean-Louis TOURAINE connait ce danger, il l’assume et l’a intégré dans sa stratégie. Je ne connais pas d’autres exemples de « personnalités » ayant fait ce choix.

Je pose donc les deux questions, dans cet article, et, dans un premier temps, nominativement, à ceux qui, dans mon réseau, ont  affiché leurs positions dans ce débat (pour ou contre, ou volonté de ne pas participer à ce débat) :

  1. Avez-vous conscience de ce danger ?
  2. Seriez-vous prêt à dialoguer avec des gens « prêchant » une opinion, sur ce sujet, opposée à la vôtre, pour exiger que cette aide à mourir reste en dehors des lieux de soins (dont font partie les pharmacies) et n’exige rien des soignants ?

Cet article s’adresse à tout citoyen, intéressé par le sujet.

Pour ceux, qui tiendraient à vouloir répondre à ces questions, en se référant  à l’anthropologie, morale (comme la lettre Samaritanus Bonus sur la fin de vie) ou autre, je les engage à lire mes articles de recherche pour connaitre où je me «situe »

et

Comprendre la politique d’action de Trump avec la théorie mimétique de René Girard et la pensée de Simone Weil

Comprendre la politique d’action de Trump est possible et même facile, en lisant ce qu’écrit   PETER THIEL, celui qui a inspiré cette politique.

Dans ce livre, il écrit (extraits) : « Chaque fois que je fais passer un entretien d’embauche, j’aime bien demander ceci : quelle est la vérité fondamentale que très peu de gens partagent avec vous ?

Cette question paraît simple parce qu’elle est directe, mais en réalité, il est très difficile d’y répondre. Elle est complexe au plan intellectuel. …Et c’est une question également épineuse au plan psychologique car quiconque tente d’y apporter une réponse sait qu’elle lui vaudra d’être mal perçu. Un esprit brillant est chose rare, mais le courage est plus exceptionnel encore que le génie.

les bonnes réponses sont celles qui déchiffrent le mieux l’avenir. » Et il rajoute ce qui constitue une politique d’action « Définie en termes positifs, une start-up se compose du plus grand groupe d’individus susceptibles de se laisser convaincre de bâtir un avenir différent. La force première d’une nouvelle entreprise, c’est la nouveauté de sa pensée : plus importante encore que l’agilité, la petite taille offre un espace de pensée. »

La lecture du livre de Peter THIEL montre que la politique d’action de Donald TRUMP dépasse la guerre culturelle, portée dorénavant par le Grant Old Party. Le monde le découvre avec les nouveaux droits de douane, qualifiés à tort de guerre commerciale.

Et en deux phrases, sans le nommer, le rôle de Trump et ce qui le caractérise le mieux est dévoilé. Ce livre est un livre de gestion, appliquant les mêmes principes de la théorie mimétique que le travail qui guérit de Jean-Marc RICHARD, préfacé par Jean-Michel OUGHOURLIAN.

« Le travail qui guérit » en vedette à l’Elysée, dans le cadre de la Grande Exposition d’objets « Fabriqués en France »

. Il dégage, en plus, des lois économiques, qu’il serait passionnant d’étudier  

 Mais pour la compréhension de la politique d’action de Trump et de son administration et l’élaboration d’une politique d’action, qui ne soit pas une réaction à la sienne, cette étude n’est pas utile. Aussi, tout en recommandant sa lecture, nous n’analyserons pas ici ce livre

Depuis la nouvelle élection de Trump, Peter THIEL donne des analyses, comme celle du 10 janvier 2025 dans le Financial Times « A time for truth and reconciliation » reprise, et traduite par Le Grand Continent, qui propose son analyse de cette « L’APOCALYPSE DE DONALD TRUMP SELON PETER THIEL »

« Le retour de Trump à la Maison-Blanche augure l’apokálypsis des secrets de l’ancien régime. Les révélations de la nouvelle administration n’ont pas besoin de justifier la vengeance — la reconstruction peut aller de pair avec la réconciliation. Mais pour qu’il y ait réconciliation, il doit d’abord y avoir vérité. L’apokálypsis est le moyen le plus pacifique de résoudre la guerre menée par l’ancien régime contre Internet — une guerre qu’Internet a gagnée. … L’apokálypsis peut résoudre nos querelles. »

Quelle est cette querelle ? Dans

Screenshot

Nicolas Conquer porte-parole du Grant Old Party en France écrit « Cette élection est apparue comme l’acmé d’une guerre culturelle qu’avait déjà prophétisée Pat Buchanan à la convention républicaine de 1992 alors qu’il sortait d’une campagne primaire contre le président sortant Georges Bush père. Le mot « cultural war » définit, depuis, l’affrontement entre deux options pour l’Amérique : souhaite-elle être une nation « under god » comme l’indique la prestation de serment ou une nation entièrement sécularisée ? Cette opposition existentielle, en entrant dans le champ politique, se matérialise par des enjeux souvent très concrets…. »

Et il montre le rôle de THIEL en  racontant la conversion de JD Vance, vice-président de Trump, « Si (elle) procède donc d’un cheminement intellectuel…, elle est aussi un cheminement intellectuel. René GIRARD, universitaire français enseignant connu en particulier pour son analyse des mécanismes du bouc émissaire, lui a offert une compréhension renouvelée du christianisme comme une révélation des imperfections humaines et une invitation à l’introspection morale, plutôt qu’un simple récit légendaire. Dans l’offre religieuse globale, il perçoit alors l’originalité et la vérité eschatologique du christianisme.

