Résultat commun aux deux recherches/interventions :  Découverte du processus aboutissant à un harcèlement institutionnel. Enrichissement réciproque de la théorie mimétique et de la théorie socioéconomique des coûts cachés d’Henri SAVALL et de l’ISEOR.

Les deux recherches/interventions, à La Poste et dans une copropriété immobilière [i]aboutissent au même résultat.

Et pourtant  les situations de départ paraissaient complétement différentes, entre  une entreprise à mission de service public et un syndicat des copropriétaires  avec pour principale mission de veiller à la conservation et à l’administration de la copropriété. Des syndicats (dit ouvriers, relevant donc d’un autre statut juridique) existent dans La POSTE. En assemblée générale, les copropriétaires décident de désigner un syndic qui se charge d’exécuter leurs décisions. Il peut être professionnel (entreprise), mais il est mandaté, tandis que les syndicats ouvriers sont soumis aux règles de l’entreprise.

Les syndicats à La Poste ont des pouvoirs, définis par la législation, dont l’organisation doit tenir compte. Que se passe-t-il, lorsque l’exercice de ces pouvoirs oblige LA POSTE à revoir son organisation, et qu’elle refuse de le faire ?

Que se passe-t-il, dans une copropriété, lorsque le syndic professionnel ne veut pas exécuter les décisions de l’assemblée générale ?

Dans les deux cas, le processus est le même. Une directrice ou un directeur d’un établissement postal dissuadera les représentants du personnel, d‘ exercer leurs pouvoirs. S’il échoue et qu’une grève se déclenche, la gestion du conflit sera gérée par les échelons supérieurs (c’est normal, habituel et n’est pas une découverte). Une ou un gestionnaire de copropriété convaincra les membres du conseil syndical, qu’ils sont les représentants des copropriétaires et leurs relais  auprès du syndic, les dissuadant d’exercer leur mission principale de contrôle du syndic, dans l’application des décisions de l’AGL’évolution des organisations et de la société, combinée avec les outils fournis par les « sciences cognitives » (dont les fameux nudges) donne la possibilité à ces directeurs ou ces gestionnaires d’obtenir de plus en plus « d’adhésions » à  l’adoption des comportements voulus.

Mais il reste des « atypiques » (à ne pas confondre avec des neuroatypiques). Ils ne veulent pas adopter les comportements voulus.  Ceux-là, il s’agit de « les neutraliser » pour qu’ils ne contaminent pas les autres. Pour ne pas entamer la confiance portée par son équipe au directeur ou par les copropriétaires à son gestionnaire, cette tâche est confiée à son supérieur. Dans les deux recherches/intervention, j’ai été considéré comme un atypique. Pour me neutraliser, j’ai connu de nombreuses méthodes, J’ai exposé dans


ce qu’était un atypique (en y intégrant des critères de mon « neuroatypisme », sachant que je distinguerai plus les deux, lors de la rédaction du livre, en projet., et).  Dans les deux recherches, ces directeurs venaient et avouait qu’ils étaient là pour moi afin de résoudre le problème que je posai. (Je refusais de comprendre que le syndic soit décisionnaire et que le conseil syndical et même le président n’avait pas à contrôler son activité).

Je sais que des chercheurs se sont interrogés sur les problématiques épistémologiques, et même éthiques : Les objectifs de cette recherche avaient-elles été discutés avec FONCIA ?.  C’est une interrogation légitime, d’autant plus justifiée que j’ai révélé par une modification du 10/8 de l’article

« A mon retour de « congés », j’ai découvert une LR/AR, venant d’un cabinet d’huissier m’invitant à récupérer un document de FONCIA en vue d’une comparution en citation directe au tribunal correctionnel, chambre presse pour trois phrases de cet article que FONCIA juge diffamatoire. »

Mais la Recherche intervention se déroulait bien dans une copropriété et  non chez FONCIA. Le but de la recherche était d’observer, si une intervention passive (alertes), et uniquement passive, pouvait induire une « conversion » (changement de décision) d’un syndicat de copropriétaires, soumis à une intervention active, par le syndic professionnel, aux moyens puissants (contact collectif du conseil syndical et individuel de ses membres …).

