Silence, on crie ! Eric MOULINS BEAUFORT participe à des podcasts de RCF. Mais un président (de la C.E.F.) ne devrait pas dire ça!

Avec le scandale de la nomination par l’archevêque de Toulouse de son chancelier, le fonctionnement de l’Eglise, comme une institution devient évident pour beaucoup de catholiques et de Français.

Dans un article remarquable et instructif de la Croix,

Nomination d’un prêtre condamné pour pédocriminalité à Toulouse : « Cette décision n’est pas prudente »

Patrick Goujon montre que la nomination du chancelier n’est pas valide, au regard du droit canon…

Son article, très complet, fait le lien avec cet article, publié le 31/10/2024, par une phrase : «Les enquêtes de la CIASE et de la police dans certaines affaires plus récentes ont montré l’usage des chancelleries de détruire les pièces concernant les prêtres pédophiles. »

 « … Abbé Preynat … réussit à organiser un monde qui tourne autour de lui, où les phénomènes de régulation ne marchent pas du tout accentué par un côté un peu idéologique, car il faisait du bon scoutisme, ni scout d’Europe, ni scout de France. » (extrait de cet article, publié le 31/10/2024)

Mon article était mesuré, afin de permettre à l’institution ecclésiale de réagir. Le silence « diabolique » (la nomination de Dominique SPINA me conduit à employer ce terme) fut l’unique réaction.

Ce silence est comparable à celui du diocèse de Toulouse et de son évêque, suite à la parution d’un article local d’Inès ROCHETIN  (France 3), reproduisant une lettre de Margot Ferreira, catholique engagée dans la lutte contre les abus sexuels dans l’église:

« Une Église incohérente, aveugle et sourde » : la colère d’une fidèle après la nomination de l’abbé Spina, condamné pour viol sur mineur

Je peux donc maintenant écrire que ce qu’un président (de la C.E.F.) n’aurait pas dû dire, c’est l’expression « ni scout d’Europe, ni scout de France. ». Son emploi est accablant pour l’institution :

  1. Seuls ceux qui connaissent le dossier de l’intérieur, savent l’importance (culturelle dans la paroisse, où sévissait Preynat) de cette expression : Philippe Barbarin, dans son livre « En mon âme et conscience » l’ignore, Isabelle de Gaulmyn, scoute dans la troupe de Preynat, l’emploie dans le sien « Histoire d’un silence » et mes parents, de la paroisse Saint-Luc, l’employaient sans mentionner Preynat, qu’ils ne connaissaient pas.
  2. Les archives du diocèse, sur ce dossier Preynat, sont vides.
  3. Ces deux constats sont accablants pour l’institution. Plutôt que de signaler un prêtre pédocriminel à l’évêque, le curé a préféré le cacher, en le protégeant des parents « mécontents » par une promotion  des résultats de Preynat, auprès des autres paroissiens. Eric MOULINS BEAUFORT, en employant cette expression, montre que l’institution a eu (ou a pris depuis) connaissance approfondie du dossier, mais préfère se protéger, en le cachant et sacrifier ainsi l’un des siens Philippe BARBARIN.

J’ai écrit « Seule ma méconnaissance des codes sociaux me fait remarquer un tel geste et l’interpréter comme le signe de la persistance des sacrifices humains (et des mécanismes victimaires), alors que la victime ne s’en offusque pas » dans l’article

Cette méconnaissance me transforme en lanceur d’alerte, car les mécanismes victimaires, révélés par l’affaire Dominique SPINA et générés par l’Eglise catholique de France, perdurent et donnent leurs effets à chaque changement sociétal.

C’est le cas avec la loi d’aide active à mourir, qui sacrifie les soignants.

Mais, cette fois, la rivalité mimétique n’arrive pas à le cacher pleinement et la vérité transparait dans un écrit.

L’alerte est donc plus facile à lancer !

Ci-dessous le principal de l’article paru en octobre 2024. En ajoutant le nom de la journaliste, auteure des podcasts, qui a dû quitter RCF: Stéphanie GALLET

Aujourd’hui, les « podcasts » de RCF, centrée sur la parole des victimes, la confronte à celles d’intervenants, et, surtout, oblige les responsables de l’institution à répondre à cette parole, permet, outre de comprendre mon action, d’interpréter correctement la parole de l’église institutionnelle.

Ils donnent la parole aux victimes : Laissez vous bouleverser et écoutez tous les épisodes !

https://www.rcf.fr/economie-et-societe/silence-on-crie

Mais il donne la parole à d’autres intervenants, dont le président de la conférence des évêques de France, pour essayer de comprendre ce si long silence et le transformer en cri.

Qu’a dit Eric De MOULINS-BEAUFORT ? Je ne vais pas citer tous ses propos. Pour la plupart, il est dans son rôle de président, cherchant à comprendre, après avoir reçu le rapport de la CIASE, en implorant le pardon…! « Salut et impuissance du salut (pas aussi éclatant comme on aurait pu rêver) dans la grâce du christ on est sorti  de perversions humaines trop destructrices, donc question de l’efficacité du salut. Abîme de violence possible en nous, en relation avec la sexualité, très présente dès qu’on a une relation d’autorité, (commence très tôt), se déformer en relation de pouvoir et devenir abusive et se sexualiser

Humilité de l’Eglise, entreprise de travail (à faire)

Pas de découragements avec le rapport de la Ciase, chance d’avoir des moments inattendus être des encouragements à garder la ligne »

Mais, dans l’épisode 4, il cherche à se justifier et dit des choses qu’un président ne devrait pas dire : « Personnalités capables  d’utiliser la position normale d’un prêtre pour organiser un petit système : Abbé Preynat, à la marge du système et qui réussit à organiser un monde qui tourne autour de lui, où les phénomènes de régulation ne marchent pas du tout accentué par un côté un peu idéologique, car il faisait du bon scoutisme, ni scout d’Europe, ni scout de France. Lorsque l’archevêque de LYON a voulu le déplacer, ce fut un tollé et il n’a pas été déplacé, on n’a pas évalué ce qui se passait et au lieu de faire sortir ce qui se passait, ça a durci la chape de plomb. L’Eglise est un grand monde de liberté, où chacun peut faire ce qu’il veut, et donc il faut que nous soyons très attentifs  aux systèmes de régulations qui existent et que nous devons tenir »

En quelques phrases d’apparence anodines, et sans corrélation annoncée, se cache, à mon avis que je soumets à la critique de l’intéressé et des catholiques lecteurs de cet article, une démonstration en trois étapes d’un objectif, non nommé mais bien réel :

  1. « Les phénomènes de régulation ne marchent pas du tout (accentué par un côté un peu idéologique, car il faisait du bon scoutisme, ni scout d’Europe, ni scout de France) » Le président de la conférence des évêques de France ne nous dit rien de ces phénomènes. Sont-ils connus des Français, ou du moins des catholiques, ce n’est pas évident ?
  2.  « Lorsque l’archevêque de LYON a voulu le déplacer, ce fut un tollé et il n’a pas été déplacé » Est-ce une explication du non-fonctionnement des phénomènes de régulation ? Le président de la conférence des évêques de France ne le dit pas et se contente d’affirmer une phrase, sans apporter de preuves. Cela pourrait constituer un « scoop » au micro d’une journaliste, car si on lit le communiqué du diocèse de LYON   , on ne trouve pas mention de cet épisode.
  3. « L’Eglise est un grand monde de liberté, où chacun peut faire ce qu’il veut, et donc il faut que nous soyons très attentifs  aux systèmes de régulations qui existent et que nous devons tenir » Cette affirmation me ferait sourire, si elle n’était pas précédée des deux autres.

Ce que j’écrivais en début d’article « utiliser la victime comme faire-valoir d’une démarche de communication. Faire savoir que l’on a écouté les victimes, que le travail d’inventaire a été fait, validé, que l’on peut passer à autre chose. » comme une chose possible me parait, avec ces quelques phrases, est devenue une chose, non seulement vraisemblable, mais aussi probable.     Mes recherches:

https://2avsto.fr/2024/08/09/synthese-des-resultats-theoriques-de-mes-recherches-sacrifice-sacre-harcelement-et-manif-pour-tous/

m’ont conduit à distinguer, en présence d’un harcèlement institutionnel ( ou d’un « système ») à distinguer les boucs émissaires coupables « sacrifiés » pour calmer les exigences (transparence, changements) et passer à autre chose sans vraiment changer, et les innocents  sacrifiés pour se protéger de gêneurs et garder le silence.

Pour moi, Eric MOULINS BEAUFORT cherche à faire passer Philippe BARBARIN de bouc émissaire coupable (partie prenante d’un système mis en place par l’institution) à une victime d’un acharnement judiciaire injustifié.

Ce n’est pas anodin : Dans le premier cas, La Parole Libérée doit être remercié de son action, ayant  permis de briser le silence ; dans le deuxième, sans l’affirmer (pour l’instant ?), elle est coupable d’un acharnement « peu chrétien »

procès public. Le prêtre est invité à prendre un nouveau départ dans une paroisse où l’activité n’est pas débordante. »

Alors, oui un Président ne devrait pas dire ça. Écouter les victimes, c’est aussi manifester la volonté de changer en profondeur les comportements et les règles de vie pour éviter toute situation de récidive, rendre utile l’écoute pour les victimes mais aussi pour éviter qu’il y en ait d’autres. Avec de tels propos, on en est loin…

Synthèse des Résultats de mes Recherches : Politique d’action, autistes, Sacrifice, Harcèlement

Écrire la synthèse des résultats de mes deux recherches interventions, est facilité par un évènement lié à ma recherche intervention sur une escroquerie dans une copropriété. Dans l’article

, j’avais écrit que FONCIA faisait appel.

L’audience d’appel s’est déroulée le 13 septembre. La description de son déroulement va me permettre de faire mieux comprendre, sans long développement, les implications pratiques des résultats théoriques de mes recherches.

Je remis mes conclusions au tribunal.

L’avocate d’EMERIA (groupe propriétaire de FONCIA) et celui de FONCIA parlèrent en premier.

Quand vint mon tour de parler, je m’étonnais, en préalable, auprès de la juge, m’ayant demandé si j’avais bien donné mes conclusions aux avocats de FONCIA : « Vous m’avez demandé si j’avais bien donné mes conclusions aux avocats de FONCIA, mais vous ne l’avez pas demandé, en inverse, aux avocats de FONCIA; or les affirmations de l’avocate ne m’ont pas été communiquées avant »

Elle me demanda si je voulais que l’avocate transmette des pièces complémentaires, je lui dis non.

Ensuite, elle me fit des remarques sur mes postures pendant ma « plaidoirie » puis me coupa à plusieurs reprises pour écarter mes propos. Je ne comprenais plus et instinctivement, je m’écriais (attention, façon autiste, j’ai dû, peut-être, élever un peu la voix et, sans doute, accélérer légèrement le débit, mes capacités en ce domaine étant assez limitées) :

« Je suis autiste, je ne comprends pas vos codes sociaux ! »

J’ai écrit instinctivement, car cette réaction est inattendue pour moi.

Je suis autiste, avec des caractéristiques, non pas d’hypersensibilité, mais d’hyposensibilité. Et comme elles sont associées à une difficulté (dans l’enfance, c’était quasi impossible) à exprimer (et à reconnaître) le mal-être, je pouvais me trouver « bloqué » et dans l’impossibilité de prendre une décision.

Là, je me trouve dans une situation, où mon centre d’intérêt, presque unique, est la recherche, c’est-à-dire comprendre. Si je n’avais pas réagi, ma recherche intervention était invalide. Dans celle-ci, je ne peux être qu’observateur avec un seul objectif : comprendre.

Dans l’article  https://2avsto.fr/2023/09/07/resultat-commun-aux-deux-recherches-interventions-analyse-socioeconomique-et-action-syndicale/

J’avais expliqué avoir débuté mon apprentissage de chercheur (non professionnel) en partenariat avec l’institut de recherche ISEOR https://recherche.iseor.com/

Cette formation a été conclue par un mémoire consultable par le lien suivant :  https://wp.me/PdwCuG-i   (page recherche de ce site)

La méthodologie développée avait pour objectif de calculer des coûts cachés (principalement). Dans cette théorie socioéconomique, son fondateur, Henri SAVALL a réalisé un travail épistémologique considérable. La place de son concept d’« effet miroir » traduit l’importance essentielle du regard : le regard du chercheur extérieur doit être le reflet (effet miroir) de la perception intérieure des acteurs.

Dans les deux recherches intervention (et plus encore celle dans une copropriété), il ne s’agit pas de calculer, mais de dévoiler à des acteurs, ce qui est volontairement caché à leurs yeux, par des acteurs agissant dans la même « organisation ». Et ce dévoilement doit induire une « conversion » entraînant une action.

 Le regard est donc, là, intérieur à l’organisation et la théorie socioéconomique, avec sa méthodologie, inopérante. Je me suis donc tourné vers une théorie anthropologique.

Élisabeth COPET-ROUGIER, Christian GHASARIAN, « ANTHROPOLOGIE », Encyclopædia Universalis

« Le paradoxe de la démarche anthropologique réside donc, comme le souligne Claude Lévi-Strauss, dans le fait que l’on y “cherche à faire de la subjectivité la plus intime un moyen de démonstration objective”

La méthode et l’histoire de l’anthropologie se confondent quant à leur rapport à l’objectivité. Ses objets, ses concepts et ses théories ne sont pas nés d’un seul mouvement ».