…Prenant des distances par rapport à son milieu, il peut mieux l’analyser et reconsidérer les causes du malheur, qu’il juge à la fois externes (économiques) et internes (spirituelles). Les malheurs qui frappent l’Amérique ne trouveront pas de solutions dans un nihilisme élitiste, exacerbé par un capitalisme déshumanisé. Vance voit alors dans le catholicisme une solution : une tradition qui protège les enfants, soutient les familles et renforce le tissu social. Influencé par son mentor Peter Thiel, magnat de la tech et milliardaire pro-Trump, il a découvert qu’il est possible d’être à la fois chrétien et acteur du capital-risque, en interrogeant profondément le sens et les conséquences de ses actions. »

Comment Peter THIEL va décrire la politique d’action « L’apokálypsis » et démontrer qu’elle résout cette guerre culturelle :

(elle doit) « répondre aux questions les plus profondes : les causes du ralentissement de 50 ans des progrès scientifiques et technologiques aux États-Unis, la montée en flèche des prix de l’immobilier, et l’explosion de la dette publique, par des déclassifications fragmentaires de documents … La première administration Trump s’était abstenue de déclassifier parce qu’elle croyait encore à l’État profond de droit digne d’un film d’Oliver Stone. Cette croyance s’est estompée.»

Cette déclaration n’a pas été commentée, y compris par Le Grand Continent. Ces deux phrases « La première administration Trump … croyait encore à l’État profond de droit ... Cette croyance s’est estompée. » devrait représenter un bouleversement anthropologique aux Etats-Unis, mais, il n’en est rien, en fait. Ce paradoxe doit être expliqué. La culture américaine, comme l’exprime Christine ORSINI, dans

fut perçue « comme « modèle », celle de « Monsieur Smith au Sénat », qui nous a tant fait rêver » Pour les nostalgiques et ceux intéressés par la découverte d’une telle fascination, je donne à lire les deux fiches de ce film, proposées pour les « ciné-clubs » la première pour les élèves, la deuxième pour les enseignants.

Cette culture repose sur un mythe que l’un des westerns, autre genre cinématographique, reflet de  cette culture américaine, a su parfaitement représenter

« Le film est la construction d’un mythe, qui passe par la déconstruction d’un autre mythe. C’est ce qui me fascine dans ce film.  Liberty Valance c’est, presque phonétiquement, la violence en liberté, déchainée et sans entrave. Et le sénateur, incarné par James STEWART, est celui qui a réussi à soumettre cette violence à la loi, lui donnant un caractère sacré : La Légende de l’OuestSacré, car reposant sur le « meurtre » (en duel) de Liberty Valance, par  ce sénateur.

Racontant ses débuts d’avocat, s’installant dans la région de ce Liberty, le sénateur crée un autre mythe ; Celui qui a tué Liberty Valance, ce n’est pas lui, c’est le véritable héros du film, incarnant la force, croyant/converti au caractère sacré de la loi/droit, convaincu que seul cet avocat pourra l’incarner, mais sans la foi en un miracle (cet avocat ne peut vaincre Liberty VALENCE). Il devra donc tuer, (véritable meurtre prémédité) Liberty VALENCE. Le crime était presque parfait (seul ce sénateur connait son existence). Pour préserver  la légende de l’Ouest, le sénateur se rend complice de ce meurtre et se tait et ne dévoile la « vérité » qu’à la mort du héros incarné par John WAYNE. »

Christine ORSINI, dans un commentaire à son article, l’a parfaitement compris et introduit un concept de René Girard, pour l’expliquer : «« la morale du film (la fin) : « quand la légende est plus belle que la réalité, on imprime la légende ». C’est par la force et le mensonge qu’on s’est débarrassé du mal mais il faut qu’on puisse croire que c’est dans un combat loyal. Où l’on retrouve la nécessité de la méconnaissance pour fonder une communauté.

Pour se convaincre de l’importance d’un tel mythe, dans la culture occidentale (et mondiale ?), il suffit de voir le nombre de commentaires « savants » sur ce film, comme celui-ci, pour exemple (choisi pour sa durée courte, il en existe de plus d’une heure)

Pourquoi, alors, Peter THIEL, JD VANCE, tous deux admirateurs de René GIRARD, et TRUMP ne croient plus en  un état de droit profond. Aux Etats-Unis, l’influence de ce que les universitaires étatsuniens nomment « french théory » (Derrida…Bourdieu…Foucault, auxquels ils rajoutent Girard) a été considérable dans ces universités. Ces théoriciens viennent d’un pays, où ce caractère sacré du droit n’a pas cours.  Le droit est conçu comme le reflet d’un rapport de forces, l’actualité du jugement de Marine Le Pen en est le meilleur exemple. Attention ! J’ai écrit « Le droit est …un rapport de forces », je ne commente pas le jugement, qui est conforme au droit.  Attention ! Je ne commente pas, non plus, la loi, qui aurait permis l’exécution provisoire d’une peine d’inéligibilité, mais j’écris simplement « Le droit est …un rapport de forces » en France.

Le phénomène dit « wokisme » a été engendré par ces théoriciens, il dévoile, à la société américaine, un nouveau rapport de force, dans le droit, en voulant l’imposer à cette société.

Donc deux significations à ces   phrases de Peter THIEL : « La première administration Trump s’était abstenue de déclassifier parce qu’elle croyait encore à l’État profond de droit ... Cette croyance s’est estompée. »

  1. Trump, JD Vance et Peter THIEL ne sont pas dans une démarche moraliste et de restauration des valeurs traditionnelles, mais, conformément à la théorie mimétique de René GIRARD, ils achèvent la déconstruction du caractère sacré du droit pour imposer le culte de la Force (toujours présent) dans la culture américaine.
  2. Cette pensée vient de la réaction au phénomène du « wokisme ». Il se trompe en écrivant « L’apokálypsis peut résoudre nos querelles. » Bien au contraire, et cette guerre culturelle se transforme en guerre des doubles (autre concept de la théorie mimétique) : Le wokisme et l’anti-wokisme se retrouvent dans la déconstruction et se ressemblent de plus en plus (interdiction des 200 mots dans la recherche vs quasi-obligation de les utiliser dans les recherches des universités américaines, accusation de complotisme réciproque etc.

