Recherche/intervention ? Mais d’où parles tu, camarade ? Et par quelle autorité ?

Depuis :

Et encore plus  avec mon dernier article

Les interrogations sur ma légitimité font plus qu’émerger :

Dans

J’ai cité Robert W. Wilson, prix Nobel de physique 1978, qui est, avec Arno Penzias, le découvreur, en 1964, du rayonnement de fond cosmologique, véritable écho du Big Bang

« si … comme le suggère la théorie du Big Bang, l’Univers a eu un commencement, alors nous ne pouvons pas éviter la question de la création. (…) »

 Si Dieu existe, il a créé l’univers et donc le temps et l’espace. Il est donc hors du temps et de l’espace.

Les bulles, dans lesquelles se réfugient les autistes, sont indépendantes du temps et de l’espace.

Pour peu qu’ils en prennent conscience, les autistes peuvent ainsi comprendre les paroles et  les paraboles de Jésus sur le Royaume de Dieu.

L’usage de la parabole est universel. Il est impossible de toutes les citer. En voici deux issus de deux univers complétement différents :

Coran : Parmi les paraboles sur la Science de Dieu

La Sourate 31, Verset 16 « Ô mon enfant, fût-ce le poids d’un grain de moutarde, au fond d’un rocher, ou dans les cieux ou dans la terre, Dieu le fera venir. Dieu est infiniment Doux et Parfaitement Connaisseur. »

Avant le développement des sciences humaines, Friedrich Nietzsche (1844-1900) a superbement illustré l’évolution de l’humanité dans la fable « Des trois métamorphoses » qui ouvre le premier livre d’Ainsi parlait Zarathoustra (1883-1885). L’homme a d’abord été chameau, fier de respecter des commandements qu’il supposait venus d’en haut. Mais, en cheminant vers le désert, le chameau est devenu lion. Qu’est-ce donc que ce lion ? C’est l’homme qui a compris que les commandements supposés éternels et d’origine divine n’étaient que des constructions humaines. Au cœur du désert, le lion va affronter le dragon aux mille écailles. Sur chacune d’entre elles est inscrite la formule « Tu dois ». ……Philippe GRANAROLO, « DEVOIR (notions de base) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 31 mai 2023. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/devoir-notions-de-base/#c58305

Et comprenant les paraboles, les autistes comprennent aussi leur langage

 Qu’est donc une parabole ? Dans le Bouc émissaire, René Girard remarque que « paraballo signifie jeter quelque chose en pâture à la foule pour apaiser son appétit de violence, de préférence une victime, un condamné à mort ; c’est ainsi qu’on se tire soi-même d’une situation épineuse, de toute évidence. C’est pour empêcher la foule de se retourner contre l’orateur que celui-ci recourt à la parabole, c’est-à-dire à la métaphore . »  https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Parabole_(rhétorique)&oldid=181028179

Autrement dit, essayer de dévoiler une vérité sans être trop explicite afin d’éviter de devenir un bouc émissaire. Ou, à notre époque moderne, révéler en évitant les recours en justice de ceux qui comme Jacques CHIRAC, veulent éviter les dénonciations par tous les moyens en leurs possession.

Mais alors, ce n’est pas « Scientifique » !

Pour en revenir aux Evangiles on peut CITER Xavier LÉON-DUFOUR dans son ARTICLE

, « ÉVANGILES », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 31 mai 2023. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/evangiles/:

« Les évangiles ne sont pas des comptes rendus qui se veulent d’une objectivité dite scientifique : ce sont des œuvres écrites par des hommes de foi, pour susciter ou fortifier la foi des lecteurs. Une double question surgit aussitôt : offrent-ils dès lors un rapport objectif des faits tels qu’ils se sont passés ? Le « Christ de la foi » (c’est-à-dire le Christ vu par les évangélistes) est-il identique au « Jésus de l’histoire » (ou, plus exactement, à « Jésus de Nazareth ») ? À ce premier risque de subjectivité qui concerne les évangélistes eux-mêmes s’en ajoute un second : le critique lui-même est conditionné par ses présupposés ; peut-il parvenir à une réelle objectivité dans son travail ?… »

D’où la question célèbre du titre « Mais d’où parles-tu camarade ? » Cette question recèle un présupposé : « On est forcément contre ou anti… »

« Ces mots « contre » ou «  anti » sont exclus de mon vocabulaire…. » (Témoignage d’un tard-venu à l’Eglise de Jean-Mohammed Abd-el-Jalil cité dans Maurice Borrmans (dir.), Jean-Mohammed Abd-el-Jalil : Témoin du Coran et de l’Évangile, de la rupture à la rencontre, Paris, Éditions du Cerf et Éditions franciscaines, coll. « L’histoire à vif », 2004, 172 p. (ISBN 2-204-07784-4)

Les conséquences positives d’une telle attitude peuvent être démontrées à partir de la citation Maori (voir plus haut).  Devrais-je dire : Les Maoris ont une civilisation « autism friendly » (pour employer mimétiquement le concept franglais en vigueur) ? Ce serait oublier que, chez les Maoris, le sacrifice humain, ou du moins des meurtres d’hommes peut avoir été institué comme une offrande ou une récompense aux dieux en échange de certains pouvoirs accordés par eux. Juger positivement (pour mieux être contre la nôtre) ou négativement (avec des critères moraux de la nôtre -barbares…) de telles sociétés n’a aucun sens, si nous voulons les comprendre.