Le domaine est si vaste que ce mouvement a abouti à des classements et des divisions entre domaines de cette nouvelle discipline

 Maurice GODELIER, «ANTHROPOLOGIE ÉCONOMIQUE», Encyclopædia Universalis

Georges BALANDIER, « ANTHROPOLOGIE POLITIQUE », Encyclopædia Universalis

Sophie HOUDART, « ANTHROPOLOGIE DES SCIENCES », Encyclopædia Universalis

Thierry BOISSIÈRE, «ANTHROPOLOGIE URBAINE», Encyclopædia Universalis

Virginie MILLIOT, « ANTHROPOLOGIE DES CULTURES URBAINES », Encyclopædia Universalis

Arnaud HALLOY, «ANTHROPOLOGIE COGNITIVE», Encyclopædia Universalis

Julien BONHOMME, «ANTHROPOLOGIE DE LA COMMUNICATION», Encyclopædia Universalis

Brigitte DERLON, Monique JEUDY-BALLINI, « ANTHROPOLOGIE DE L’ART », Encyclopædia Universalis

Anne-Christine TRÉMON, «ANTHROPOLOGIE DES DIASPORAS», Encyclopædia Universalis

Frédéric KECK, Christos LYNTERIS, «ANTHROPOLOGIE DES ZOONOSES», Encyclopædia Universalis

Cyril ISNART, « ANTHROPOLOGIE DU PATRIMOINE », Encyclopædia Universalis

Un domaine a particulièrement insisté sur l’importance du regard

Damien MOTTIER, « ANTHROPOLOGIE VISUELLE », Encyclopædia Universalis

« Le regard ethnographique

Regarder est une opération fondamentale de la démarche ethnographique. Il s’agit de se faire une place sur le terrain pour élaborer de l’intérieur un point de vue qui favorise l’étude et la compréhension d’une population donnée. La pratique du terrain est ainsi fondée sur une technique d’enquête usuellement désignée sous l’expression “observation participante” et sur la capacité de l’ethnographe à inscrire sa présence au sein des situations qu’il cherche à décrire et à interpréter. »

Et une discipline a centré sa réflexion sur les autres domaines et aurait pu se nommer épistémologie de l’anthropologie.

Olivier LESERVOISIER, « ANTHROPOLOGIE RÉFLEXIVE », Encyclopædia Universalis

« L’anthropologie réflexive consiste en la restitution et en l’analyse critique des conditions de production d’un savoir anthropologique. Elle s’intéresse aussi bien aux modalités de réalisation de l’enquête de terrain qu’aux contextes académiques et institutionnels dans lesquels évoluent les chercheurs, ainsi qu’aux enjeux politiques et éthiques de la recherche, comme ceux du retour de l’information, du choix des formes d’écriture, de l’engagement ou des usages sociaux des savoirs… »

« La publication en 1967 du journal posthume de Malinowski marque une étape importante dans la prise de conscience de la nécessité de ne plus passer sous silence les effets de la dimension intersubjective de l’enquête de terrain. En dévoilant les frustrations et les colères de l’ethnologue contre ses hôtes, l’ouvrage révèle le caractère illusoire d’une observation neutre et montre la manière dont le chercheur est impliqué émotionnellement dans son objet d’étude, ce que souligne avec force la même année l’ethnopsychanalyste G. Devereux (1967). »

« s’interroger sur les modalités de l’observation participante, chère à l’approche ethnographique, mais dont l’application est loin d’aller de soi, au point que la formule est souvent comparée à un oxymore. Comment, en effet, concilier l’implication et la distanciation ? Comment y parvenir selon les spécificités propres à chaque enquête »

Cette démarche s’impose d’autant plus, car, comme le relevait Claude Lévi-Strauss dans ses commentaires sur l’œuvre de Marcel Mauss : « Dans une science où l’observateur est de même nature que son objet, l’observateur est lui-même une partie de son observation ».

Enfin, le dernier domaine de cette discipline renoue avec l’ontologie

Frédéric KECK, « ANTHROPOLOGIE ET ONTOLOGIE », Encyclopædia Universalis

« L’anthropologie s’est définie contre la métaphysique classique en remplaçant un discours sur Dieu comme fondement de toutes choses par un discours sur l’homme comme sujet et objet de connaissance (Foucault, 1966), elle a renoué depuis les années 1980 avec l’ontologie, définie comme un discours sur ce qui est, pour affirmer la réalité des phénomènes sur lesquels porte son enquête. »

Tout comme Simone Weil avant lui, René Girard est convaincu que les Évangiles, bien plus qu’une simple théologie, constituent une véritable anthropologie, car elles sont les premières à déconstruire le mythe, à lever le voile sur la violence collective et son emballement mimétique.

Girard, après avoir fait œuvre d’anthropologie (dans son livre « majeur » (comme on dit) dans ce domaine : « La violence et le sacré »), a essayé de démontrer, dans la troisième partie du livre suivant « Des choses cachées depuis la fondation du monde », l’affirmation ci-dessus. Le paradoxe est que, par la suite, sa méthodologie, l’intertextualité, ne s’appliquait plus à des textes « d’enquêtes de terrain », l’approfondissement d’une réflexion épistémologique  n’était plus nécessaire.

Quant à Simone Weil, la nécessité d’enquêtes de terrain s’est imposée à elle. Mais Emmanuel Gabellieri dans « Joseph Wresinski et Simone Weil : anthropologie relationnelle et philosophie de l’action, pages 267 à 276 » n’a pu employer ces termes d’anthropologie relationnelle et de philosophie de l’action qu’après analyse de ses textes philosophiques.

Il était donc indispensable de définir mon regard d’observateur de l’intérieur.Et un observateur, qui pour ne pas modifier l’action observée, doit avoir un regard d’un « petit », comme je l’ai écrit dans l’article

Mais, les petits, définis selon les béatitudes de l’Évangile de Saint-Mathieu, ne peuvent donner des implications pratiques, en vue d’une philosophie de l’action.

Au risque d’être accusé de provocateur, je vais me référer à un autre Évangile, montrant la valeur anthropologique de ces Évangiles. (Je rajouterais : leurs lectures donnent la clé pour provoquer une rupture anthropologique).    

Luc 6 ; 30 —36 « En ce temps-là, Jésus levant les sur ces disciples, déclara « Heureux, vous les pauvres…. »

 Jésus lève les yeux sur ces disciples. Quand on lève les yeux sur quelqu’un en face, ce ne peut être possible qu’à la condition de se tenir dans une position assise au milieu d’eux ou à genoux.

René Girard en a donné la raison dans son analyse de l’épisode de la femme adultère : éviter d’apparaître comme un rival.

C’est tout simplement ce qu’on recommande à quelqu’un, rencontrant un chien (ou un autre animal) : ne pas le regarder dans les yeux. Autrement dit, accepter de n’être pas un « dominant ».  

À l’audience, je n’eus pas d’explication, mais l’attitude changea et je compris simplement que ce n’était pas un comportement « habituel ». Cela suffit à me faire entendre (attention, je n’ai pas écrit écouter), j’étais donc sûr (j’ai eu un moment de doute, par la question du juge) que les questions de FONCIA, par l’intermédiaire de l’avocate de sa maison mère, cachaient une arrière-pensée, que j’étais incapable d’appréhender.  Peu importe, un chercheur n’a pas à se préoccuper d’arrière-pensées : c’est ma traduction d’une des phrases d’Henri SAVALL, fondateur de l’ISEOR et de la théorie socioéconomique des organisations, dans son cours d’épistémologie « Les pensées des personnes sont comme le gaz, invisibles. Elles ne sont connues qu’une fois exprimées ».

J’avais été définitivement relaxé, en première instance, et FONCIA faisait appel pour me réclamer des dommages et intérêts, dans le cadre d’une chambre « intérêts civils ». L’avocate d’EMERIA se fit encore plus insistante qu’au tribunal correctionnel, pour que j’explique le mécanisme d’escroquerie et de détournement de fonds, en me prêtant des phrases et en citant des chiffres, que je n’avais pas écrits.

Pour moi, me définissant comme lanceur d’alerte, cette plainte signifiait que je donnais à la société, représenté par le doyen du juge d’instruction, les éléments dont je disposais. La « Société » devait se prononcer sur ces éléments, et je n’avais pas à m’immiscer dans son « avis/ordonnance » à rendre, ni même à révéler les éléments produits (ou non). Et FONCIA connaissait le but poursuivi, révélé, en avril 2022, par le premier article publié, partie prenante de cette recherche intervention dans une copropriété :

« Il  faut le saisir (procureur de la République), pour qu’il agisse, au nom de la société, et réhabiliter le droit comme rempart de la violence (et du harcèlement.) » « 

FONCIA savait que la publication de ces articles servait à recueillir des informations, pour les remettre au procureur. Les relayer sur LINKEDIN permettait d’obtenir ces renseignements, auprès de professionnels de l’immobilier. Ce fut l’un des éléments retenus par le tribunal de première instance pour me juger de bonne foi.

Surtout, FONCIA savait que ces renseignements ne devaient pas servir, au départ, à porter plainte contre ce syndic, mais à obtenir la preuve décisive pour confier l’affaire au tribunal pénal contre l’ancien syndic, et non pas contre FONCIA.

Avec la citation directe, je recueillais cette preuve décisive, permettant, avec la copropriétaire, qui me l’avait fournie, de porter plainte auprès du doyen des juges d’instruction.

Je l’écrivais dans un article, cité à la première audience :

“… quel rôle joue FONCIA, dont l’ancienne gestionnaire s’était opposée par écrit à une plainte pénale contre Rhône Saône Habitat, dans cette affaire ?

Ces questions dépassent la copropriété, mon  rôle de lanceur d’alerte s’arrête, je ne pourrai obtenir la réponse à ces questions, ni seul, ni même aidé. Elles montrent l’ampleur de ce dossier, et seule La Justice, représentante de  la société, peut y répondre et donc doit  être saisie. Mais, pour ce faire, je devais trouver la preuve et la transmettre à la justice.”

Autre extrait ; “Entretemps, une copropriétaire…, devenue membre du conseil syndical, m’informait de sinistres dégâts des eaux dans son appartement, situé au dernier étage de (son) allée” 

La clé de ma philosophie de l’action est là.

Dans l’article, objet de la citation directe de FONCIA, j’avais bien écrit que l’escroquerie, que je décrivais, avait débuté, à mon arrivée dans la copropriété en 1992. Tant que je ne pouvais soupçonner qu’une “fraude” de quelques dizaines d’euros par appel de fonds au profit de quelques copropriétaires, agir pour les supprimer ne m’intéressait pas. Je n’étais pas adepte de la théorie du chaos. 0N FINIT toujours par ressembler à ses ennemis »… Cette phrase, empruntée à Borges, résume bien les raisons de cette attitude.

Quand j’ai étudié le dossier de cette copropriétaire, j’ai découvert, petit à petit, que la copropriété, construite par les HLM de cette ville, était divisée en deux. Quatre allées étaient réservées pour une location des logements, par l’office HLM. Trois d’entre elles étaient mal entretenues et présentaient des malfaçons. Celles-ci avaient provoqué dans quelques appartements (un par allée) des dégâts…

Ces appartements furent vendus, en toute connaissance de cause, sans que les sinistres soient portés à la connaissance des acheteurs. Les  traces étaient effacées, mais les causes, non traitées.

Pour traiter ces causes, des travaux importants pour ces allées étaient nécessaires, que l’office HLM ne voulait pas engager, tant que suffisamment d’appartements, dans ces allées, soient vendus. Et les acheteurs n’avaient pas la surface financière pour payer des travaux importants.

Ils étaient promis aux sacrifices. Le mot n’est pas trop fort. Pour isoler ces copropriétaires et éviter des déclarations de sinistres… Toute une stratégie avait été mise en place. La décrire ici n’apporterait rien, le temps de la dénonciation est terminé, c’est à la justice de se prononcer. Sachez  que des tensions (entre copropriétaires, entre locataires, entre copropriétaires et locataires…).  Les tensions, dans des quartiers populaires, les mettaient réellement en danger (des plaintes et des mains courantes furent déposées) …

Refusant ces sacrifices, je dus mettre en cause la gestion des syndics successifs (sinistres et comptabilité). En me contentant de montrer aux autres copropriétaires les défauts de gestion, j’obtenais la même réaction que Jésus, avec ses paraboles. Ceux à qui il s’adressait ne le comprenaient pas, mais les « puissants » de son époque comprenaient qu’il cherchait à instruire les « gens » de choses, qu’ils voulaient tenir, eux, toujours cachées. Ils voulurent le tuer…la suite, vous la connaissez ! Je fus donc, logiquement, pris pour cible !    

 Notre époque ne permet plus, aussi facilement, une mise à mort réelle (elle peut conduire au suicide), seulement à un harcèlement institutionnel, contre lequel certains paraissent immunisés, et savent y résister.

Résister suffit : dans le cas de cette copropriété, me prendre pour cible n’a pas réussi à FONCIA. Son aveuglement à surestimer mon influence et à se positionner, lui, le syndic n° 1 en France, en rivalité avec moi, l’a conduit au déni du risque qu’il prenait. Il ne gérait plus et cette absence de gestion a conduit  le conseil syndical à vouloir changer de syndic. Le 5 août, le tribunal ordonnait la nomination du syndic gestionnaire et de proximité.

Les résultats de cette recherche intervention m’ont certes amené à me conforter, dans mon hypothèse, exposée à la fin de l’article

« Sans reprendre  toute l’histoire de l’évolution de cette hypothèse de départ (qui suit la méthodologie de recherche, exposée dans le mémoire de master 2 (cf. page recherche), je remets en cause, in fine, non pas le meurtre fondateur, mais son récit. Il est beaucoup plus simple (on ne se heurte pas aux difficultés exposées dans la page recherche) et logique d’envisager le (ou les) comme le résultat de luttes entre deux (ou plus) dominants pour  le contrôle d’un territoire (d’une tribu…). » 

Et à faire la différence entre système sacrificiel, sacrifices humains et bouc émissaire…

Mais surtout, ils me permettent de rejoindre la théorie socioéconomique.

À l’heure, où le logement social est en crise, je vous ai présenté une copropriété, construite par un office HLM. La division entre logements achetés par des copropriétaires privés et logements destinés à la location par le bailleur social. C’est une solution de financement idéale, dans le contexte actuel.

Si vous ne l’avez pas deviné, je vous l’écris, les copropriétaires sacrifiés étaient tous des immigrés (ou issus de l’immigration). Il n’y a aucun racisme, du moins je pense, chez les institutions, qui leur ont vendu ces appartements, simplement des considérations de revenus.

La tentation pour certains, de jouer sur ces différences, n’a pas réussi.

La venue du nouveau syndic gestionnaire doit permettre de calculer les coûts cachés pour la collectivité, des mises en tension des résidents de la copropriété. Et de montrer (en essayant de le chiffrer) le gain d’un « vivre ensemble » concret, qui permette d’ériger en modèle, ce type de financement des logements sociaux.