Cet article constituait bien l’effet miroir de cette recherche.  Et la modification du 10/8 de cet article, donnant le résultat de l’AG, qui a suivi sa parution, enregistre ce résultat : Une intervention passive (alertes), et uniquement passive, pouvait induire une « conversion » (changement de décision) d’un syndicat de copropriétaires.

Références sur la recherche/intervention : NOGUERA Florence, PLANE Jean-Michel, « Chapitre 4. La recherche-intervention : éléments d’épistémologie, de méthode et principes d’action », dans : Soufyane Frimousse éd., Produire du savoir et de l’action. Le vade-mecum du dirigeant-chercheur. Caen, EMS Editions, « Académie des Sciences de Management de Paris », 2020, p. 53-61. DOI : 10.3917/ems.peret.2020.01.0053. URL : https://www.cairn.info/produire-du-savoir-et-de-l-action–9782376873471-page-53.htm

Henri SAVALL (théorie socio-économique des coûts cachés) est cité.

Je me suis inscrit dans cette théorie, avant de voir que les phénomènes que j’étudiais (syndicalisme, action syndicale, harcèlement et risques psychosociaux) ne pouvaient être pris en compte, dans cette théorie, que très partiellement. Ils ne le pouvaient pas, car les risques de ce type ne sont pas crus possibles, et les coûts sont calculés, à partir des seuls risques juridiques liés aux recours individuels.

Ces deux recherches/interventions, aux contextes bien différents, démontrent que la réalisation de ces risques est possible. Et si les risques sont possibles, ils peuvent être calculés  et pris en compte dans la théorie socioéconomique, et entrainer un développement économique/gestion de la recherche mimétique. (Ces deux calculs seront donnés dans le livre qui restituera l’ensemble de ces recherches -théorie et expérimentations)

Mais il est important de bien analyser les conditions de la réalisation de ces risques. Agir seul n’est pas une condition nécessaire et absolue, elle est liée à mon neuroatypisme. Par contre, cette action doit être en phase avec les objectifs d’un collectif, qui aide, en s’opposant aux entraves…. C’est le cas à la CGT, qui soutient tous les lanceurs d’alertes.

Quant le contexte ne permet pas d’agir, les lanceurs d’alertes sont indispensables et ne sont pas un palliatif. La diffusion, dans la société (occidentale ?) de typologie des « personnes », nommées symboliquement par des fruits, des animaux…, pour des vendeurs de « Marketing de réseau » et dans des livres de  développement dit personnel, où figure, par exemple, le nom de « pomme pourrie » (qu’il ne s’agit ni de neutraliser, ni encore moins d’éliminer, mais seulement d’éviter afin de ne pas perdre son temps avec de telles personnes) montre une évolution de la société. Avec une telle diffusion, il est « naturel »  que certains dirigeants  d’entreprises  en viennent à penser que l’on pourrait se passer de ces intermédiaires (cf. début de l’article).

Thibaud BRIERE, philosophe et lanceur d’alerte, décrit dans son livre « TOXIC MANAGEMENT » les principes adoptés par un dirigeant d’une entreprise libérée, étape suivante où les règles et les hiérarchies seraient supprimées :« Fasciné par les neurosciences, le dirigeant envisage de changer les comportements de ses collaborateurs… Dans les médias, le dirigeant est encensé pour la dimension innovante de son modèle d’entreprise libérée. »

Autres références :

PEREZ Yves André, « La pratique de la recherche-intervention dans les organisations : retour sur les modes de production des connaissances gestionnaires à partir du terrain », Humanisme et Entreprise, 2008/3 (n° 288), p. 101-113. DOI : 10.3917/hume.288.0101. URL : https://www.cairn.info/revue-humanisme-et-entreprise-2008-3-page-101.htm

La citation directe de FONCIA n’a aucune importance pour ce résultat. FONCIA n’a pas encore appréhendé ce risque. Celui-ci n’est pas une dégradation d’une image de marque, mais bien un risque financier, car les quelques copropriétaires qui demandaient le changement de comptabilité et, à la fois, refusaient de payer les charges erronées, peuvent augmenter, d’autant plus, si FONCIA se trompe de risque et n’applique pas les décisions de l’AG.

Par contre, cette citation offre une opportunité inespérée pour le deuxième article de résultat, concernant les diverses notions de justice. Cet article ne sera, donc, pas publié avant plusieurs mois.

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