La politique d’action, élaborée par Peter THIEL est pourtant conforme à la théorie mimétique de René GIRARD. Quand j’ai élaboré la mienne, j’ai vu cette contradiction, contrairement à Peter THIEL, aveuglé par cette guerre culturelle, où il s’est engagé. J’ai donc remis en cause certains éléments de la théorie mimétique. Dans

J’écris « Ce qu’il (René Girard) ne voit pas, c’est que les débats théologiques deviennent un enjeu de pouvoir dans la chrétienté. De ce fait, les querelles théologiques ne pouvaient que « sacrifier » l’anthropologie des Evangiles, qui devint cachée et oubliée une anthropologie ne peut être imposée, elle s’impose d’elle-même. »

Et ce que ne voit pas Girard, Thiel ne voit pas non plus qu’en écrivant ces phrases, il transforme TRUMP de politicien élu en Elu, dans un sens théologique.

Cette transformation est apparue, cachée, aux yeux de millions de téléspectateurs du monde entier, lors de la confrontation Zelensky vs Trump/Vance. Pour dévoiler le caractère sacrificiel de ce spectacle de gladiateur, il vaut mieux se référer à la chercheure ayant  la première, démontrer le caractère anthropologique des Evangiles. En effet, ses concepts, issus d’études de terrain, démontre la proximité de l’injustice et du sacrifice

« L’injustice …est une atteinte plus directe et plus profonde à l’être… Elle heurte non pas le droit, mais le sens de l’existence. Elle fait de l’autre un (non) être qui n’existe pas, qui ne compte pas.

… Et cette atteinte à l’existence prend d’abord la forme du viol du consentement. 

…La moindre pression, la moindre trace d’un rapport de force, détruit la réalité du consentement. Et c’est cette destruction qui est la mesure de l’injustice

Et, pour expliquer le caractère caché de ce sacrifice humain et la fascination exercée par ce spectacle, attisé par de nombreux commentateurs de ce spectacle (2 contre un etc.), elle écrit dans La Personne et le Sacré 

« Cette ignorance est complaisamment  entretenue, parce qu’elle flatte et contient elle aussi une volupté. Il n’y a d’autres limites à nos vouloirs que les nécessités de la matière et l’existence des autres humains autour de nous. Tout élargissement imaginaire de ces limites est voluptueux, et ainsi il y a volupté en tout ce qui fait oublier la réalité des obstacles.  C’est pourquoi les bouleversements, comme la guerre et la guerre civile, qui vident les existences humaines de leur réalité, qui semblent en faire des marionnettes, sont tellement enivrants. »

   Pour montrer que cette humiliation publique est bien dictée par une volonté sacrificielle guidée par la guerre culturelle interne aux Etats-Unis, et non par la conscience d’instaurer une politique internationale fondé sur les rapports de forces

Extrait de « Force, consentement et justice » « Traitons plutôt de ce qui est possible…Vous le savez comme nous : tel qu’est constitué l’esprit humain, ce qui est juste est examiné  seulement s’il y a nécessité égale de part et d’autre. Mais s’il y a un fort et un faible, ce qui est possible est imposé par le premier et accepté par le second »

Les Méliens dirent qu’en cas de bataille ils auraient les dieux avec eux à cause de la justice de leur cause. Les Athéniens répondirent qu’ils ne voyaient aucun motif de le supposer.

« Nous avons, à l’égard des dieux, la croyance, à l’égard des hommes la certitude, que toujours, par une nécessité de la nature, chacun commande partout là où il en a le pouvoir…Nous savons bien que vous aussi, comme tous les autres, une fois parvenus au même degré de puissance, vous agiriez de même »

Ainsi parlent dans Thucydide des Athéniens venus porter un ultimatum à la malheureuse petite cité de Mélos. »

Il y a deux façons de réagir à ces deux phrases :

  1. L’appliquer : Simone Weil écrit plus loin « L’action humaine n’a pas d’autre règle ou limite que les obstacles. Elle n’a pas contact avec d’autres réalités qu’eux. … Un homme est susceptible d’imposer des obstacles par un pouvoir de refus … Quand il ne le possède pas, il ne constitue pas un obstacle, ni par suite une limite. Relativement à l’action et à celui qui l’accomplit, il n’a pas d’existence… » Zelensky n’était pas un obstacle pour Trump, dans l’application de son action vis-à-vis de la guerre en Ukraine, le théâtre du bureau ovale n’avait donc pour but que l’humiliation publique d’un homme érigé en héros par le camp opposé de cette guerre culturelle. Poutine a, lui, parfaitement compris, après ce spectacle, la faiblesse de Trump, qui accorde une existence à Zelensky. Il fait donc attendre son accord à un cessez-le-feu. Et il sait qu’il a une carte maitresse : Profiter de la rivalité Chine vs Etats-Unis.
  2. L’autre façon est exprimée clairement par Simone Weil : « Ces deux phrases sont de celles qui choquent les bonnes âmes. Mais tant qu’un homme n’en a pas éprouvé la vérité dans la chair, le sang et l’âme toute entière, il ne peut pas encore avoir accès à l’amour de la justice. » Poutine n’a pas cet amour car il n’en a pas éprouvé la vérité…, mais il a éprouvé son efficacité, l’ayant appliquée jusqu’au bout, de nombreuses fois.  

