
Les phénomènes de rivalités et de violence étaient la base de la théorie mimétique, fondement et chronologiquement antérieur.
Je suis heureux de constater que la première remarque, qui m’ait été adressé concerne la religion : René GIRARD liait sa recherche à la foi chrétienne, le professeur OUGHOURLIAN se déclare non croyant dans la vidéo, insérée dans l’article. La question ne m’a pas été formulée, mais je sais qu’elle est posée, car je l’ai déjà entendu et qu’elle a été une objection lancée à René GIRARD : Comment prétendre être scientifique en la liant avec la religion ?
Cette question me semble pertinente, car, dans les universités et la recherche institutionnelle, cette question n’en est pas une, elle devient un axiome, qu’il est interdit (avec ses variantes : pas de crédits…) de contredire.
Pour commencer, dans la vidéo le professeur OUGHOURLIAN nuance et cite Voltaire et le grand horloger. Il croit donc en un Dieu créateur.
Les avancées scientifiques permettent d’affirmer que la croyance en Dieu est devenue rationnelle.
Voilà ce qu’écrit Robert W. Wilson, prix Nobel de physique 1978, qui est, avec Arno Penzias, le découvreur, en 1964, du rayonnement de fond cosmologique, véritable écho du Big Bang. Cette découverte a permis de prouver que notre Univers a eu un commencement, dans la préface du livre

« Ce livre est une très bonne présentation du développement de la théorie du Big Bang et de son impact sur nos croyances et notre représentation du monde….
Selon les auteurs, Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies, tous deux ingénieurs, un esprit supérieur pourrait être à l’origine de l’Univers ; bien que cette thèse générale ne m’apporte pas une explication suffisante, j’accepte sa cohérence. .. si … comme le suggère la théorie du Big Bang, l’Univers a eu un commencement, alors nous ne pouvons pas éviter la question de la création. (…)
En accord avec les connaissances scientifiques actuelles, ce livre explore l’idée d’un esprit ou d’un Dieu créateur… je ne vois pas de meilleure théorie scientifique que celle du Big Bang et de l’origine de l’Univers susceptible de correspondre à ce point aux descriptions de la Genèse. En un sens, cependant, cela repousse une nouvelle fois la question de l’origine ultime. Comment cet esprit ou ce Dieu est-il apparu ? Et quelles sont ses propriétés ?…. »
Robert W. Wilson fait allusion à la première partie de l’ouvrage, la deuxième, très argumentée veut démontrer la rationalité de la religion chrétienne. Nulle part, sont mentionnés les ouvrages de René GIRARD. Ma contribution a pour but de rendre possible une insertion et discussion/disputatio dans cette partie, de la théorie mimétique.
Puisque la Genèse n’est plus objet de moquerie (du moins chez les scientifiques), j’utilise un de ses épisodes célèbres Caïn et Abel, commun à trois religions pour renforcer la force de mon hypothèse/contribution.



Dans l’épisode de la tentation de Satan, rappelé par Jean-Michel OUGHOURLIAN, celui-ci insiste sur l’interdit, qui renforce le désir (transgression). Mais c’est aussi la tentation donnée par le serpent/Satan d’être le rival de Dieu par la connaissance du bien et du mal.
Le Coran ne reprend pas cet épisode mais donne un éclairage important, en considérant Adam, comme un prophète et en relatant que Dieu a ordonné aux anges de se prosterner devant ce premier homme, Idiss/Satan refusa
« Quand ton Seigneur dit aux anges : « Je vais créer un être humain … » (Coran 38 :71-72) « Prosternez-vous devant Adam ! » Et ils se prosternèrent tous, à l’exception d’Iblis, qui refusa [de s’exécuter]. » (Coran 7 :11) …. (Dieu) dit : « Alors sors d’ici, car te voilà banni ! Et la malédiction sera sur toi jusqu’au Jour du Jugement ! » (Coran 15 :30-35)
Satan était donc dans le Paradis avec Adam et Ève, et il avait juré de les égarer et de les tromper, eux et leurs descendants. Il dit : « … je me tiendrai à l’affût d’eux sur Ton droit chemin. Puis je les assaillirai par devant, par derrière, par la droite et par la gauche. » (Coran 7 :16-17) Satan chuchote dans leur cœur et sème des pensées et des envies troublantes : « Votre Seigneur ne vous a interdit cet arbre que pour vous empêcher de devenir des anges ou de devenir immortels. » (Coran 7 :20)
Je m’arrêterai là. Je voulais simplement démontrer que les deux religions, Islam et Christianisme, à visée universaliste, avait la même base anthropologique. Avec cette base, les rivalités mimétiques avant le désir mimétique, René GIRARD a bâti son hypothèse, revendiquée, avec raison, comme scientifique (dans son livre « la violence et le sacré ») de la violence unanime fondatrice (le bouc émissaire). Ce mécanisme exige une méconnaissance. Par contre, les rivalités mimétiques ne la nécessitent pas du tout. Cette connaissance, par ce que je nomme « Les Puissants » (cf. article cité en début de texte « Seul un autiste peut….contribuer à rendre la théorie mimétique….) leur permet de susciter des rivalités pour assurer leur domination.