Le jugement d’appel est paru, vous pouvez le consulter et le télécharger en cliquant sur le lien de l’article, modifié le 14/10/2024

https://2avsto.fr/2024/05/22/le-lac-sacre-cette-bd-qui-a-inspire-des-methodes-daction-syndicales-integrant-les-atypiques-et-utilisees-dans-les-deux-recherches-intervention-decrites-sur-ce/

Synthèse des Résultats théoriques de mes Recherches : Sacrifice, Sacré, Harcèlement, et manif pour tous

Abraham et son fils, fin des sacrifices humains ?

La manif pour tous : Ce mouvement n’existe plus, il a disparu. Il fut, pour moi, un formidable terrain d’observation, pour  concevoir le cadre théorique des 2 recherches intervention.  Ce terrain, dans cet objectif, se réduisit à la connaissance de cette figure atypique, qui se faisait appeler Frigide BARJOT. Si elle n ‘évoque plus grand-chose pour vous, et que vous vous intéressez à mes écrits, regardez cette vidéo, publiée sur le blog de Caroline FOUREST

Commentaire de Caroline Fourest : Affrontement patient mais ravageur dans « On n’est pas couché », en plein débat sur le Mariage pour tous.

Et  pour une meilleure compréhension de cet article, visionnez la courte vidéo de notre (France) ex-fleuron, pionnier (avant You Tube) de la vidéo en ligne DAILY MOTION

Frigide Barjot : Elle évoque Karl Zéro et fond en larmes sur D8 – Vidéo Dailymotion

Vous voyez, à l’écran, une femme, proche de ce que l’on appelle un burn-out, entourée d’autres, aussi connues qu’elles. Je peux ajouter qu’elles se rencontraient, avec sympathie, « dans les mêmes lieux de la Nuit Parisienne » que Frigide/Virginie, avant qu’elle trouve  ce slogan génial (La Manif pour Tous) et fonde l’organisation éponyme, permettant à un million de personnes, à chaque manifestation du premier semestre 2013 (beaucoup plus, lors de celle du 24 mars 2013) de montrer leur opposition au projet de loi, dit du mariage pour tous. Vous pouvez contester le chiffre d’un million et lire 300 000 (ou moins), peu importe.

Dix ans plus tard, Frigide/Virginie a été interrogée pour savoir si elle regrettait son engagement : « Vous rigolez, c’est une blague », a-t-elle assuré au micro de RTL, vendredi 21 avril 2023.

Je ne vous raconterai pas ce qu’elle a fait pour surmonter cette épreuve. Par contre, ce que je vais vous révéler, vous ne le lirez nulle part. Je ne suis pas ici dans une position de journaliste, mais bien dans celle de chercheur.

J’avais vécu les évènements de l’intérieur (simple manifestant, mais de Lyon, ville d’origine de Frigide/Virginie). Ni elle, ni son frère ne purent/voulurent m’expliquer pourquoi elle était éloignée de son organisation depuis avril 2013.

Je la revis, lors de l’université d’été 2013 (28 au 31 août) de La Sainte Baume, dans l’abbaye tenue par des Dominicains. Des conférenciers, intervenants dans les manifestations de 2013, pour la quasi-totalité, avaient été invités, dont Ludovine de la Rochère, devenue présidente de la Manif pour tous, et qui avait « remplacé » Frigide/Virginie, à la tête du mouvement, lors de la dernière manifestation du 26 mai 2013. Mais Frigide/Virginie n’avait pas eu droit  à cette invitation, et ne fut pas autorisé à venir le premier jour, pour discuter avec Ludovine, mais seulement le deuxième jour, et « débarqua » visiblement épuisée, en tombant dans les bras du  frère dominicain, l’ayant autorisé  à venir, sans avoir le « droit » de donner une conférence.

Je n’entendis pas leurs échanges, mais vit le geste du frère, dont je compris, aisément, la signification, plus tard. Ce fut le point de départ de mon hypothèse de recherche.

Il désignait la croix, en souriant, et à chaque fois que  Frigide/Virginie répliquait, il remontrait cette croix. C’est sûrement un détail, pour vous et parmi vous, pour ceux (j’écris même surtout), qui se proclament chrétiens (ou se réclament des valeurs chrétiennes). Mais, pour moi, je le reliai immédiatement, aux événements que je vivais dans le syndicat corrompu de la CFTC POSTES. J’ai relaté ces évènements, dans l’article : 

 A la CFTC POSTE, « on » me demandait de sacrifier à l’idole cftC(hrétiens) en sacrifiant les deux « personnes humaines », que je défendais, sous peine d’en « …subir les conséquences… » = être sacrifié moi-même.

A  la Manif pour tous, « on  sacrifie » sa fondatrice, porte-parole emblématique du mouvement, et lui est demandé d’accepter ce sacrifice. Frigide/Virginie ne l’acceptait pas et ne voulait qu’une chose : Savoir ce que Ludovine avait dit. J’appris, bien plus tard, qu’elle dénonçait publiquement son éviction de La Manif pour Tous, ce que niait l’« organisation » du mouvement. Je donnais le CD d’enregistrement de la conférence de Ludovine à Virginie. Elle ne me l’a  pas rendu, je ne peux donc vous le faire écouter.

Frigide avait les mêmes codes et expressions que les partisans du projet de loi, et les exprimaient mieux. Elle attirait à la Manif Pour Tous, les indécis. Ces partisans s’en aperçurent au nombre de participants à la première manif, et leur inquiétude rejoindra celle de certains  organisateurs de La Manif Pour Tous, inquiets de cette « image déjantée » qu’elle donnait et qui séduisait la majorité des manifestants.

A partir de cette date « FRIGIDE doit être éliminée » et elle le fut.

Il n’en reste pas moins qu’écrire sacrifice paraitra à beaucoup de lecteurs, très excessifs, en comparaison de la littérature, décrivant les « véritables » sacrifices humains » de civilisation passées :

Rosario ACOSTA NIEVA, « TEOTIHUACÁN », Encyclopædia Universalis Dans la Ciudadela, autour du temple de Quetzalcóatl, les archéologues ont dégagé 126 sépultures réparties en groupes de quatre à vingt, accompagnées de nombreuses offrandes. La disposition des mains derrière le corps, suggérant que les individus avaient été attachés, est une constante. Des sacrifices à grande échelle étaient donc pratiqués à Teotihuacán

« TEZCATLIPOCA », Encyclopædia Universalis  La fête principale de Tezcatlipoca se situait au cours du cinquième mois, ou toxcalt. Le grand prêtre choisissait alors un jeune et beau prisonnier de guerre qui, pendant un an, allait vivre dans un luxe princier et figurer le dieu ; quatre belles jeunes filles, vêtues comme des déesses, lui étaient attribuées pour compagnes. Le jour choisi pour la fête, il gravissait les marches d’un petit temple, en brisant les flûtes dont il avait joué, et, au sommet des marches, on le sacrifiait en lui arrachant le cœur

Rosario ACOSTA NIEVA, Alexandra BIAR, Mireille SIMONI, « AZTÈQUES », Encyclopædia Universalis Le trait de la religion aztèque qui frappa le plus les conquérants, et qui explique la violence de la répression contre l’idolâtrie, est justement cet extraordinaire « fleuve de sang » dans lequel baignait le Mexique. Plus la tribu prenait de l’importance, plus grand lui semblait son rôle historique et plus les sacrifices humains se multipliaient.

Kristofer SCHIPPER, « FENG [FONG] SACRIFICE », Encyclopædia Universalis Terme désignant des cérémonies importantes qui consacraient l’autorité divine des dynasties impériales de la Chine. Les sacrifices Feng s’accomplissaient au sommet et au pied du Taishan, la montagne sacrée de l’est de la Chine, dans l’actuelle province de Shandong.

Jean VARENNE, « SOMA, religion védique », Encyclopædia Universalis Mot sanskrit qui signifie simplement « jus » (obtenu par pressurage d’une substance végétale) et qui désigne dans la religion védique l’élixir d’immortalité, le nectar, l’ambroisie (amṛta). C’est parce qu’ils consomment quotidiennement le soma qui leur est offert en sacrifice par les hommes que les dieux conservent leur statut d’immortels (dans la perspective hindoue, les immortels sont ceux « qui vivent aussi longtemps que dure le cycle cosmique ») : lorsque le dernier brahmane aura offert le dernier sacrifice, les dieux disparaîtront avec l’univers tout entier.

Mais aussi

XIPE TOTEC », Encyclopædia Universalis

Henry DUMÉRY, « BANQUET RITUEL », Encyclopædia Universalis

Nicole SINDZINGRE, Bernard THIS, « CANNIBALISME », Encyclopædia Universalis Le terme « cannibalisme », formé… à partir de « cannibale », provenant lui-même de l’espagnol caníbal, altération de caribal, qui, dans la langue des Caraïbes, signifie « hardi » et, au figuré, « homme cruel et féroce », désigne le fait de manger de l’homme (l’anthropophagie stricte), ce qui correspond toujours, dans les sociétés où l’on rencontre cette pratique, à une institution rituelle.

Jean VARENNE, « HAOMA », Encyclopædia Universalis

Roger BASTIDE, « SACRIFICE », Encyclopædia Universalis

Jean VARENNE, « VEDA », Encyclopædia Universalis

Jean VARENNE, « VEDĀNTA », Encyclopædia Universalis

Claude-François BAUDEZ, « OLMÈQUES », Encyclopædia Universalis

Je me limite ici, volontairement, à la citation d’articles d’Encyclopædia Universalis, car ne prétendant pas être ce, que, communément, « on » appelle érudit, je ne peux sélectionner, de moi-même, la littérature, si vaste, sur ce thème. La sélection d’Encyclopædia Universalis peut être discutable, par des experts du domaine, mais son « sérieux » ne peut être contesté.

Cette lecture pourrait vous conforter pour affirmer que le mot « sacrifice » est  très excessif, et même, pour certains, totalement inapproprié. D’autant plus, qu’avec le CD fourni (ou sans), Frigide/Virginie put se reconstruire et aller sur son chemin, non de « catholique déjantée »… mais de politique avec Sens Commun et soutien à François Fillon   Mon chemin n’était pas le sien.

Deux chercheurs/observateurs du monde catholique, très différents (domaine de recherche, méthodologie….) ont publié deux ouvrages de référence (comme on dit). En marge de leur remarquable travail, ils ont semé des petits cailloux, conduisant à la démonstration du lien unissant le terme sacrifice à Frijide BARJOT.

Le premier s’est intéressé à la Manif pour Tous (pour critiquer, et démontrer sa thèse) dans son ouvrage majeur (tiré de sa thèse) TRICOU Josselin, Des soutanes et des hommes. Enquête sur la masculinité des prêtres catholiques. Presses Universitaires de France, « Hors collection », 2021, ISBN : 9782130825173. DOI : 10.3917/puf.trico.2021.01. URL : https://www.cairn.info/des-soutanes-et-des-hommes–9782130825173.htm

Les seules lignes sur les manifestations de 2013, sont : « Ce groupuscule (Homen) est issu de la radicalisation d’une partie du mouvement d’opposition, à la suite de la manifestation du 24 mars 2013, terminée dans la violence après des débordements volontaires du cordon de sécurité de la part de certains manifestants. »

Pour ne pas s’étonner, il faut lire son épistémologie (point de vue) :

Préface de Eric FASSIN  « Alors que les portes de l’Eglise se referment, c’est la position particulière qu’occupe ce chercheur qui rend possible une telle enquête -de l’intérieur, mais en dehors. S’il peut accéder à ses terrains, c’est qu’il est un « ex »… Josselin TRICOU s’inscrit ainsi dans une épistémologie féministe du point de vue. »

Dans l’ouvrage, Josselin TRICOU confirme cette épistémologie, en précisant le point de vue adopté, celui, féministe, d’une sociologue australienne : Raewyn CONNEL  « Il n’est pas neutre, en effet, que Connell propose de penser les masculinités selon le schéma gramscien de l’hégémonie culturelle, qui s’exprime comme une coercition idéologique. Connel précise : « emprunté à l’étude des rapports de classe d’Antonio GRAMSCI, le concept d’hégémonie culturelle renvoie à la dynamique culturelle par laquelle un groupe revendique et maintient une position sociale de leadership »  d’où son concept de « masculinité hégémonique » … La masculinité hégémonique peut être définie comme la configuration de la pratique de genre qui incarne la réponse acceptée à un moment donné au problème de la légitimité du patriarcat    et qui garantit (…) la position dominante des hommes et la subordination des femmes. » 

Ceux qui voudraient approfondir cette notion de Raewyn CONNEL, peuvent lire

VUATTOUX Arthur, « Penser les masculinités », Les Cahiers Dynamiques, 2013/1 (n° 58), p. 84-88. DOI : 10.3917/lcd.058.0084. URL : https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-dynamiques-2013-1-page-84.htm

Quant à moi, ce que je retiens, c’est la référence à Antonio GRAMSCI.

Cette référence est devenue universelle, dès qu’il s’agit de rendre compte de luttes politiques pour prendre le pouvoir.

Dans « la controverse », Rémi Brague et Souleymane Bachir Diagne, deux philosophes, l’un, français et chrétien, l’autre sénégalais et musulman, dans un débat au sommet, érudit et vivant, discutent les extraits du Coran qu’ils connaissent tous deux en arabe…Lorsque la question de l’islamisme est abordée, Souleymane Bachir Diagne l’évacue, avec pertinence, en notant, comme une évidence, qu’il faut le comprendre, selon l’analyse de Gramsci, et non chercher une explication religieuse.

Après le départ de Frigide de La Manif Pour Tous, la diminution du nombre des manifestants fut spectaculaire et lors de la dernière de 2013, le thème abordé par la conférencière, la plus applaudie, Marion MARECHAL-LE PEN fut l’islamisme.

Lorsqu’elle a « quitté » la vie politique pour créer son école, l’ISSEP, à LYON, elle a  fait référence à GRAMSCI.

Une telle référence commune, pour en rester à Frigide BARJOT et à la Manif pour Tous, permet de montrer les motivations (recherche du pouvoir) de ceux qui ont remplacé Frigide. Cette motivation est la même, exprimée explicitement, chez Josselin TRICOU.