Il n’y a pas de troisième façon, C’est pourquoi, la deuxième façon étant, par sa définition rare, l’achèvement assumé de la déconstruction du  caractère sacré du droit aux Etats-Unis, en révélant que le droit est, comme en France, un rapport de forces, fascinent tant les commentateurs qui s’arrêtent à l’analyse de l’application de l’action du « Droit de plus fort »

Sur le blogue l’Emissaire

Paul DUMOUCHEL analyse « cette étrange rencontre avec Zelensky dans  le Bureau ovale… Il fallait qu’il s’humilie en abandonnant toutes garanties de sécurité, qu’il accepte de faire une confiance aveugle à celui qui ne serait son protecteur qu’à ce prix. Ce qu’il a refusé de faire. Quel était le but de l’humiliation publique de Zelensky qui s’ensuivit ? L’humilier publiquement rien d’autre. »

Jean-Louis Salasc écrit avant cette rencontre. Il  est stupéfait de voir l’opinion publique occidentale se déchaîner contre Donald Trump, communier dans des séances de détestation collectives à son encontre, alors qu’il est le premier, et le seul, à annoncer vouloir la fin de l’hécatombe en Ukraine. Et ajoute « Les Etats-Unis ont non seulement soutenu cette guerre ces trois dernières années, mais ils l’ont aussi souhaitée. »

Ces deux articles (plus ceux d’Hervé VAN BAREN « Regards croisés sur Donald Trump » et « René Girard peut-il être récupéré ? ») Illustrent bien que la deuxième façon de réagir est rare. De ce fait, la fascination exercée par Trump est expliquée. Les analyses sont contradictoires, aucune action n’est possible « Un homme est susceptible d’imposer des obstacles par un pouvoir de refus que parfois il possède et parfois non. Quand il ne le possède pas, il ne constitue pas un obstacle, ni par suite une limite. Relativement à l’action et à celui qui l’accomplit, il n’a pas d’existence » (Simone Weil, Force, consentement et Justice).

Jean-Louis Salasc a raison : « Trump est le premier, et le seul, à annoncer vouloir la fin de l’hécatombe en Ukraine ». Paul DUMOUCHEL a raison « le but de l’humiliation publique de Zelensky était de l’humilier publiquement. Il a, de nouveau, raison, quand il écrit « C’est avec un savoir-faire sans faille que Trump dès le début s’est offert comme la cible de nos ressentiments… Il suffirait que nous regardions ailleurs pour qu’il disparaisse comme une baudruche qui se dégonfle »

Cette dernière phrase est la clé pour comprendre « le savoir-faire… de Trump » et « notre incapacité à regarder ailleurs », il suffit de reprendre les phrases de Simone Weil « Il n’y a d’autres limites à nos vouloirs que les nécessités de la matière et l’existence des autres humains autour de nous. Tout élargissement imaginaire de ces limites est voluptueux, et ainsi il y a volupté en tout ce qui fait oublier la réalité des obstacles. »

Ce savoir-faire n’est pas sans faille, car, et c’est une contradiction majeure dans l’analyse de Peter THIEL, Trump est touché, lui-même, par ce phénomène et  a oublié la réalité des obstacles, lorsqu’il a humilié Zelensky.

Comment échapper à la fascination de la Force, porte d’entrée du totalitarisme (cf. les textes, rassemblés par Pascal David dans Simone Weil, Désarroi de notre temps et autres fragments sur la guerre, Peuple Libre, 2018),et  élaborer sa propre politique d’action.Si elle est une réaction à celle se revendiquant de la Force, la théorie mimétique nous apprend que, dans ce cas, la fascinationaugmente…

Un exemple de politique d’action, pour ceux qui doutent de sa possibilité est donné dans l’article

Le constat d’une comptabilité frauduleuse date de 1992. Le début de mon action date de 2017, lorsqu’une copropriétaire sollicite mon aide. Cette action est une suite de refus, créant des obstacles, qui oblige les syndics successifs à réagir, dévoilant, aux yeux de plus en plus de copropriétaires, cette comptabilité frauduleuse. Pour en finir, le dernier syndic, aveuglé par l’obstacle que je représente, décide de me « sacrifier ».

Sa stratégie fut la justice, conçue comme un rapport de force.  Mais il ne s’occupa plus de la gestion de la copropriété, négligea les autres copropriétaires et se fit, donc, remercier au profit d’un syndic honnête, de proximité et décidé à mettre fin à toute comptabilité frauduleuse. Cette comptabilité frauduleuse (et son étendue) est maintenant définitivement  prouvée, et le nom du syndic n° 1 en France associé, publiquement, à une telle pratique (qu’un procès ait lieu ou non).

René Girard a donné les outils pour théoriser une politique d’action sans Sacrifice Humain et  Simone WEIL a « théorisé » la pratique d’une telle politique «  Un homme est susceptible d’imposer des obstacles par un pouvoir de refus » et tant qu’il « n’en a pas éprouvé la vérité dans la chair, le sang et l’âme toute entière », il ne verra pas ce pouvoir et ne pourra imposer des obstacles.

A l’échelle des pays, il est possible d’adapter  la dernière phrase citée de Simone Weil « Des Nations ont éprouvé la vérité (des 2 phrases de Thucydide) dans leur chair » Elles sont européennes. Un trio d’hommes politiques s’est formé  Et un trio d’hommes s’est formé : Alcide de Gasperi, Konrad Adenauer et Robert Schumanqui vont, cinq après une guerre mondiale qui a saigné leurs pays respectifs, posé les bases d’une réconciliation et d’une coopération (le marché commun). Seul Robert Schuman a pu prononcer un discours et être, ainsi, considéré comme le Père de l’Europe, mais il est important de ne pas oublier les deux autres dont l’âme de leurs pays a été brisée.