Je n’ai pas comparé avec d’autres religions (bouddhisme, hindouisme, confucianisme et taoïsme), car je n’ai pas encore lu leurs livres de base. Autre précision : Je ne me prétends pas expert des trois livres cités. Après cette recherche, je me consacrerai à l’étude des religions, si Dieu me prête vie, sans autre prétention que l’étude et la recherche de Dieu.
Ma découverte de l’utilisation manipulatrice par « Les Puissants » est relatée dans :
Après cette découverte, dû au « hasard », j’ai vu, dans mes deux expérimentations, que la méthode : Susciter un rival ou des rivaux, ou fermer les yeux sur des rivalités/harcèlements était La méthode universellement employée.
Lorsque ma réintégration (voir méthode de voyou), après 60 ans dans un établissement postal, ma présence fut appréciée jusqu’à l’âge légal de la retraite (62). Après, elle fut de moins en moins tolérée et cette méthode fut employée : Ce fut, par épisodes successifs, le même stupide scénario : me faire accepter de prendre un poste d’exécution.
Pour bien me faire comprendre, j’acceptais volontiers, en cas d’absence inopinée, de faire ce que LA POSTE nomme une collecte (aller chercher des courriers et des colis dans les entreprises). C’était même un plaisir, non dissimulé. Par contre, je refusais de tenir une position. Au-delà de la position de principe et justifiée de la CGT, défendant les emplois, il s’agissait de mettre en rivalité avec des agents pour justifier son incapacité (cela peut, souvent, déboucher sur une souffrance au travail …. des dépressions…). L’acceptation est ensuite suivie de pressions sur le manager direct pour qu’il exige plus et ainsi transfère les pressions sur le malheureux, « n’ayant pas su dire non ». Ces pressions sont accompagnées de rumeurs distillées indirectement par des managers, sur l’incapacité du « malheureux », d’autant mieux reçues, si ce « malheureux » ne connait pas les techniques du métier qu’il a eu le « malheur » d’accepter.
Aussi un scénario plus élaboré fut imaginé. Ma directrice me nomma sur un poste de cadre. Elle était tellement contente de mon acceptation, qu’elle signa mon projet professionnel : Rédiger un mémoire professionnel de prévention des risques psychosociaux dans le service que j’étais appelé à diriger.
Peu après, elle, assistés de deux cadres supérieurs, me fixa un objectif supplémentaire mais principal : Dans une restructuration à venir, faire accepter à celui qui pilotait le chantier son passage à une position de « moyen de remplacement » (sic ! position officielle notée MDR).
Considérant que j’avais accepté un travail de cadre et non de pilote chantier, je ne tenais aucun compte de son entretien managérial (terme postal pour ne pas employer le mot postalement incorrect d’intimidation).
J’eus droit à d’autres tentatives de ce genre d’entretiens…Comme je ne comprenais toujours pas elle fut obligée de se dévoiler.
J’ai raconté dans Intégration d’autres intelligences à LA POSTE, non ; Souffrance au travail à LA POSTE, Oui,…. Mais merci La POSTE ! Je sais que je suis autiste…! | LinkedIn
Que j’avais rejoint dans son « placard » une personne formidable, qui s’y trouvait, non pour des fautes commises, mais parce qu’elle était atteinte de sclérose en plaques.
Un jour, nous trouvant tous les deux, dans le bureau du pilote de chantier (non présent), ma chère directrice me dit, qu’elle souhaitait me faire sortir du « placard » (autre terme postalement incorrect, que j’emploie, car je ne me souviens pas du mot utilisé) … Je devais m’imposer….
Le « pilote de chantier » me raconta, ensuite, qu’elle était venue le trouver pour lui dire : « Monsieur NICOLLE ne va pas rester longtemps et va prendre bientôt sa retraite… ». Elle n’en dit pas plus, comptant sur l’imagination du pilote, et, sans doute, pour ne pas qu’il se prévale d’une promesse.
Nous sommes allés la trouver tous les deux. « C’était une plaisanterie ! » (MDR !)….
Pour ne pas tremper dans ses projets, j’abandonnais son poste de cadre et devenait chef de projet, toujours au placard, et en restant un peu plus longtemps que les prévisions les plus pessimistes de LA POSTE.
Mais je tenais le premier principe universel pour une philosophie d’action. Ces principes sont simplement l’application des principes adoptés dans l’usine apprenante de la fondation AMIPI pour des personnes « handicapées mentales ». Pour les étendre à des personnes valides, il suffit de penser que les rivalités mimétiques sont distinctes du désir mimétique.
Je recommande, de nouveau, l’écoute et la vision de l’interview du Professeur OUGHOURLIAN sur son livre « Le travail qui guérit » (l’histoire de l’usine apprenante de la fondation AMIPI). N’hésitez pas à la partager !