Qui dit recherche de pouvoir, dit besoin d’adversaires/repoussoir. Lorsque ces adversaires se reconnaissent les mêmes motivations, vient le respect de cet adversaire et le mépris de ceux qui ne veulent ni « sacraliser » ce combat, ni oublier son objet. Le qualificatif « bisounours », désignant ceux qui suivaient Frigide et la Manif pour Tous, sans être opposé à une union de couples du même sexe, est employé par Josselin TRICOU et par François BILLOT DE LOCHNER (président de la fondation de service politique, ayant œuvré à la « radicalisation » de la Manif pour Tous).  

Quel paradoxe !? En évoquant la manif pour tous, sous le seul angle politique, évacuant complétement les arguments mis en avant par nombre de soutiens intellectuels et ecclésiastiques sur la rupture anthropologique du mariage pour tous, Josselin TRICOU valide le point de vue de sa thèse, malgré (ou grâce) à son biais épistémologique sur les quelques lignes évoquant la manif pour tous.

Au-delà de sa thèse (très intéressante, mais non commentée dans cet article, car hors sujet), l’important a été de montrer que la  notion d’anthropologie  chrétienne doit être questionnée. Existe-t-elle (toujours ?) ?

Le deuxième est Docteur-HDR en histoire et spécialiste de l’histoire des missions chrétiennes.

Pour ceux qui s’intéresserait à cette recherche et veulent avoir une idée du contenu du livre, avant de l’acquérir, je donne la possibilité de télécharger un article de l’auteur.

Après le début de son livre, issu lui aussi d’un travail universitaire, Jean-Baptiste Pompallier – Vicaire apostolique des Maoris (1838-1868)  « Après vingt ans de combat, c’est seulement en 2002 que les Maoris ont enfin pu rendre à leur terre la dépouille de Jean-Baptiste Pompallier, premier vicaire apostolique d’Océanie occidentale en Nouvelle-Zélande de 1838 à 1868. À peu près oublié en France, cet évêque missionnaire est aussi connu sur ces terres lointaines que Lafayette l’est aux États-Unis. C’est lui, de fait, qui domina largement la scène religieuse et politique de la Nouvelle-Zélande au cours de ses trente années de présence »  Yannick ESSERTEL, inscrit son étude dans les différents enjeux de pouvoirs qui s’entremêlent sur le territoire de la  Nouvelle-Zélande entre 1838 et 1868…. La présence des missionnaires catholiques, des missionnaires protestants, des puissances coloniales et de colons de diverses origines multiplient les risques de conflits. Si les buts sont différents entre la sphère politique et la sphère religieuse, l’enjeu reste le même : l’extension du pouvoir de chacun sur de minuscules territoires avec ou sans l’assentiment des populations locales.

Dans ce livre est souligné la plus grande réussite de ce vicaire (au vu des objectifs ci-dessus): la conversion au catholicisme des îles de Wallis et Futuna

(Le vicaire vient après la désignation du meurtrier de Pierre Chanel comme roi)… « Après un kawa et une conférence entre les chefs et les habitants, Sam (le premier catéchiste autochtone) est désigné roi. Premier roi catholique, il est baptisé sous le nom de Petelo (Pierre en futunien) ainsi que la reine, sa fille et cent dix-sept habitants. Puis, le vicaire apostolique se rend sur les lieux de la mort de Chanel. Une messe solennelle est célébrée sur ce lieu désormais tapu (« sacré », c’est-à-dire intouchable), puis une croix est dressée. Tous les restes de « chair rouge » et les graviers teintés de sang sont ramassés et enterrés au pied de la croix. Après cet épisode qui marque le triomphe de l’Evangile sur l’île, les missionnaires confessent, baptisent et confirment du 5 au 8 juin. Pour les futuniens, Pierre Chanel devient l’apôtre fondateur de leur Eglise à Futuna. Le vicaire apostolique a tout lieu d’être satisfait : Il laisse derrière lui deux îles totalement converties, …Il a géré l’après Chanel…

Cet extrait du livre mène à la confrontation du cas de FRIGIDE, avec le schéma de la victime émissaire, théorisé par René GIRARD. Ce schéma a été, par exemple, décrit par   Pierre PACHET, « GIRARD RENÉ (1923-2015) », Encyclopædia Universalis . Je le cite, parmi tant d’autres, ayant autant de légitimité (sinon bien plus) à se réclamer de René GIRARD, car il emploie directement le mot sacrifice, sans passer par l’expression « victime émissaire »

« Le mécanisme » découvert et exposé dans La Violence et le sacré est celui de l’élection d’une victime qui se voit divinisée après avoir été sacrifiée. … Girard « révèle » une scène archaïque et fondatrice dont il ne peut exister de compte-rendu direct, mais dont il affirme qu’elle explique de façon rationnelle et complète l’ensemble des rituels, en particulier le sacrifice, mais aussi l’universalité d’objets comme les masques, ou de croyances hallucinatoires aux « doubles », aux monstres. Cette scène que les sociétés rééditent dans des rituels met aux prises l’ensemble des membres d’un groupe qui, plongés dans une crise née de l’affolement du désir mimétique (lorsque, comme chez Hobbes, tous sont en lutte contre tous), risquent de détruire leur communauté même. Le meurtre d’une victime de rencontre par la communauté dès lors rassemblée, autrement dit le sacrifice, les délivre de cette catastrophe, et les introduit au monde du sacré (« c’est la violence qui constitue le cœur véritable et l’âme secrète du sacré ») et de la religion. »

Et si  elle n’est pas morte, ni devenue la déesse Virginie, il s’agit bien d’un sacrifice, au sens où la présence de FRIGIDE gênait l’ensemble des « puissants », intervenants dans ce projet de loi.

Dernier élément pour comparer le schéma de Girard, décrit par Pierre PAGET: Les chemins de Frigide/Virginie et les miens se croisèrent, de nouveau, au moment de la loi sur la PMA pour toutes. Invité à une réunion de Lyon, préparant la manif de cette ville, j’intervins pour m’étonner de l’absence de celle, ayant permis de rassembler le million de personnes à chaque manifestation du premier trimestre 2013. La réponse entre dans la catégorie de la langue de bois (ou de « buis »). Je ne l’ai pas retenu et ne la citerai donc pas. Après la réunion, durant la séquence des échanges libres, j’eus l’occasion d’en apprendre plus sur l’organisation nouvelle du mouvement « La Manif pour Tous ». Je compris qu’elle avait été pensée pour empêcher Virginie d’y revenir…Et aux silences et détournements de regards pour éviter d’échanger, que la majorité présente dans cette réunion, en était consciente. Seuls, quelques-uns vinrent « spontanément » me parler. Je le fis volontiers, car il s’agissait des organisateurs de la manif lyonnaise d’avril 2013, présentés dans la presse locale, comme opposés aux (quelques) manifestants, tentant d’expulser Frigide/ Virginie de la Manif Pour Tous.

Doutez des informations, issues de la Presse. Ces organisateurs ont justifié l’organisation du mouvement « La Manif pour Tous » et assumé son objectif d’empêcher Virginie d’y revenir. « Ce qu’elle propose est pire que ce que propose le gouvernement… »

Virginie m’appela, quelques jours après. « Informée »  de mon intervention (qui aurait eu, selon elle, un grand retentissement au sein de La Manif Pour Tous, où elle avait des informateurs), elle me demandait d’intervenir à PARIS, lors de la réunion nationale de La Manif Pour Tous, où, elle aurait débarqué, avec ses partisans, pour se faire accepter, comme une porte-parole légitime…

J’ai refusé et essayé de  lui en expliquer les raisons. En vain, … je lui « raccrochais au nez ». Juste avant, elle venait de m’expliquer que son éviction aurait été voulue par les évêques français, que la cause, qu’elle défendait, était La Cause à Défendre  et valait ma participation…Bref ou =, elle avait participé au sacrifice de Frigide, l’humoriste devenue « la catholique déjantée » était redevenue Virginie…

Le mécanisme est donc le même, et comme il est atténué (pas de meurtre), il reste caché. La révélation du mécanisme victimaire par le christianisme est elle aussi fondamentale que l’affirme René GIRARD ?

En effet, Girard, après son travail anthropologique, abouti dans La Violence et le Sacré, se lance, avec toujours une méthodologie d’intertextualité, dans la comparaison des Evangiles et des mythes, en affirmant le caractère principal de Evangiles : sa valeur anthropologique (ce fut affirmé aussi, par Simone Weil, philosophe du 20ième siècle, adepte des méthodes de terrain). Il s’appuie sur l’Evangile de Saint-Jean pour le démontrer, introduisant, par-là, un biais épistémologique. Cet Evangile, le dernier chronologiquement, est déjà théologique.

Ce qu’il ne voit pas, c’est que les débats théologiques deviennent un enjeu de pouvoir dans la chrétienté. De ce fait, les querelles théologiques ne pouvaient que « sacrifier » l’anthropologie des Evangiles, qui devint cachée et oubliée. Le mécanisme victimaire pouvait se perpétuer. Et, de fait, les querelles théologiques aboutirent à des reprises du mécanisme victimaire (exclusion, excommunication lors des conciles….)

Quel serait le message de Jésus, dont le contenu anthropologique pourrait différer de la théologie chrétienne, sans la contredire ? Il doit nécessairement pouvoir être le même pour ceux qui le considère comme Dieu et ceux qui le tiennent pour un prophète. Or les paroles de Jésus et son message ne sont explicites que dans ce que l’on appelle « Les Béatitudes », et ses actes (dont la femme adultère), très bien analysés par René GIRARD, montre un Jésus, comprenant (ne les désapprouvant pas) les enjeux de pouvoir (de prestige…), mais refusant de participer aux querelles, en découlant, ni surtout pas à un sacrifice humain (épisode de la femme adultère), tout en ayant conscience que cette non-participation, le désigne aux yeux des « puissants » comme une « victime à sacrifier » . La Croix est l’acceptation des conséquences ultimes d’un tel refus…

Ce n’est qu’après que vient la théologie, comme l’a compris James Alison, théologien dominicain catholique qui a écrit « Le péché originel à la lumière de la Résurrection »Partant de la conception des rapports humains proposée par le modèle mimétique de René Girard, l’auteur suit …, dans les Écritures, le progrès d’une compréhension toujours plus complète et nouvelle des phénomènes victimaires …

Je cite James ALISON, car il a compris qu’une anthropologie ne peut être imposée, elle s’impose d’elle-même. Je peux la décrire ainsi, car l’anthropologie du sacrifice a évolué dans le monde, c’est ainsi qu’un psychiatre libanais, a pu écrire dans un article

https://www.lorientlejour.com/article/1422114/entre-le-refus-et-le-refuge

« …Quant à l’idéologie du sacrifice, elle était nécessaire pour donner un sens à l’existence collective. Ceux qui se sacrifiaient pour la survie du groupe étaient vénérés comme des héros ou des martyrs. Ce concept a aidé les individus à accepter que leurs droits à une vie satisfaisante, luxueuse et digne devaient parfois passer après ceux de leur peuple à vivre en liberté et en sécurité. Au cours du siècle dernier, le concept de sacrifice n’a pas disparu, mais a évolué vers le besoin pour l’individu de se sacrifier pour de nouveaux concepts tels que le développement personnel, les compétences et l’éducation. Ainsi, le sacrifice ne nécessite plus nécessairement de risquer sa vie, mais plutôt son temps et sa santé. Cette évolution de la notion de sacrifice a conduit la société à passer de l’héroïsme et du martyre à la victimisation. Tout préjudice physique qui menace la survie d’un individu est désormais perçu comme une injustice infligée par la société, alors que dans les siècles passés, ce même préjudice aurait été vu comme un acte héroïque de la part de l’individu. Dans le cas des réfugiés, cette tendance à la victimisation place les sociétés d’accueil dans une position de responsabilité voire de culpabilité si elles ne répondent pas aux demandes de protection et de refuge, même au détriment de leur propre prospérité.

En conclusion, il n’est pas pertinent de refuser le refuge à des êtres humains au Liban, car cela irait à l’encontre du cours du temps, de l’évolution et de la logique. Cependant, nous devons être conscients que certaines composantes de l’approche facilitant le séjour des réfugiés au Liban épuisent le pays et le conduisent vers la désintégration, un résultat qui, s’il s’accomplissait, menacerait le concept même sur lequel reposent les Nations unies, organisation principale dans la défense des droits des réfugiés, bien qu’elle soit conçue pour défendre les droits des nations… »

  Rami BOU KHALIL, MD, PhD n’a, peut-être, pas lu GIRARD, mais a parfaitement compris qu’avant la promotion de l’individu, le sacrifice était nécessaire pour donner un sens à l’existence collective. Il était la norme qui s’imposait et que l’on imposait (d’où la désignation de la Croix pour faire accepter ce sacrifice).

Seule ma méconnaissance des codes sociaux me fait remarquer un tel geste et l’interpréter comme le signe de la persistance des sacrifices humains (et des mécanismes victimaires), alors que la victime ne s’en offusque pas et finira par l’accepter.

Seule cette méconnaissance peut me faire assimiler à un « petit » comprenant mieux l’une des béatitudes : « Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés » (Mt 5, 6) consistant à dévoiler les sacrifices humains préparés par une coalition des « puissants » – ceux qui ont le pouvoir (petit ou grand) d’agir » et d’en accepter les conséquences sacrificielles (ou don ?) possibles. Dans un monde occidental, où les « droits de l’individu » sont la valeur suprême, l’emploi du mot sacrificielles n’est pas déplacé, même si le risque d’être tué est faible (mais non nul). Il suffit, pour être convaincu, d’étudier les lois sur le harcèlement, et les articles qui, pour protéger, ceux qui « dévoilent » de tels faits, menacent de sanctions lourdes, ceux, qui pourraient être tentés de « s’en prendre » à ce type de lanceurs d’alertes.

Les deux recherches intervention avaient pour but de vérifier ce qui n’était qu’hypothèse, à l’époque

Je l’ai validé.

Un harcèlement institutionnel n’est qu’une particularité de la pratique des sacrifices humains, notion « moderne », exposée dans cet article. Cette pratique sera détaillée dans un autre article, à paraitre fin septembre. Il sera basé surtout sur l’expérience de la recherche/intervention dans une copropriété. Et détaillera la conséquence principale de ces résultats dans la théorie mimétique de René GIRARD. Elle est politique : Pour lui, la révélation du mécanisme victimaire par le christianisme … orienterait le monde vers une apocalypse destructrice, la montée aux extrêmes (cf. Achever Clausewitz 2007, Carnets nord), d’où la réponse de Jean-Marc BOURDIN

à la question “Quelle action politique nous inspire la pensée de René Girard”, « je crains qu’il n’y en ait à proprement parler aucune »

Avec ces résultats, une philosophie de l’action, y compris politique, peut s’élaborer.