Jean-Mohammed ABD-EL-JARIL rajoute logiquement, puisque l’Islam est son objet d’étude : « Comprendre l’Islam de son point de vue à lui, du dedans…et avec amour et respect »

Être indépendant du temps signifie ne pas entrer en rivalité ni avec une personne, partie de l’objet observé, ni avec d’autres chercheurs. « Leur regard » n’est pas partagé : Les autistes voient des détails que des neurotypiques ne distinguent même pas et n’arrivent pas à comprendre des symboles ou autres sous-entendus employés par ces neurotypiques.

L’exemple de l’anthropologie urbaine est significatif : La question des cultures urbaines a intéressé des chercheurs, qui ont développé une théorie (l’école de Chicago et d’autres). Les interprétations en termes de culture urbaine cherchant à analyser la spécificité des modes de vie et des formes de socialisation en ville ont ainsi fait l’objet d’une forte critique de la part des sociologues marxistes dans les années 1960. Le sociologue Manuel Castells les assimila à une « idéologie de la modernité » (1972), considérant qu’elles confondaient des comportements générés par le capitalisme à une forme de vie proprement urbaine. « La culture urbaine n’est qu’un mythe », affirma-t-il. L’ émergence d’une anthropologie urbaine française fut retardée mais arriva avec un bouillonnement de recherches difficile à résumer, car une de ses caractéristiques est son empirisme. Aucune perspective théorique spécifique sur la ville et les cultures urbaines ne ressort de ces différentes enquêtes. … Mais cette faiblesse théorique s’accompagne d’une grande richesse ethnographique. La plus remarquable (de mon point de vue, car utilisable par d’autres chercheurs, dont ceux étudiant la théorie mimétique de René GIRARD.

C. PÉTONNET, Variations sur la ville, Paris, CNRS Editions, collection « Biblis, 2018 ISBN 978-2-271-12250-6, ISSN 2119-2715

Le « terrorisme intellectuel » n’est pas réservé à la France et peut s’exercer sur un chercheur que l’on  cherche à exclure de sa communauté pour le réduire au silence. C’est ce qui est arrivé à James Alison dans l’Eglise catholique : Anglais converti au catholicisme, devenu prêtre par vocation, et bien avant d’être reconnu comme un théologien majeur, l’a été pour ses travaux sur les applications de la théorie mimétique de René Girard en théologie. Et aussi pour sa décision de ne plus être le complice du mensonge ecclésiastique (On ne peut plus nier l’homosexualité dans l’Eglise). Dans La foi au-delà du ressentiment – Fragments catholiques et gays, il a, à la première personne, mis au défi les catholiques, de l’entendre sur la foi en tant que « gay ».

Son œuvre majeure, préfacée par René GIRARD : Le péché originel à la lumière de la Résurrection – « Bienheureuse faute d’Adam… » CERF, Paris, 2009 ISBN 978-2-204-09108-4,

Il a écrit : « … j’ai eu « l’avantage », il y a dix ans, de perdre tout ce qui m’était cher, de devoir travailler pour surmonter le sentiment d’avoir été poignardé par l’Église de mes amours, d’apprendre que la conséquence de penser qu’il vaut la peine de dire la vérité en cette matière, c’est la perte de tous nos droits ; et d’une certaine manière commencer à trouver un sens à tout cela, et survivre avec une foi intacte et fortifiée ! Cependant, tout cela s’est fait dans un processus dévastateur. C’est après plusieurs années de dépression clinique, de chômage, de paralysie émotionnelle, que j’ai commencé à pouvoir travailler sur cela. Un processus pénible que je ne souhaite à personne ! » 

Il a été maintenu, malgré tout, dans son sacerdoce par l’intervention personnelle du pape François.

Conclusion : Cet article d’épistémologie est nécessaire avant toute écriture de travaux de chercheurs et est indispensable s’il est autiste. Mais ce n’est pas pour la raison, communément (mimétiquement) avancée, de l’existence de biais cognitifs… Les autistes voient des détails que des neurotypiques ne distinguent même pas et n’arrivent pas à comprendre des symboles ou autres sous-entendus employés par ces neurotypiques. De ce fait, il subira plus de pressions…Ils doivent donc en avoir conscience et définir un cadre méthodologique adéquat.

Bibliographie :

Pierre KAUFMANN, « ACTION-RESEARCH », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 23 mai 2023. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/action-research/

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Claude DUBAR, « SOCIOLOGIE – Les grands courants », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 23 mai 2023. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/sociologie-les-grands-courants/

Virginie MILLIOT, « ANTHROPOLOGIE DES CULTURES URBAINES », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 1 juin 2023. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/anthropologie-des-cultures-urbaines/

Thierry BOISSIÈRE, « ANTHROPOLOGIE URBAINE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 1 juin 2023. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/anthropologie-urbaine/

LE HAU ENTRE RITUEL ET ÉCHANGE1 par André Iteanu Dans Revue du MAUSS 2004/1(n o 23), pages 334 à 352 Éditions La Découverte ISSN 1247-4819 ISBN 2707142468 DOI10.3917/rdm.023.0334 https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2004-1-page-334.htm

Marcel Mauss (1923-1924) « Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques. Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi

Mauss à Samoa Le holisme sociologique et l’esprit du don polynésien Serge Tcherkézoff Ce livre est recensé par Benoît Vermander, Archives de sciences sociales des religions, mis en ligne le 05 septembre 2017. URL : http://journals.openedition.org/assr/28356 ; DOI : https://doi.org/10.4000/assr.28356

Denis Monnerie, Journal de la société des océanistes, mis en ligne le 09 juin 2020. URL : http://journals.openedition.org/jso/11656 ; DOI : https://doi.org/10.4000/jso.11656

Sacrifice humain pour un nouveau Pa – Mythes et Legendes (mythslegendes.com)

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