Leur politique d’action les conduisait à ne surtout pas privilégier  la politique : « Cet ensemble ne pourra et ne devra pas rester une entreprise économique et technique : il lui faut une âme, la conscience de ses affinités historiques et de ses responsabilités récentes et futures, une volonté politique au service d’un même idéal humain ». (Propositions « Robert Schuman pour l’Europe » manifeste publié sur le site de l’Institut Robert Schuman)

A ce trio, Konrad Adenauer a associé Charles de Gaulle, signant en 1963 le traité de l’Élysée de coopération France-Allemagne, montrant que la conception de l’Europe entre ce trio et De Gaulle n’était pas éloignée, et surtout que ce traité de coopération est un moyen d’acquérir cette conscience et âme.

Quand on réalise une analyse d’une guerre, on se doit de prendre tous les  éléments essentiels, la géographie en est un, très important, et certainement le plus pertinent, car il permet de voir l’absurdité de certaines thèses exprimées par les présidents avant Trump et surtout ceux que l’on a appelé les « néo-conservateurs », dont le principal représentant a été Zbigniew Brzezinski, ancien secrétaire d’état, qui a popularisé  sa doctrine (la « doctrine Brzezinski »), dans un  ouvrage« le Grand Echiquier », paru en 1997.  Jean-Louis Salasc dans un article de 2022 :

en cite certains passages de ce livre, après avoir rappelé que cette thèse reste d’actualité, comme en témoigne l’article-programme de Victoria Nuland  en août 2020, six mois avant sa nomination comme secrétaire d’état adjoint : « L’Ukraine est un champ de bataille que les Etats-Unis ne doivent pas céder à Poutine. »

« L’Eurasie demeure l’échiquier sur lequel se joue la primauté mondiale ».

« L’Europe est la tête de pont géostratégique fondamentale de l’Amérique ».

« L’Europe de l’Ouest reste un protectorat américain et ses états rappellent ce qu’étaient jadis les vassaux et les tributaires des anciens empires ».

Et enfin, dans un remarquable effort d’humilité : « Pour la première fois dans l’histoire, un état unique est devenu une véritable puissance globale ; pour la première fois dans l’histoire, un état non eurasien domine le monde ; pour la première fois dans l’histoire, la scène principale du monde, l’Eurasie, est dominée par un état non eurasien ».

En  version grand public, cela donne la célèbre phrase de Bill Clinton, reprise par Barak Obama : « Les Etats-Unis sont la nation indispensable » …

Si nous regardons une mappemonde, sa doctrine  les Etats-Unis ne sont pas le centre des échanges entre l’Europe et l’Asie (via le Pacifique). Mais si la Russie (à l’époque rivale aussi de la Chine) est détachée et ennemie de l’Europe, les Etats-Unis peuvent être considérés comme le centre et comme le « suzerain » des pays européens, les protégeant de la Russie.  Ces anciens présidents ont pourtant constaté la « montée en puissance de la Chine ».

Trump et ses conseillers ont la même mappemonde.  Il est, donc, facile de voir l’absurdité d’une telle doctrine, conduisant la Russie à s’allier à la Chine, et non à rivaliser avec  elle.

Pour nous européens, savoir que nos dirigeants  ont la même mappemonde, mais ont été incapables de voir l’absurdité d’une telle doctrine, et ont, cependant, participé au  sacrifice de l’Ukraine, nous rendent responsables de ce sacrifice. D’ailleurs n’est-ce pas ce que dit, sous les acclamations, Claude Malhuret au Sénat, le 1er Mars 2022 : «Le peuple ukrainien [est] prêt au sacrifice pour défendre sa liberté et la nôtre, sa démocratie et les valeurs européennes qu’il partage ». Encourager ainsi un peuple à se sacrifier revient à participer à son sacrifice (commentaire de Denis Monod-Broca dans l’article de Jean-Louis SALASC « business as usual »)

Face à un tel aveuglement, Trump/Thiel ont réagi par des questions Pourquoi ?

Cet article  a pour but de vous amener à comprendre que cette question est non seulement sans intérêt, mais qu’elle conduit à  la généralisation des systèmes sacrificiels sur la planète guerre.

  1. Aucune réponse ne sera donnée !
  2. Les questions, sans réponse des dirigeants auxquelles elles s’adressent, vont s’accumuler !
  3. Les réponses seront cherchées et trouvées (par Thiel et l’équipe de Trump). Ils voudront la révéler (cf. article « Le retour de Trump à la Maison-Blanche augure l’apokálypsis. » de peter THIEL).
  4. Vraies ou fausses, elles sont qualifiées de complotistes.
  5. La rivalité s’emballe, la guerre culturelle s’étend et on oublie le sacrifice des Ukrainiens, qui perdure.

Aucun dirigeant européen, même (et surtout ?) Zelensky (il a annihilé sa résistance à la sortie du bureau ovale, en acceptant cette humiliation publique/injuste) ne peuvent  agir.