Je prendrai, donc, principalement, l’exemple de la copropriété. A la différence d’une entreprise, où des collectifs peuvent s’organiser en contre pouvoirs (je suis à la CGT, qui protège, réellement, les lanceurs d’alerte), la copropriété, sauf exception, est une organisation d’individus, avec des identités multiples (origine, religions…) défendant leurs intérêts individuels (les rivalités y sont donc exacerbés). Les « puissants » le savent et peuvent se croire tout-puissants pour défendre les leurs (intérêts…) jusqu’à attaquer les lanceurs d’alerte.

Mais, sans attendre, je peux montrer, avec l’actualité de la Nouvelle-Calédonie, une action politique possible. Dans l’article de Yannick ESSERTEL, (que vous pouvez télécharger ci-dessus), est mentionné le cas de la Nouvelle-Calédonie. Dans son livre, Yannick ESSERTEL montre l’action de Jean-Baptiste POMPALLIER, défendant les Maoris, en révolte, suite au non respect des accords conclus avec l’autorité coloniale britannique. Son action fut prudente, pour éviter que les Maoris se sacrifient (le mot est de moi) dans une guerre totale.

Aujourd’hui, les accords d’Ouvéa ne sont pas respectés: Ils prévoyaient une aide au développement économique du peuple Kanak. Ils représentent 40 % de la population, mais comptent 70 % de pauvres. Comme le dit, un leader syndical Kanak, dans la revue CGT des retraités : » Le seul secteur qui embauche, aujourd’hui, est l’armée ». La politique menée, aujourd’hui, conduira à sacrifier le peuple KANAK: « …est une reproduction de ce qui s’est déjà passé en 84…(propos d’une étudiante kanak dans la vie ouvrière du 17 05 24) = remise en cause intégrale des accords d’Ouvéa. Faire reconnaitre cette politique comme une politique semblable à une politique coloniale britannique, pratiquée chez le peuple Maori, au 19ième siècle, est une action politique

Les articles suivants, selon une périodicité aléatoire, analyseront des cas réels, à la lumière de ces résultats, avec les conséquences économiques et en sciences de gestion. Cette recherche permet d’appréhender, ce qui se cache dans l’expression :« Toutes choses égales par ailleurs »…

 Sans reprendre  toute l’histoire de l’évolution de cette hypothèse de départ (qui suit la méthodologie de recherche, exposée dans le mémoire de master 2, (cf. page recherche), je remets en cause, in fine, non pas le meurtre fondateur, mais son récit. Il est beaucoup plus simple (on ne se heurte pas aux difficultés exposées dans la page recherche) et logique d’envisager le (ou les) comme le résultat de luttes entre deux (ou plus) dominants pour  le contrôle d’un territoire (d’une tribu…). Mais je la pose, simplement, comme hypothèse intéressante à étudier, car elle implique une anthropologie ontologique!

Le Lac Sacré : Cette BD qui a inspiré des méthodes d’action syndicales, intégrant les « atypiques » et utilisées dans les deux recherches intervention décrites sur ce site

Le lac sacré raconte une histoire anachronique (avec une discrète touche « romantique »), faussement historique, mais se situant dans l’Histoire de la rivalité Sparte/Athènes. Sparte tente d’établir son hégémonie sur les autres villes

Un jeune Athénien, Orion, reçoit la mission de Périclès : Pour avoir le temps de préparer sa défense contre les attaques de Sparte, le Stratège d’Athènes l’y envoie comme espion et le charge de faire diversion. Il provoque un soulèvement des Ilotes (esclaves), qui tentent de fuir la cité.  Il reçoit  l’aide d’Hilona, la belle esclave, et son amour.

Poursuivis par l’armée Spartiate, les fuyards survivants parviennent à regagner Athènes. L’armée Spartiate ne veut pas affronter Athènes et demande la livraison d’Orion. Périclès refuse et le général spartiate doit se contenter d’Hilona, comme trophée à ramener à Sparte, en « sacrifice ». Se contenter, car Hilona est une femme esclave (c’est-à-dire rien dans la culture grecque, d’Athènes et de Sparte).

Considérant qu’une BD reflète la culture de son époque, j’ai déduit que la poursuite par l’armée Spartiate, d’un seul homme, pour se venger de l’humiliation infligée par cet Homme à la ville la plus puissante du pays, n’était peut-être pas invraisemblable.

Etant incapable d’agir dans un collectif, j’ai créé une méthodologie d’action s’inspirant de cette histoire, pour agir dans le cadre syndical, dans des services où les méthodes d’actions historiques (grèves notamment) sont inopérantes. La lutte des classes n’est pas un fantasme : Les conditions de travail sont les plus dures, lorsque l’employeur, quel que soit son statut, sait que les grèves sont quasi-impossibles (pour quelque raison que ce soit).

Cette méthodologie a été utilisée aussi dans la recherche intervention d’une copropriété. Le syndic professionnel, qui ambitionne d’être le n° 1 en Europe, a joué un rôle central, non prévu, dans cette recherche, se conduit comme l’armée spartiate (dans la BD, bien entendu).

Ce syndic est incapable de comprendre que j’ai agi, ces deux années, non pas en accord, mais en liaison avec le conseil syndical.

Il m’a donc attaqué seul, cherchant à m’isoler. Là, où il rejoint le comportement de l’armée spartiate, c’est qu’après m’avoir cité directement au tribunal correctionnel, et vu ses demandes rejetées, il fait appel. C’est l’indice de ce que je nomme « un emballement mimétique »

Il savait, au moment de cet appel, que cette citation directe avait permis d’atteindre mon but : déposer une plainte auprès du doyen des juges d’instruction.

Lors de l’audience d’appel, j’ai expliqué ( cf article

« … L’avocate d’EMERIA se fit encore plus insistante qu’au tribunal correctionnel, pour que j’explique le mécanisme d’escroquerie et de détournement de fonds, en me prêtant des phrases et en citant des chiffres, que je n’avais pas écrits.

Pour moi, me définissant comme lanceur d’alerte, cette plainte signifiait que je donnais à la société, représenté par le doyen du juge d’instruction, les éléments dont je disposais. La « Société » devait se prononcer sur ces éléments, et je n’avais pas à m’immiscer dans son « avis/ordonnance » à rendre, ni même à révéler les éléments produits (ou non)... »

Mais vous pourrez en juger, par vous-même, le jugement en appel est arrivé.

FONCIA et EMERIA (en particulier Mme REYMONNET) sont satisfaits. 

Compte tenu des arguments retenus par le tribunal, nous trouvons qu’il constitue une illustration parfaite de l’article.

Citation directe de FONCIA : Le jugement !

Vous pouvez lire que FONCIA fait appel.

Le jugement d’appel est paru, vous pouvez le consulter et le télécharger en cliquant sur le lien de l’article, modifié le 14/10/2024

https://2avsto.fr/2024/05/22/le-lac-sacre-cette-bd-qui-a-inspire-des-methodes-daction-syndicales-integrant-les-atypiques-et-utilisees-dans-les-deux-recherches-intervention-decrites-sur-ce/

C’est aussi l’occasion de réfléchir à la justice, en visionnant la première partie de la conférence remarquable, donnée par Hervé VAN BAREN, lors de l’AG de l’association de recherche mimétiques.

Vous pouvez voir la deuxième partie en allant sur le site de l’ARM ou en lisant l’article du blogue L’Emissaire : https://emissaire.blog/2024/03/16/inceste-et-justice/

Robert BADINTER et la peine de mort, un changement anthropologique ? Retour sur les mots autisme et harcèlement pour comprendre cette interrogation

Des textes publiés après la mort, j’en ai extrait deux, représentant non pas des points de vue opposés, mais des points de vue différents.

1- Une réflexion de Bernard Perret sur l’action de Robert Badinter à la lumière de l’anthropologie de René Girard. Extrait de l’article https://emissaire.blog/2024/02/13/robert-badinter/

« Le bruit de la lame qui coupe un homme vivant en deux » : Robert Badinter, René Girard et la peine de mort

Je ne connaissais pas Robert Badinter et n’ai rien à ajouter aux nombreux hommages qui lui sont rendus. En me fondant sur ce que tout le monde sait, je me limiterai ici à évoquer quelques aspects de sa vie et de son action qui méritent de retenir l’attention des lecteurs de René Girard.

Il est courant dans certaines sphères de fustiger l’universalisme abstrait de l’idéologie des droits de l’homme par opposition implicite au caractère incarné de la charité chrétienne. Or, ce n’est pas une idée abstraite qui a poussé Robert Badinter à faire de l’abolition de la peine de mort le combat de sa vie, mais l’exécution le 28 novembre 1972 de Claude Buffet et Robert Bontemps, une exécution à laquelle il était professionnellement tenu d’assister en tant qu’avocat. Lors du procès de Patrick Henri en 1977, dans la plaidoirie qui sauva la tête de l’accusé (un meurtrier, sans l’ombre d’un doute), il évoquait le « bruit que fait la lame qui coupe un homme vivant en deux ». Le souvenir de ce moment ne l’a jamais quitté et il y revint plus d’une fois dans sa vie. Le malaise que provoque désormais l’idée même d’un corps coupé en deux n’a rien d’anodin, c’est un marqueur significatif du changement intervenu dans notre regard sur la violence. L’exécution capitale des condamnés, faut-il le rappeler, fut longtemps un spectacle public, une sorte de fête barbare censée édifier la foule, rappeler chacun à ses devoirs et renforcer le lien social. Pour un lecteur de René Girard, la découpe brutale d’un corps vivant évoque inévitablement le lynchage par démembrement. En 1972, justement, dans La violence et le sacré, Girard soulignait la continuité entre les processus victimaires, les rites sacrificiels et la peine de mort :

« La notion de peine légale ne peut être détachée du mécanisme fondateur. Elle remonte à l’unanimité spontanée, à la conviction irrésistible qui dresse la communauté entière contre un responsable unique. »

Dans les anciens rituels judiciaires comme dans les sacrifices sanglants, la communauté entière était concrètement ou symboliquement associée à la mise à mort. À la fin du siècle dernier il n’était plus possible de montrer la mise à mort et les exécutions au petit matin, en catimini, avaient déjà un caractère honteux, ce qui n’empêchait pas la majorité de la population d’y rester favorable. Mais les temps changent et certains changements paraissent irréversibles. Comme le montre Girard, le christianisme, à défaut de faire reculer la violence, prive définitivement les sacrifices sanglants de légitimité et de pouvoir pacificateur. Même aux États-unis, l’abolitionnisme progresse dans l’opinion.   

Dans le passage cité plus haut, Girard soulignait à quel point la procédure judiciaire peine à éliminer totalement l’élément d’arbitraire inhérent au mécanisme victimaire :

« Elle a donc un caractère aléatoire qui n’est pas toujours méconnu puisqu’il apparaît ouvertement dans bien des formes intermédiaires entre le religieux et le judiciaire proprement dit, dans l’ordalie, notamment. »

Robert Badinter ne croyait pas Bontemps coupable de meurtre, et ce doute contribua semble-t-il à sa décision de faire de l’abolition de la peine de mort le combat de sa vie. Un combat sous-tendu par un rejet conscient et déterminé de l’injustice du principe sacrificiel – la raison supérieure qui conduit à prendre le risque de condamner à mort un innocent en vertu de l’antique conviction qu’« Il y a intérêt à ce qu’un seul homme meure pour le peuple. » La double exigence de mettre la justice au-dessus de la violence, privée et à distance de l’esprit sacrificiel, est au cœur de son discours du 17 septembre 1981 à l’Assemblée nationale. Après avoir démonté la thèse de la valeur dissuasive de la peine de mort, voici en effet ce qu’il déclarait :

« La mort et la souffrance des victimes, ce terrible malheur, exigeraient comme contrepartie nécessaire, impérative, une autre mort et une autre souffrance. A défaut, déclarait un ministre de la justice récent, l’angoisse et la passion suscitées dans la société par le crime ne seraient pas apaisées. Cela s’appelle, je crois, un sacrifice expiatoire. » 

C’est au nom de la même volonté d’instituer une justice plus civilisée et donc plus civilisatrice, dépassant la « loi du talion », qu’il avait fait de l’amélioration des conditions de vie en prison l’un des axes de son action au ministère de la Justice. 

Ajoutons ceci pour conclure : Robert Badinter se tenait à l’écart des surenchères victimaires dont la marée montante avait été vue de manière prémonitoire par René Girard. Ce juif était avant tout un républicain imprégné du meilleur de l’universalisme français. Malgré la mort de ses parents en déportation, son point de vue sur l’histoire n’était pas d’abord celui d’un membre d’une communauté persécutée. C’était en citoyen du monde attaché aux libertés et aux droits de tous les hommes, qui s’inquiétait du retour de l’antisémitisme et d’autres vieux démons. Quand on voit ce qui se passe aujourd’hui en Israël, et même en France, c’est une attitude suffisamment rare et précieuse pour être louée.

2- Un éditorial de Olivier Frèrejacques, Président de Liberté politique, adoptant un point de vue politique et critique sur l’action de Robert Badinter, mais citant sa source : « Cet éditorial est librement et partiellement inspiré de la thèse défendue par le professeur Jean-Louis Harouel dans son ouvrage Libres réflexions sur la peine de mort paru en 2019 aux éditions Desclée de Brouwer »

Les hommages presque unanimes après le décès de Robert Badinter ne portent pas seulement la marque du conformisme. Ils rappellent combien l’intelligentsia et les castes politiques au pouvoir, ou désirant y accéder, sont imprégnées de l’idéologie anti-pénale du défunt ministre socialiste.

 Le martyr du criminel
 
L’inversion des valeurs dont il est souvent question dans notre époque, sans que celle-ci soit vraiment décrite, se retrouve parfaitement dans la méthode de Badinter. Il s’agit avant tout d’excuser, d’humaniser voire de réhabiliter le criminel. La victime est oubliée, on nie son existence et sa souffrance ainsi que celle de ses proches. Sorte de pardon chrétien devenu fou, le mécanisme de pensée de Robert Badinter rejoint celui de Victor Hugo dans Le dernier jour d’un condamné. L’écrivain prend soin de ne parler que de celui qui va être exécuté, pas de sa ou ses victimes. A-t-il violé une enfant ? Égorgé des innocents ? Peu importe, il faut sauver le criminel.
 
Ce renversement de situation au profit du coupable est non seulement une inversion des valeurs mais aussi un mécanisme relativiste qui profite à une confusion entre le bien et le mal. Sous couvert de valeurs chrétiennes, on absout ici-bas le pire au détriment des faibles : les victimes, en oubliant que sans justice, il n’y a pas de paix et que le pardon ne peut donc pas s’exprimer clairement. Celui qui contestera l’abolition sera considéré comme un paria, un arriéré.
 
L’échelle des peines
 
Il n’est pas ici question de faire un réquisitoire pour la peine de mort, quoique le simple fait que son abolition ait été faite contre l’avis de la majorité puisse être critiquable. La suppression de la peine capitale par le ministre Badinter a provoqué un désarmement judiciaire, alors même que les exécutions étaient devenues très rares ; on n’en comptera que six dans la décennie 70.
 
L’utilité de ce châtiment résidait d’ailleurs plus dans son existence que dans son application, puisqu’il permettait de fixer une échelle des peines.
 
La peine de mort comme peine suprême a été remplacée par la perpétuité… « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ! ». La machine était lancée. En effet, pourquoi interdire la peine de mort au nom de l’humanité mais tolérer un enfermement à vie ? Cette peine pouvant être considérée comme certains pire qu’une exécution. Par ailleurs, des pourfendeurs de la peine de mort estiment que la réclusion à perpétuité est pire que l’exécution et qu’en cela elle est « une bonne chose ». Cet argument paraît dénué d’intelligence, la peine ne visant pas à infliger le pire mais à tendre vers la Justice et à protéger la société. Demain, les détenus pourront demander l’euthanasie pour détresse psychologique, ce qui rendra complètement caduque ce raisonnement. »
 

Je ne comparerai  pas les deux textes, Ils ont des points de vue différents, dont l’un (anthropologique) est aussi le mien. Mais en écrivant que Robert BADINTER aurait eu une « idéologie anti-pénale du défunt ministre socialiste. », Olivier FREREJACQUES adopte, sans le savoir, le point de vue anthropologique, reconnaissant que l’abolition de la peine de mort, fut (ou aurait pu être) un changement anthropologique majeur en France du siècle dernier.

Et effectivement, l’évolution des concepts de la justice s’est traduite par de nombreux articles universitaires, dont

 BéAL Christophe, « Justice restaurative et justice pénale », Rue Descartes, 2018/1 (N° 93), p. 58-71. DOI : 10.3917/rdes.093.0058. URL : https://www.cairn.info/revue-rue-descartes-2018-1-page-58.htm

Parent, I., Wemmers, J.-A. & Lachance Quirion, M. (2022). Le pardon de la victime de violence sexuelle : une question controversée dans les services de justice réparatrice. Criminologie, 55(1), 61–83. https://doi.org/10.7202/1089729a

Brodeur, J.-P. (1997). Justice distributive et justice rétributive. Philosophiques, 24(1), 71–89. https://doi.org/10.7202/027425ar

LECOMTE Jacques, « La justice restauratrice », Revue du MAUSS, 2012/2 (n° 40), p. 223-235. DOI : 10.3917/rdm.040.0223. URL : https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2012-2-page-223.htm

C’est quoi la justice restaurative ?

Instaurer le dialogue entre des victimes et des auteurs de délit afin de prévenir la récidive et recréer le lien social, c’est le projet de la justice restaurative. Une pratique encore peu connue qui est mise en lumière dans le film « Je verrai toujours vos visages » de Jeanne Henry, racontant l’histoire d’ une victime d’inceste.

Cependant, le seul argument de l’article d’Olivier FREREJACQUES, méritant d’être discuté, du point de vue anthropologique : «  le simple fait que son abolition ait été faite contre l’avis de la majorité puisse être critiquable » ne l’est pas dans son article, car il est abordé du point de vue politique. Il est très intéressant de noter qu’avant, il écrit : « Il n’est pas ici question de faire un réquisitoire pour la peine de mort ».

Un changement anthropologique nécessite qu’il soit partagé par l’ensemble (ou en démocratie, par une large majorité) du groupe, où il a lieu (pays…). A l’heure actuelle, je ne pense pas que cette condition soit remplie, en France, sur le sujet de la peine de mort.

Ce thème du changement anthropologique est celui de mes recherches:

Je m’appuie sur la pertinence des concepts anthropologiques trouvés par René GIRARD, que j’exposerai dans la deuxième partie de l’article

Je m’appuierai  aussi, sur la recherche de Yannick ESSERTEL, historien/anthropologue, utilisant  deux autres concepts anthropologiques pour étudier la figure de Jean-Baptiste Pompallier, premier vicaire apostolique d’Océanie occidentale en Nouvelle-Zélande de 1838 à 1868. Ce qui rend fascinant, à mes yeux, une telle étude, c’est la volonté constante des Maoris de  rendre à leur terre, la dépouille, qu’ils ont obtenue, seulement en 2002.  

Cette volonté reflète la « sagesse » de ce peuple  illustrée par la citation

Il est nécessaire avant de publier la synthèse des résultats, de repréciser des termes pour que cette synthèse puisse être comprise.

En voici la raison

FONCIA m’avait cité directement devant le tribunal correctionnel, chambre presse, pour diffamation. L’audience a eu lieu le 16 janvier. Je ne connais pas encore le résultat, bien qu’il ait été donné au tribunal le 20 février. Mais je n’y suis pas allé, puisque ce résultat me sera envoyé par courrier.

J’ai compris, lors de cette audience, que FONCIA n’avait toujours pas compris ce que signifiait neuroatypique. En mentionnant FONCIA, j’avais bien intégré que, ce simple fait était un risque, (=un motif pour porter plainte contre moi).  Mon but était autre : Convaincre la majorité des copropriétaires de refuser le changement de comptabilité que FONCIA nous imposait, et l’approbation des comptes.

La juge a clairement exprimé son intérêt (ce qui ne présage pas du jugement rendu) pour mon argument de la tentative d’intimidation de la part de FONCIA (leur avocat a plaidé à la fin que la citation avait un but pédagogique, ce qui revient au même). FONCIA avait une deuxième avocate, qui a surtout voulu démontrer à la juge qu’il existait un droit de la copropriété, et qu’il n’était non pénal (sic !) et a utilisé le mot harcèlement… 

Et j’ai compris, après l’audience, avec l’interrogation d’un copropriétaire, voulant savoir, avec insistance si je ne m’étais pas effondré durant l’audience, l’attentisme de la quasi-totalité des copropriétaires, passifs devant la volonté du syndic de ne pas appliquer les décisions de l’AG 2023…Je fus invité à une réunion du conseil syndical, où la perception de  mon « image » avait visiblement changé.

Autisme et Harcèlement : retour sur des mots couramment employés, comme des formules magiques et à contresens !

Il y a beaucoup de mots, pas uniquement en français, dont le mésusage permanent, l’ignorance de sa définition oblige à revenir, sans cesse sur leurs emplois, comme, entre autres , autisme et harcèlement

Le mot autisme est lié, à mon regard de chercheur, et influe, à ce titre, ma perception des faits que j’observe et donc les concepts que j’emploie, dont le mot Harcèlement, que j’ai utilisé dans l’article, publié à la suite de réactions à des articles précédents, me parlant du « harcèlement » que j’avais subi (sous-entendu : Tu connais bien le sujet), ces réactions désignaient même l’harceleur (en l’occurrence l’harceleuse)….Bref, un mythe avait été créé, j’ai voulu y mettre fin. 

Mais si j’ai réussi, c’était mon objectif, à déconstruire ce mythe, dans le petit cercle de ceux qui  connaissaient « l’affaire » et à intéresser les personnes, ayant vécu des situations similaires, je n’ai pas, bien entendu, réussi à faire changer le regard sur les mots harcèlement et autisme.

Et suite à la réaction (ci-dessus) des copropriétaires, je ne pense pas que la compréhension de mes propos soit facilitée par le changement de mon image (à supposer que je l’interprète bien) ?

car comme le dit Julie DACHEZ,

Au début de la vidéo, réalisée à l’INA  (ceux qui s’intéressent à la recherche sur l’autisme peuvent la regarder, elle dure presque 1 h 30) :

 « Qui plus est, le fait de dépeindre les personnes autistes comme des génies en dit long sur l’autismophobie ambiant : le personnage autiste n’est intéressant, acceptable, que lorsqu’il est génial ». Il me faut donc aussi déconstruire ce mythe pour passer du concept de neuroatypique à celui d’atypique, et surtout éviter les phénomènes de « pensée magique » : Croire que je puisse mettre fin à la comptabilité frauduleuse, seul, ou/et choisir un nouveau syndic pour faire disparaitre, d’un coup de baguette, tous les problèmes…

Vous l’avez lu dans la  première partie  des résultats de mes recherche le diagnostic de l’autisme ne repose que sur l’observation de caractéristiques.  La majorité des autistes ont des caractéristiques d’hypersensibilité. J’ai des caractéristiques principales d’hyposensibilité, en particulier, celles liées à la douleur. Pour vous le faire comprendre, je m’étais cassé l’avant-bras vers 14/15 ans, après la journée de classe, j’avais repris mon vélo pour rentrer….48 h. après, mon père avait vu quelques larmes dans mes yeux et m’a amené aux urgences, d’où je suis sorti plâtrer….).

Cette caractéristique m’a permis, lorsque je fus, à l’âge de 9 ans à l’école, victime d’un harcèlement « collectif » de comprendre ses mécanismes : une « meute » qui pousse un « fort en gym » à jouer au combat de boxe avec « celui qui est à part ». Avant que la « meute » prenne le relais (moqueries…), j’avais, par ma caractéristique, acquis le « respect » des meneurs…et évité cette prise de relais.

J’appris ensuite de ces meneurs, qu’ils craignaient la « meute » et la compréhension d’une attitude non naturelle (chez moi) : Ripostez aux coups…. J’adoptais cette attitude à ma nature : J’appris à comprendre les réactions de « meute », détecter les « leaders », savoir quand s’opposer à une « meute », et quand faire le « dos rond » … Au lieu de devenir « bagarreur » et voulant être tranquille, en groupe, j’ai acquis la connaissance d’y parvenir, quand la nécessité se faisait sentir : Provoquer le leader, échanger quelques coups, lui en donner un qui montrait ma force, mais se retirer sur un coup à lui. Avec ça, son respect et donc celui du groupe était acquis et j’étais tranquille…

Comme tout être humain, les autistes sont différents et peuvent s’adapter. Vérifiez-le dans les livres d’autistes citant beaucoup de cas :

« Dans ta bulle ! les autistes ont la parole : écoutons-les » de Julie DACHEZ

« L’Asperger au travail » de Judith Sitruk, paru en février 2023, aux éditions  De Boeck Supérieur

Dans ce livre, Judith Sitruk, forte de son expérience de coach, de ses nombreuses prises en charge de personnes porteuses du syndrome d’Asperger, ainsi que de son vécu d’Aspie, propose des témoignages et exemples rencontrés dans sa pratique professionnelle ; …et des fiches-outils.

L’adaptation des autistes, avec l’expérience (donc avec l’âge) devrait être un sujet de recherche, mais n’existe à ma connaissance, qu’une seule étude , citée par Julie DACHEZ :

La recherche sur l’autisme chez les personnes âgées : un domaine en plein essor, mais encore un long chemin à parcourir

Publié en ligne :9 juin 2022; https://doi.org/10.1089/aut.2021.0041

Il suffit de lire des livres de lanceurs d’alerte ou de les rencontrer pour comprendre que cet atypisme (savoir dire non à un collectif, puis résister aux pressions) n’est pas propre à un neuroatypique (les autistes sont, en moyenne, plus vulnérables à ces phénomènes de harcèlement en meute). Par contre, la compréhension de ces phénomènes est permise par un « fonctionnement différent du cerveau ».

Le mot Harcèlement

Ce  passage de la première partie «  Si l’intérêt et les lois en matière de harcèlement sont relativement récents, ce phénomène semble, par ailleurs, avoir toujours existé dans les sociétés humaines. L’amour romantique et passionnel, à travers les âges, suggère que « la folie et l’obsession » conduisent à poursuivre l’objet d’amour. La poésie, la littérature, les chansons et les récits décrivent à merveille ces élans passionnés et obsédants du cœur. L’acte est qualifié à la fois de terrible, d’ironique mais aussi d’héroïque. Ce paradoxe explique peut-être l’ambivalence avec laquelle ce phénomène est vécu par la société. » a suscité beaucoup d’incompréhensions, qu’il est nécessaire de lever pour avoir un débat, sur un point de vue anthropologique, inaudible sans cela.

Des situations isolées de harcèlements  sont très difficiles à appréhender, de l’extérieur (syndicaliste, professionnels de la santé..) et utiliser ce mot, en écho à son emploi, par une ou des parties prenantes, risque de rendre la situation, totalement opaque, car l’accusation risque de devenir réciproque, pouvant créer un climat délétère.  La réaction usuelle à une accusation, sans témoin, d’une seule personne (ou même de plusieurs, j’ai rencontré ce cas) consiste à accuser l’accusateur, et ce n’est pas nouveau : cf. l’épisode biblique dénommé « Le jugement de Salomon ». Il faut posséder « la sagesse » de Salomon pour savoir départager deux adversaires, avec le pouvoir de distinguer le coupable et la  victime.

Pour une personne de l’intérieur (DRH), la situation est plus facile à appréhender et à régler. Aussi, quand plusieurs situations semblables ont lieu dans une même organisation, il  faut envisager un harcèlement institutionnel, avec une grande probabilité. Et, dans ce cas, une personne de l’extérieur aura la possibilité d’intervenir, sans nuire aux victimes

Et là se situe la raison principale : Le sort des victimes et leurs reconstructions.  Et ceux qui œuvrent à cette tâche difficile de reconstruction d’une victime (si j’emploie le mot, « difficile » c’est que je suis capable de me lancer dans l’éradication de harcèlements institutionnels, et incapable d’aider une victime d’harcèlement à se reconstruire) évitent d’employer ce mot « harcèlement ».