Ce sont les citoyens européens, responsables de ce que pense, dit et fait l’union européenne, qui peuvent crier. « Que l’Ukraine vive ! »

A l’image de Pascal Santoni, qui écrit dans La Vie Nouvelle, revue des retraités CGT

« S’il y a urgence, c’est bien d’arrêter la guerre en Ukraine qui a déjà coûté près d’un million de morts et des destructions qui vont gravement impacter la vie et l’avenir des Ukrainiens. Arrêter les hostilités et garantir durablement la sécurité de l’Ukraine, mais aussi de la Russie, ce devrait être l’obsession des dirigeants européens… »

Et invite Pascal Boniface « L’Ukraine …ne peut gagner militairement ce conflit. …La Russie est affaiblie…Il n’y a pas d’issue militaire »

Conclusion : En appliquant les principes de René GIRARD, Thiel et Trump n’ont pas réussi à s’extraire de la guerre culturelle.

Aux époques de changements profonds (ou même bouleversements) anthropologiques, les rivalités s’exacerbent, ce qu’a démontré René GIRARD. Peter THIEL a essayé d’élaborer une politique d’action, à partir de la théorie de René GIRARD. Mais, dès qu’il y a politique/enjeu de pouvoir, la raison est sacrifiée et la guerre des doubles s’intensifie.

Pour que des raisonnements économiques et gestionnaires soient écoutés et surtout discutés dans chacun des camps, il faut au préalable, trouver une anthropologie commune. Cette volonté existe dans chaque camp de cette guerre culturelle. Mais ceux qui sont, à même d’y parvenir dans chaque camp, seront qualifiés de « bisounours » et « sacrifiés ».

La seule anthropologie commune possible est le refus des sacrifices humains. C’est la raison de cet article.

S’il n’y a pas d’anthropologie commune, la recherche d’arguments pour réduire les incertitudes économiques actuelles et les « guerres commerciales » est vaine. Les lois économiques s’appliquent « toutes choses égales par ailleurs », donc avec une anthropologie commune. Après, nous pourrons étudier celles de Peter THIEL

Si cette guerre culturelle, dans laquelle, nous l’avons vu, sont impliqués les dirigeants européens, devait perdurer, les conséquences sont prévisibles. La Chine est un pays/empire avec un système sacrificiel, la Russie a le culte de  la force. Le camp occidental risquerait de tomber dans ce « culte de  la force ».

Recherche dans une copropriété, appliquant une comptabilité frauduleuse : Synthèse de la découverte d’une politique d’action, inspirée de la théorie mimétique, en vue de la comparer avec celle de Donald TRUMP, inspirée de la théorie mimétique.  

Modif du 20 03 25 : le 25/02, j’ai écrit «  Sans approfondir, je note que la méthode employée est en phase avec l’époque. N’est-ce pas celle employée par Donald TRUMP, pour reconquérir le pouvoir ? Je n’ai lu nulle part, que sa capacité à encaisser (semblable à mon indifférence) les attaques de ses ennemis et leurs incompréhensions de son plan (ils l’ont traité d’imprévisible…) expliquaient sa réélection. Ajoutez à cela que son conseiller « idéologique » est un connaisseur et adepte des théories de René GIRARD permet d’entrevoir cette proximité entre la méthode décrite dans cet article. »

Depuis, des évènements

  1. Confrontation Zelensky vs Trump/Vance
  2. Discussion Poutine/Trump sur le cessez de feu en Ukraine
  3. Etc

Ont montré que la politique d’action de Donald Trump, via Peter Thiel et JD Vance, est réellement inspirée de la théorie mimétique.

Pour comprendre la proximité et les différences entre la politique d’action menée dans une copropriété  et celle dans un pays/empire, il est nécessaire d’exposer des faits antérieurs à la venue de FONCIA, expliquant l’origine de la violence déchainée contre moi.

Quand je suis arrivé dans la copro, en 1992, il y avait un gardien. Sa loge était un appartement de l’office HLM de Saint-Priest, que nous louions. Quand j’ai voulu obtenir ce contrat de location et d’autres liés au poste de gardien, j’ai subi l’hostilité du représentant des HLM et du syndic, à l’époque URBANIA/BARIOZ, dont le gestionnaire s’appelait M. X. Celui-ci tenta de manipuler l’AG de 2008, pour supprimer le poste de gardien. La manœuvre était grossière, il fallait agir au tribunal. Je l’ai fait, seul, mais avec le soutien de la majorité des copropriétaires (seuls deux ont manifesté leurs hostilités).  

J’ai, pour le bien de la copropriété, obtenu satisfaction du tribunal. La décision de supprimer le poste de gardien fut annulée. Cela obligea le représentant des HLM de St-Priest, à trouver une solution alternative, pour récupérer la loge comme appartement.

Nous avons fait appel à une société de nettoyage d’insertion (PNI) qui employait M. D. Il suffisait de mentionner dans le contrat, qu’il s’occupait de notre copropriété, pour qu’il soit notre quasi/gardien et tout le monde était satisfait, même si je savais que s’éloignait, pour moi, la possibilité de prouver « l’escroquerie de la loge du gardien ». 

 A l’approche de la retraite de M. D. FONCIA fit appel à une nouvelle société, qui augmenta les tarifs, tout en continuant à employer M. D. Foncia et cette société prétendirent qu’il n’y avait pas de contrat.

Je découvris que le gérant de cette société était le fils du gestionnaire d’Urbania M. X. Mes alertes sur le sujet ont été entendues mais non suivies d’effets. Il est vrai que mes particularités neurologiques ne m’ont pas permis de découvrir assez tôt, que sous le mandat de Rhône Saône Habitat, syndic ayant succédé à Urbania, les rumeurs circulant sur moi et mon action au tribunal, faite pour m’enrichir et ayant un coût important pour la copropriété. Par cette découverte tardive, je ne pus empêcher le déploiement d’un « cordon sanitaire » autour de moi.