Mais en France (et dans d’autres pays), il y a plus qu’une ignorance de la définition de ce mot, il n’y a pas de définition autre que légale, autrement dit il n’y a pas mésusage de ce mot. C’est son usage préalable qui l’a imposé dans une loi et si c’est dans la loi, c’est que l’existence d’harcèlements individuels est réelle.

Mais en échangeant avec des intervenants professionnels (ou bénévoles) à l’aide de victimes (et pas seulement d’harcèlement), j’ai compris que les aider vraiment consiste à ne pas leur laisser acquérir un statut   de victimes. Une expression m’a marqué : « Hélas, à force d’avoir subi, certains s’isolent ou combattent, ce à quoi je réponds parfois que la meilleure façon de devenir ce que l’on combat est de le combattre. ».

Sur LINKEDIN, les « posts » des spécialistes de l’aide de victimes, sont très instructifs sur ce thème. C’est ainsi que Sarah-Djeigne Ambert a publié une citation du livre « L’art de la thérapie » de Irvin Yalom, psychiatre/écrivain, que j’ai découvert, à cette occasion et lu.

« Tant qu’un patient persistera à croire que ses problèmes principaux résultent d’éléments qui échappent à son contrôle -actions provenant d’autres que lui, nervosité, injustices sociales, gènes- le thérapeute ne pourra lui apporter qu’une aide limitée. Nous pouvons témoigner de la sympathie, suggérer des méthodes pour réagir aux agressions et à l’injustice de la vie ; nous pouvons aider le patient à acquérir la sérénité, ou lui apprendre à modifier son environnement avec plus d’efficacité.

Mais si nous espérons un changement plus significatif, nous devons encourager nos patients à assumer leur responsabilité – en d’autres termes, à appréhender la façon dont eux-mêmes contribuent à leur propre détresse. […]

L’acceptation de la responsabilité est un premier pas essentiel dans le processus thérapeutique. Une fois que l’individu reconnaît son rôle dans la création d’une situation difficile, il prend conscience qu’il a, et lui seulement, le pouvoir de changer cette situation.

Revenir sur sa propre vie et accepter qu’on est responsable de son propre accomplissement peut déboucher sur un véritable regret. Le thérapeute doit anticiper ce regret et s’efforcer de le modifier. J’incite souvent mes patients à se projeter dans le futur et à réfléchir à la façon dont ils peuvent vivre désormais afin que d’ici cinq ans ils puissent regarder en arrière sans que le regret vienne les submerger à nouveau. »

Irvin Yalom a écrit un tel constat, après des années d’expériences. Il est intéressant de citer, aussi, ce qu’il écrit en introduction « Les conseils que renferme ce livre sont tirés de ma pratique clinique auprès de patients, des autistes de haut niveau ou de niveau modéré (plutôt que psychotiques ou franchement handicapés) que je rencontre une voire deux fois par semaine…Mes objectifs thérapeutiques concernant ces patients sont ambitieux : outre la disparition des symptômes et l’atténuation de la souffrance, je cherche à faciliter le développement personnel et un changement fondamental de caractère. » Irvin Yalom dans l’art de la thérapie

En effet, quand je lis la citation choisie par Sarah-Djeigne Ambert, dans son post, je comprends, naturellement, que reconnaître son rôle dans la création d’une situation difficile, ne signifie absolument pas « reconnaître son rôle dans la situation de harcèlement (ou autre) » Mais naturellement s’applique à moi, mais je me suis aperçu qu’il fallait beaucoup d’explications pour d’autres.

Il était donc nécessaire de bien comprendre les mots que j’utilise et surtout le point de vue que j’adopte, avant d’exposer la deuxième partie. Et écrire avant cette parution sur la sagesse du peuple Maori, connu par le célèbre Haka et ses pratiques liées (et moins connues), dont vous pouvez prendre connaissance dans les articles suivants :    

GAGNé Natacha, « Présentation. Le sacrifice d’hier à aujourd’hui, échos d’une intuition féconde », dans : Henri Hubert éd., Essai sur la nature et la fonction du sacrifice. Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Quadrige », 2016, p. 1-41. DOI : 10.3917/puf.mauss.2016.03.0004. URL : https://www.cairn.info/essai-sur-la-nature-et-la-fonction-du-sacrifice–9782130595236-page-1.htm

Schwimmer, E. (1990). La genèse du discours nationaliste chez les Maoris. Culture, 10(1), 23–34. https://doi.org/10.7202/1080932ar

ITéANU André, « Le hau entre rituel et échange », Revue du MAUSS, 2004/1 (no 23), p. 334-352. DOI : 10.3917/rdm.023.0334. URL : https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2004-1-page-334.htm

De l’horreur à la méthode dans les savoirs sur l’anthropophagie ? Anglais et Français face au « cannibalisme » néo-zélandais (1769-1840) | Circé. Histoire, Savoirs, Sociétés (uvsq.fr)

Coup de Tonnerre dans l’immobilier Lyonnais : Un LANCEUR D’ALERTE dévoile les agissements de Rhône Saône Habitat, syndic professionnel coopératif et promoteur de logements « sociaux » !

J’ai lu et je peux approuver, en connaissance de cause, mais je continue.

Le titre d’un article, écrit fin juin 2022, employait l’expression : révélations fracassantes, sans nommer de syndic. L’article n’était pas destiné à une diffusion large, mais à un public professionnel afin de recueillir des informations précieuses, me permettant de recueillir la preuve décisive, me permettant de dévoiler les agissements délictueux de notre syndic, Rhône Saône Habitat, de 2011 à avril 2019. FONCIA, par ces réactions à mes alertes, sans mention de son nom, a participé à la collecte de ces informations.  

L’office HLM, qui avait construit cette copropriété voulait vendre ses appartements (37). Mais, en 2011, il n’en avait vendu un.  Rhône Saône Habitat arrive cette année-là. Un sinistre de dégâts des eaux survient dans une pharmacie, sise au rez-de-chaussée  d’une allée, dont les appartements appartiennent entièrement à l’office HLM. Comme l’office gérait ces allées, le syndicat des copropriétaires en a eu connaissance, quelques années plus tard, lorsque continuer à le cacher devenait impossible.

La gestion de ce sinistre, par Rhône Saône Habitat, fut catastrophique : La pharmacie avait dû demander une expertise judiciaire en 2013. L’expert rendit son rapport en décembre 2015.

A l’AG 2016, nous avons découvert une information écrite de l’existence de ce rapport, qui ne nous était pas favorable et concluait à un partage des responsabilités entre le syndicat des copropriétaires et l’office HLM.

A l’AG, des questions furent posées mais ne reçurent pas de réponses. Je rentrai au conseil syndical et, en devenait le président. J’obtins de la gestionnaire le rapport d’expertise (mais sans les dires et les annexes). La gestionnaire fut débarquée et une nouvelle fut nommée. Je continuai mes investigations et le responsable des activités de syndic fut remplacé par un autre, déjà responsable de tous les travaux immobiliers (de rénovation…).

Je découvrais, deux années plus tard, que l’Office Notarial, dont l’un des fondateurs était le père de ce nouveau responsable, et où son frère est associé, était l’office de Notaires ayant assuré juridiquement les ventes des appartements de la copropriété, appartenant à l’office HLM.

Entretemps, une copropriétaire de cette allée, devenue membre du conseil syndical, m’informait de sinistres dégâts des eaux dans son appartement, situé au dernier étage de cette allée 6. Le premier survint, peu de temps après l’achat de  son appartement à l’office HLM. La gestion de ces sinistres était « bizarre » (avant d’entrer à LA POSTE, j’étais inspecteur d’assurances). Mais je n’étais pas le seul  à avoir noté une gestion « bizarre » des sinistres par Rhône Saône Habitat, l’expert judiciaire l’avait noté dans ses rapports. Le conseil syndical dût agir, auprès de Rhône Saône Habitat pour déterminer la cause de ces sinistres : La toiture. Il avait noté aussi, dans son rapport, la responsabilité de Rhône Saône Habitat, dans la survenance des sinistres dans la pharmacie.

J’ai fait le rapprochement avec la page 16 du rapport d’expertise : « les investigations n’ont pas été réalisées sur la toiture de l’allée 6, car celle-ci (terrasse et toiture) est en bon état et ayant eu des travaux de réfection en 2012 suite à des infiltrations dans l’appartement du dernier niveau. »

Parallèlement, Rhône Saône Habitat nous informait que l’assurance de la pharmacie l’avait remboursé, sur la base du rapport d’expertise, et qu’elle assignait le syndicat des copropriétaires pour être remboursée des sommes versées à la pharmacie.

Rhône Saône Habitat ne voulant pas s’expliquer choisit de partir.

J’ai profité de cette démission pour vérifier les comptes (grand livre des années 2011 au 25/4/19).

J’ai découvert des anomalies : La principale, énorme : Aucune dépense de réfection de la toiture/terrasse de l’allée 6 en 2012 (ou les autres années).

 En octobre 2019, je portais plainte contre Rhône Saône Habitat et Monsieur D.

Je sus que cette plainte avait été enregistré au Parquet (un n° avait été attribué) et qu’elle faisait l’objet d’une enquête. J’étais conscient que, pour que cette enquête se transforme en instruction (non familier de la justice pénale, j’emploie ce mot, familier à tout usager de la justice, sans savoir s’il est approprié à ce cas), je devais trouver la preuve de la non-réfection de la toiture/terrasse.

FONCIA, refusant de coopérer à cette recherche, je désespérais de la trouver.

Leur citation directe pour diffamation, a été l’élément déclencheur, pour obtenir cette Preuve. Merci FONCIA !

Il s’agit d’un document interne à Rhône Saône Habitat.

Avec cette preuve, des questions se posent :

  1. Comment un rapport d’expertise judiciaire, rédigé par un expert renommé, a pu mentionner des travaux inexistants ?
  2. Le syndicat des copropriétaires, ayant mis en cause Rhône Saône Habitat, dans la procédure civile déclenchée par l’assurance de la pharmacie, Rhône Saône Habitat cherche t’il à tromper aussi la Justice ?
  3. L’office HLM, bénéficiaire de cette « cachoterie », savait-il ? S’est-il associé à Rhône Saône Habitat ?
  4. Quel rôle joue FONCIA, dont l’ancienne gestionnaire s’était opposée par écrit à une plainte pénale contre Rhône Saône Habitat, dans cette affaire ?

Ces questions dépassent la copropriété, mon  rôle de lanceur d’alerte s’arrête, je ne pourrai obtenir la réponse à ces questions, ni seul, ni même aidé. Elles montrent l’ampleur de ce dossier, et seule La Justice, représentante de  la société, peut y répondre et donc doit  être saisie. Mais, pour ce faire, Je devais trouver la preuve et la transmettre à la justice.

Mais pour éviter certains « emmerdes », dénoncer publiquement les agissements (en donnant des noms, si possible) est très efficace. L’expérience l’a montré (cf. autres articles de ce site) .

Résultats des 2 Recherches/ Interventions : Autisme, Harcèlement, Théorie Mimétique, Modèle de Karpman et Analyse Transactionnelle Première Partie De quoi parle-t ’on ?

La raison du choix de cette BD pour illustrer les articles de ce thème sera donnée en deuxième partie.

« Seul un autiste peut oser prétendre contribuer à rendre la théorie mimétique de René GIRARD scientifique ! » A ce titre d’article, perçu par certains, à tort, comme une provocation, je rajoute que seule la  théorie mimétique de René GIRARD peut expliquer totalement le phénomène du harcèlement. Je vous le démontre, dans cette première partie, en définissant les thèmes de ma recherche.

Le HARCÈLEMENT, « tout le monde » en parle, donc « tout le monde »  sait le définir ! Est-ce si évident ?

Voyons comment il est  défini par  Alain CHIREZ, « HARCÈLEMENT MORAL », Encyclopædia Universalis : «  la notion de harcèlement moral, que l’on nomme aussi harcèlement psychologique ou psycho-terreur, procède d’abord d’un constat. Un rapport du Bureau international du travail (Violences au travail, 1998) établit que 11,2 p. 100 des Français et 8,9 p. 100 des Françaises se déclarent victimes d’agressions psychologiques et physiques dans leur entreprise. Avec l’Argentine, le Canada et la Grande-Bretagne, la France apparaît ainsi comme l’un des pays où la fréquence du harcèlement sur le lieu de travail est la plus élevée.

La notion de harcèlement ne semble pas, à première vue, relever du domaine législatif. Soumettre une ou plusieurs personnes à d’incessantes petites attaques, à des demandes, des critiques ou des réclamations continuelles, selon la définition du Grand Larousse, relève plus de la tactique guerrière (on parle de tirs de harcèlement) ou de techniques psychologiques que du phénomène juridique. »

IL est paradoxal qu’un constat récent d’un « phénomène » se soit vu reconnaitre et observer internationalement, en si peu de temps, avec une traduction dans la législation de nombreux pays. En effet, ces législations n’ont pas retenu une seule et même définition.

En France, comme dans nombre d’autres pays, aussitôt la législation écrite, les cas ont été très nombreux et les tribunaux ont rapidement constaté une multitude de cas. Voici les références de quelques-uns de ceux qui ont fait l’objet  d’une décision de la Cour de Cassation.

Harcèlement moral

  1. Cass Soc. 10/11/2009 n° 08-41.497
  2. Cass Soc 08/03/2017 n° 15-24.406
  3. Cour d’appel de Montpellier 5/09/2012 n° 11/01951 06/06/2012 n°11/08153.
  4. Cass Soc 06/12/2017 n° 16-10.885
  5. Cass Soc 07/02/2012 n° 10-18.035
  6. Cass Soc 02/11/2016 n° 15-20.916
  7. Cass Soc 30/10/2013 n° 12-15.72

Harcèlement sexuel

  1. Riom 2/04/2019 RG n° 18/00645
  2. Cass Soc. 25/09/2019 n° 17-31171

Réagir à une alerte et prévenir

  1. Cass Soc 29/06/2006 n°05-43.914 obligation de résultat
  2. Cass Soc 08/03/2017 n° 15-24.406 : DRH condamnée pour inaction après alerte.