La « conversion » des copropriétaires pour choisir un nouveau syndic de proximité et honnête, fut longue et difficile. Compte tenu de mes particularités neurologiques, l’élaboration d’une politique d’action était indispensable. De plus, il était nécessaire de s’appuyer sur  une théorie, d’où le choix d’une recherche-intervention

La retraite de M. D. coïncida avec la venue de ce nouveau syndic. Nous n’eûmes pas besoin d’introduire une procédure. La société ne put assurer sa prestation, et le nouveau syndic procéda à la résiliation, naturellement.

Article du 25 02 2025 : La mission de notre nouveau syndic, désigné le 05/08/2025 par un tribunal, suite aux manœuvres (exemple : en fixant une AG le 17 juillet) de FONCIA LYON s’achève.

Sans révéler toutes les découvertes/surprises que FONCIA LYON cachait à tous les copropriétaires, car nous ne sommes pas ici au tribunal, il est nécessaire, pour comprendre les paragraphes suivants, d’écrire que ce nouveau syndic, véritable syndic professionnel de proximité et sauveur de notre copropriété, a dû corriger la comptabilité pratiquée (mettre les bonnes clés de répartition, prévues par le règlement de copropriété).

La preuve  est ainsi fournie que FONCIA LYON tenait une comptabilité frauduleuse. Et pourtantt, la propre gestionnaire de FONCIA m’avait envoyé un mail : Extraits

« Monsieur Nicolle,

Je fais suite à mes échanges avec le conseil syndical au sujet de la répartition des charges et des questionnements que celle-ci soulève.

S’agissant d’alertes et de signalements dont vous avez été régulièrement à l’origine, il nous a paru normde vous faire part de façon directe des démarches entreprises avec le CS.

 …

« Après un repointage minutieux du RCP (règlement de copropriété) de 1986 par différentes personnes, …nous avons donc …   à ce jour re-saisi l’ensemble des lots / des clés de répartition et l’ensemble des millièmes y afférent. La répartition 2022 sera établie selon cette nouvelle saisie vous garantissant ainsi la conformité avec le RCP. »

Cette preuve, nous savions que nous ne l’obtiendrions, que par le départ de FONCIA.

Mais, pour cela, il fallait convaincre les copropriétaires.

Comment faire, avec le climat de peur existant ?

En effet, FONCIA pratiquait le chantage à la copropriété en difficulté.

Aussi, convaincu que montrer un copropriétaire seul face à FONCIA LYON aiderait les autres à surmonter cette peur, à défaut de la faire disparaitre. Je quittai la présidence du conseil syndical et décidai de porter plainte contre FONCIA LYON en juin 2021, pendant que 4 membres du conseil syndical, en accord avec mon action, se chargeaient de poser des questions à FONCIA LYON, pour l’obliger à dévoiler, aux yeux des autres, ses manquements.

La photo du sacrifice arrêté, illustrant  cet article, n’est pas exagérée ! FONCIA LYON, en même temps que se préparait la loi sur les copropriétés en difficulté et « habitats dégradés » faisait pression sur les copropriétaires pour qu’ils payent, via leur site, par prélèvement et recréditaient sur les comptes des copropriétaires, les paiements par virement. Parmi ceux-ci, j’eus droit à un traitement spécial : LR/AR de l’avocate plaidant contre moi, dans leur citation directe !…

Et la réalité de cette photo est renforcée avec la réception, par le nouveau syndic, d’un courriel d’une commissaire de justice (anciennement huissier de justice :

FONCIA LYON/CONSTAT SAINT PRIEST

Bonjour Monsieur, 

Foncia m’informe que vous avez repris la gestion des lots sis « LA PORTE JOIE » sis 1 à 6 place Jean Moulin, 1 à 3 avenue Charles de Gaulle 69800 SAINT PRIEST.

Or j’avais effectué un constat en juillet 2023 qui ne m’a pas été réglé, 

Voici celui-ci en PJ, ainsi que la facture, 

Pourriez-vous faire le nécessaire, …

Et voici la réponse du nouveau syndic, qui me l’a fournie, (même pour un professionnel de l’immobilier, ce mail était incroyable)

« Bonjour Madame,

Je vous accuse bonne réception de votre message ci-dessous ainsi que des pièces jointes dont j’ai bien pris connaissance et qui ont retenu toute mon attention.

Nous avons effectivement été désignés nouveau syndic de cette copropriété par voie judiciaire début août 2024.

Nous n’avons pas récupéré l’ensemble des pièces auprès du précédent syndic et avons mis en demeure ce dernier qui ne nous a communiqué aucun dossier sinistre, travaux ou vente…

Je ne comprends pas pourquoi vous noua adressez cette facture d’honoraires de constat d’assemblée générale du 03 juillet 2023 alors que vous avez été mandatée par le précédent syndic pour son propre compte et non à la demande des copropriétaires qui ne savent même pas qu’un huissier avait été dépêché et l’ont compris après coup, s’en étonnant et demandant ensuite à ce que cela soit consigné au procès-verbal que vous trouverez joint pour information.

Je suis désolé que votre facture ne vous ait pas été réglée, cela n’est pas sérieux, mais comprenez que les copropriétaires n’étaient pas demandeurs et étaient même surpris de votre présence qui n’était pas prévue ni communiquée. Vous êtes intervenus pour le compte de l’ancien syndic afin d’établir un constat du déroulement de l’assemblée générale puisque ce dernier était mis en concurrence, contesté, des fautes lui étaient reprochées et les copropriétaires mécontents souhaitaient le résilier de manière anticipée (question n°10), ils ont été menacés, mis en garde (question n°9). Ils ont finalement attendu l’échéance de son contrat cette année pour ne pas le renouveler.

Aussi, vous avez été missionnée à la demande du syndic pour produire un constat permettant ensuite d’engager une procédure afin de défendre ses interêts contre les copropriétaires et non ceux des copropriétaires.

La facture aurait dû vous être réglée par FONCIA depuis plus d’un an et c’est donc bien lui que vous devez relancer et auquel vous devez faire valoir votre créance. Cette facture doit être prise en charge par l’ancien syndic FONCIA et non par les copropriétaires, s’agissant d’une dépense qui concernait ses intérêts et sa volonté propres. 

Comptant sur votre compréhension et restant à votre disposition, » 

Vous en souhaitant bonne réception,

A cet échange clair, je ne rajouterais que deux éléments :

  1.  FONCIA me nomme dans la question n° 9 de l’AG 2023, évoquée par le nouveau syndic
  2. Le constat établit, en premier lieu l’objectif de Foncia « Qu’un des copropriétaires ayant auparavant tenu des propos diffamatoires à l’encontre du requérant, celui souhaite un compte rendu des échanges devant avoir lieu avec celui-ci lors de l’assemblée générale, en vue de sauvegarder ses intérêts et pour la bonne tenue de l’assemblée » et me nomme, à plusieurs reprises. Les péripéties de la citation directe de FONCIA contre moi, (pour trois phrases « diffamatoires » d’un article), ayant été racontées par ailleurs, je n’en écrirais pas plus, et me contente de vous permettre de télécharger les jugements.

Voici quatre fichiers, dont ces deux jugements :

LOI du 9 avril 2024 de « l’habitat dégradé »

Ordonnance du tribunal nommant le nouveau syndic.

Jugement du tribunal correctionnel de LYON suite à une citation directe de FONCIA.

Jugement de la cour d’Appel de LYON, suite à l’appel du jugement correctionnel précédent

Je révèle ces pratiques, découvertes après le départ de FONCIA, car elles valident mes recherches.

La tendance des débats/controverses est partout. Dans les syndicats, c’est luttes (grèves, occupations…) vs manifestations de masse ou vs compromis.

Ces oppositions sont factices, comme toutes les rivalités, et « irrationnelles ».

En effet, quelle que soit la méthode choisie (grèves, négociations en vue d’un compromis, manifestations de rue), « convertir » à la cause d’un collectif, le maximum de personnel (dans les entreprises) ou comme, dans l’exemple de la recherche-intervention dans une copropriété, le maximum de copropriétaires est une nécessité.

Les marxistes emploient l’expression « conscience de classe », mais la signification (pour l’action) est la même.

Pour y arriver, des intermédiaires (lanceurs d’alerte, journalistes ou autres comme « Frigide Barjot) sont indispensables. Ils s’exposent à des risques.

L’un d’entre eux, dépassant les « emmerdements habituels » à ces alertes m’avait conduit à porter plainte auprès du Procureur de la République, en donnant une « pièce à conviction » : Clou planté sur le pneu arrière droit de mon véhicule DACIA, dans le parking souterrain, entre le 3/11/22 à 17 h 30 et le 4/11/22 à 7 h 45 et en mentionnant la découverte, la veille du  même type de clou dans le pneu avant droit.

Ce n’était pas anodin : ce type de clou provoque un dégonflement progressif, et si ma voiture n’avait pas été muni d’un indicateur de sous-pression (même les Dacia peuvent l’être), je m’en serai aperçu lorsque le Duster aurait roulé à 50 km/h.

J’avais relié ces tentatives d’intimidations à mes révélations sur le « système du milieu immobilier lyonnais » (à l’époque, je n’avais pas encore nommé notre syndic). J’avais écrit un article, diffusé aux seuls copropriétaires et à FONCIA, et les « plantages » de clous cessèrent ! Mais je n’ai jamais imaginé, un seul instant, que FONCIA puisse être impliqué dans un tel scénario.

Avec ce constat et l’obtention de la preuve d’une comptabilité frauduleuse, son implication reste improbable, mais une enquête pour déterminer si FONCIA est le commanditaire  n’est plus invraisemblable.

L’association d’aides des victimes de souffrance au travail organisationnelle a donc réussi à montrer ce qu’était un harcèlement institutionnel : Un sacrifice humain, édulcoré certes, mais un sacrifice malgré tout (la volonté d’éliminer la personne à sacrifier est bien réelle).

L’association d’aides des victimes de souffrance au travail organisationnelle a aussi réussi à montrer comment se débarrasser d’un tel harcèlement. Celui-ci n’est possible que par le pouvoir abandonné à l’harceleur. Il suffit de « convertir » ceux qui ont abandonné ce pouvoir de le reprendre, pour que cesse ce harcèlement.

Dans cette recherche/intervention dans une copropriété, une étape intermédiaire a été nécessaire : Se débarrasser de FONCIA LYON. Mais le chasser a permis la découverte de ces pratiques, l’écriture de cet article, en le nommant, dissuadant les copropriétés de faire appel à ce type de syndic financier.  

Je ne commenterai pas plus ces pratiques, incompréhensibles pour ceux qui postulent la rationalité des comportements humains.

Sans approfondir, je note que la méthode employée est en phase avec l’époque. N’est-ce pas celle employée par Donald TRUMP, pour reconquérir le pouvoir ? Je n’ai lu nulle part, que sa capacité à encaisser (semblable à mon indifférence) les attaques de ses ennemis et leurs incompréhensions de son plan (ils l’ont traité d’imprévisible…) expliquaient sa réélection. Ajoutez à cela que son conseiller « idéologique » est un connaisseur et adepte des théories de René GIRARD permet d’entrevoir cette proximité entre la méthode décrite dans cet article.