Ces deux décisions sont des exemples d’arrêts ayant un impact organisationnel, comme l’ont compris BOUVILLE Gregor, CAMPOY Eric, « Une approche organisationnelle du harcèlement moral », @GRH, 2012/3 (n° 4), p. 53-78. DOI : 10.3917/grh.123.0053. URL : https://www.cairn.info/revue-agrh1-2012-3-page-53.htm

« Chaque procès 1 ouvert pour motif de harcèlement moral repose la question suivante aux juges, aux médias et au public : s’agit-il d’un problème de relation entre deux individus (un bourreau et une victime) ou de la manifestation d’une organisation pathogène ? Le débat n’est pas clos. L’approche organisationnelle du harcèlement moral est, en outre, clairement mentionnée dans l’accord national interprofessionnel sur le harcèlement et la violence au travail du 26 mars 2010, signé par plusieurs organisations syndicales (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT-FO, CGT)

« Les phénomènes de stress lorsqu’ils découlent de facteurs tenant à l’organisation du travail, l’environnement de travail ou une mauvaise communication dans l’entreprise peuvent conduire à des situations de harcèlement et de violence au travail plus difficiles à identifier »

Ce faisant, le harcèlement moral est assimilé au stress, rendant sa définition plus floue, ce qu’a souligné PEREIRA Brigitte, « Du harcèlement moral au harcèlement managérial. Les limites de l’objectivation légale », Revue française de gestion, 2013/4 (N° 233), p. 33-54. DOI : 10.3166/RFG.233.33-54. URL : https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2013-4-page-33.htm:

Paradoxalement, ce flou n’a pas empêché une abondante revue de littérature universitaire :

LORIOL Marc, « Les dimensions collectives des risques psychosociaux et de la souffrance au travail », Raison présente, 2021/2 (N° 218), p. 17-26. DOI : 10.3917/rpre.218.0017. URL : https://www.cairn.info/revue-raison-presente-2021-2-page-17.htm

VAVASSORI David, HARRATI Sonia, « Lecture clinique du harcèlement au travail », Psychothérapies, 2015/4 (Vol. 36), p. 241-249. DOI : 10.3917/psys.154.0241. URL : https://www.cairn.info/revue-psychotherapies-2015-4-page-241.htm

ZAITSEVA Valeriia, CHAUDAT Pierre, « Les déterminants organisationnels du harcèlement moral : une analyse d’une revue actualisée de littérature », Management & Avenir, 2016/2 (N° 84), p. 115-134. DOI : 10.3917/mav.084.0115. URL : https://www.cairn.info/revue-management-et-avenir-2016-2-page-115.htm

DESRUMAUX Pascale, HELLEMANS Catherine, MALOLA Pascal et al., « How do cyber- and traditional workplace bullying, organizational justice and social support, affect psychological distress among civil servants? », Le travail humain, 2021/3 (Vol. 84), p. 233-256. DOI : 10.3917/th.843.0233. URL : https://www.cairn.info/revue-le-travail-humain-2021-3-page-233.htm

GIRAUD Laurent, CHOUKI Mourad, FRIMOUSSE Soufyane et al., « Violence psychologique, implication organisationnelle et transfert des connaissances : le cas des seniors », Revue de gestion des ressources humaines, 2019/3 (N° 113), p. 23-45. DOI : 10.3917/grhu.113.0023. URL : https://www.cairn.info/revue-de-gestion-des-ressources-humaines-2019-3-page-23.htm étude quantitative menée auprès de 270 banquiers tunisiens.

Mais ces recherches sont des recherches dites « quantitatives » (analyse de données par des méthodes statistiques) ou dites « littératures » (analyse comparée et critique des textes antérieurs de chercheurs ayant publié sur le thème étudié). Mais les cas étudiés ne sont que des cas de harcèlements individuels, à travers l’étude des décisions de justice ou des cas rencontrés dans des consultations chez les psys…Il est logique que la notion de harcèlement, causé par l’organisation, soit critiquée et non retenue par la majorité des chercheurs.

Une exception avec cet article relatant une expérience de « recherche participante » par une psychologue belge, devenue conseillère en prévention-risques psychosociaux au Ministère de l’intérieur de Belgique. BOOL Annette, « L’accroissement des plaintes pour harcèlement moral, est-il inhérent au NPM ? », Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, 2014/50 (Vol. XX), p. 155-198. DOI : 10.3917/rips1.050.0155. URL : https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2014-50-page-155.htm

Présentation : Pour satisfaire les exigences accrues du New Public Management (Concrètement, cela signifie que des services entiers sont remaniés, transformés, transférés, voire supprimés au profit d’autres services et/ou unités), les supérieurs doivent mettre la pression sur leurs subordonnés decrescendo…, ultime moyen pour se protéger : la plainte pour harcèlement. Le cas de 8 plaintes déposées au sein d’une grande organisation francophone de régulation service de prévention où travaille l’autrice de l’article).

Résultats :  le « harcèlement » n’est guère conforme aux thèses portées par la littérature. Le plus souvent il est la conséquence d’une situation conflictuelle qui a fini par se dégrader au fil du temps. Et progressivement, ce conflit devient un hyper conflit touchant l’ensemble des collègues d’un service. L’origine du phénomène de harcèlement n’est donc pas tant liée à la personnalité du plaignant ou de la personne mise en cause mais plutôt de la capacité de résoudre un désaccord fondamental entre deux personnes. Par ailleurs, il nous semble que si l’on peut affirmer que les gens deviennent harceleurs d’une part, et que des personnes ont le sentiment d’être harcelé d’autre part, ce n’est pas tant lié à l’action d’individus pervers et/ou du fait de la personnalité de leurs vis-à-vis qu’en raison de personnes mis en présence l’une de l’autre dans un contexte professionnel donné, et se retrouvant dans une situation, les uns comme les autres, de pression telle qu’ils ne peuvent pas ne pas devenir à la fois harceleur et harcelé, avec des degrés divers selon leur position dans le système.

Elle écrit, après avoir repris la définition légale du harcèlement moral, cette réflexion intéressante : «  Si l’intérêt et les lois en matière de harcèlement sont relativement récents, ce phénomène semble, par ailleurs, avoir toujours existé dans les sociétés humaines. L’amour romantique et passionnel, à travers les âges, suggère que « la folie et l’obsession » conduisent à poursuivre l’objet d’amour. La poésie, la littérature, les chansons et les récits décrivent à merveille ces élans passionnés et obsédants du cœur. L’acte est qualifié à la fois de terrible, d’ironique mais aussi d’héroïque. Ce paradoxe explique peut-être l’ambivalence avec laquelle ce phénomène est vécu par la société. »

La discussion sur cette publication sera entreprise en deuxième partie. Notons simplement que sa réflexion « entre en résonance » avec la théorie mimétique de René Girard (cf. son premier ouvrage « Mensonges romantiques, Vérités romanesques »).

Dans cette première partie, je me limite à préciser les concepts couramment employés dans mes articles publiés sur ce blogue. Le premier était celui du thème central de ma recherche : Le Harcèlement moral.

Le deuxième « concept » est l’autisme. Il est impossible de comprendre les résultats des deux recherches/interventions, dont les actions entreprises, (que nous verrons en deuxième partie) sans donner des éléments de compréhension théorique sur l’autisme. Exemple ma « passivité » pendant 30 ans après le constat « intérieur », que « La responsabilité de cette comptabilité et de cette escroquerie (sur le poste eau) était donc collective », puis la forme atypique d’action, plus de 25 ans après et décrite dans l’article sur la recherche/intervention dans une copropriété :  Une recherche-intervention dans une copropriété de la Métropole de LYON : Histoire d’une escroquerie et de son traitement. …  Jacques traduit, à sa manière, le message de FONCIA.

Jacques HOCHMANN, « AUTISME », Encyclopædia Universalis  écrit : « Dans la majorité des cas, l’examen neurologique est négatif. Il n’existe, (non plus), aucune corrélation biologique, aucun test sanguin, aucun enregistrement, aucune image du cerveau, qui permettent d’affirmer ou d’infirmer l’existence d’une évolution autistique. » Et montre sans l’écrire, en publiant le tableau des signes de l’autisme avec un commentaire « assassin », le décalage entre les prétentions scientifiques des deux thèses rivales d’explications des causes de l’autisme et la pauvreté théorique de ce diagnostic.

Il y a une évolution : Encyclopædia Universalis , à ses débuts, n’avait aucun article sur l’autisme. Mais la rivalité mimétique prime et empêche les protagonistes de partir sur des bases scientifiques communes. Cette rivalité les rend aveugles : ils ne voient pas  l’apport de  Julie DACHEZ. Dans

Vous lisez: « Julie DACHEZ est une chercheure professionnelle, femme autiste qui, de sa thèse, a tiré  un livre où elle interviewe des autistes. Lisez-le, si vous vous intéressez à l’autisme. Son site :Comprendre l’Autisme | Julie Academy

Grâce à ses interviews, J’ai pu valider une découverte, en marge de ma recherche sur le harcèlement moral. La breveter ne m’intéressant pas, je la mets, à disposition ici, en espérant ainsi, faire avancer plus rapidement les recherches sur l’autisme. Je suis convaincu que ces recherches aident à progresser beaucoup d’autres recherches dans beaucoup de domaines.

Mais avant de l’exposer, je fais un détour par l’article « Seul un autiste peut oser prétendre contribuer à rendre la théorie mimétique de René GIRARD scientifique ! » où j’ai déjà évoqué mon intérêt envers le triangle de KARPMAN.

J’écrivais aussi « Ce triangle était au départ un quadrilatère avec un autre personnage « L’organisateur ». Karpmann l’a éliminé car il a considéré qu’il n’apportait rien à son modèle. »

Et il pense qu’il n’apporte rien, parce qu’il pense que son triangle devient le modèle universel, pouvant s’appliquer à toute personne. Il qualifie son triangle de dramatique, lorsque l’inversion des rôles survient…La victime, par exemple, passe à persécuteur etc.

C’est ce jeu de rôle (dans la vie réelle) qu’un autiste(peu importe son genre, ses capacités intellectuelles.., qu’il soit non verbal ou ceci ou cela…) sera incapable de faire. Quelles que soient ses autres caractéristiques, elles ne seront pas valables pour tous les autistes.  C’est vraiment la seule caractéristique commune. Des personnes (les bipolaires, par exemple) pourront posséder plus de caractéristiques  des tableaux servant à « diagnostiquer » des autistes, que beaucoup d’autistes. Par contre, leur « aptitude » à rentrer dans le triangle dramatique, les différencient des autistes.

Après ce détour, nous pouvons revenir à Jacques HOCHMANN. Il s’inscrit dans l’école psychologique, qui, après les thèses « controversées » (pour utiliser un mot actuel) de BETTELHEIM, se trouve « marginalisée ». Je ne développerai pas plus, dans le cadre de cet article. Mon apport n’est là que pour appuyer son propos introductif, et souligner ainsi la force du constat de cette école :

« Devant l’adhésion auto-calmante à des intérêts restreints et à des mouvements stéréotypés, devant la fascination par des formes évanescentes, on a alors supposé que la façade autistique protégeait des sujets, contre un arrière-plan d’angoisses intenses, en les mettant à distance. Face à des autistes sans langage, on ne pouvait faire que des hypothèses sur ce conglomérat d’angoisses de chute dans un gouffre sans fond, d’angoisses de morcellement, de liquéfaction, d’invasion par une substance répugnante ou maléfique, ou encore de déchirement de l’enveloppe corporelle, source de souffrances indicibles. Mais les témoignages de ceux qui avaient la capacité de décrire, oralement ou par écrit, ce qu’ils éprouvaient, sont venus soutenir ces hypothèses.

Considérant l’autisme comme une voie finale commune, ils ont voulu préciser les processus susceptibles de conduire l’enfant à construire des défenses de type autistique, à partir d’une rencontre avec un monde extérieur perçu comme menaçant, soit par incapacité organique à maîtriser cette rencontre, soit du fait de projections sur ce monde de fantasmes précoces de persécution. »

Je ne sais si tous les autistes témoigneraient ainsi, mais j’en connais, avec moi, qui le pourraient. C’est important, pour la théorie mimétique, car pour GIRARD, il y a plusieurs stades successifs dans le désir, et le dernier est le désir d’être. Ce désir d’être et l’hypothèse décrite par Jacques HOCHMANN sont les deux faces du même concept. Comme KARPMAN, René GIRARD n’a pas vu que son modèle pouvait se décliner différemment.

Et cela peut inciter des chercheurs, s’inscrivant dans la théorie mimétique, tel Ludovic MACABEO

THESE DIPLOME D’ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE DES de PSYCHIATRIE, UNIVERSITE DE NANTES Présentée et soutenue publiquement le 30 octobre 2012 par Ludovic MACABEO

APPORTS DE LA THEORIE MIMETIQUE A LA PSYCHOPATHOLOGIE

Dans son dernier ouvrage paru en 2011, J. Nadel tente de faire la synthèse des travaux portant sur les liens en l’autisme et les troubles de l’imitation. Cette question est importante pour la problématique de notre thèse car si ce lien est avéré, la théorie mimétique pourrait peut être élargir à l’autisme son champ d’application. Elle ajoute ensuite certains arguments en faveur de la thèse selon laquelle les troubles de l’imitation observés chez certains autistes ne seraient pas primaires mais secondaires à d’autres facteurs. Peut-être ces enfants sont-ils particulièrement sélectifs dans ce qu’ils imitent ? (Nadel, 2011, p.99).

Le modèle de KARPMAN est devenu si populaire, car il a traduit en un schéma visuel simple, la partie psychologie individuelle d’une théorie plus vaste : L’analyse transactionnelle.

Dans cette analyse, existe un volet organisationnel, que montre QUAZZA Jean-Pierre, « L’analyste transactionnel, les rôles et l’organisation », Actualités en analyse transactionnelle, 2012/3 (N° 143), p. 44-64. DOI : 10.3917/aatc.143.0044. URL : https://www.cairn.info/revue-actualites-en-analyse-transactionnelle-2012-3-page-44.htm

« La théorie des rôles est au cœur de la psychiatrie sociale, des interactions inter-individuelles et des processus organisationnels.

A titre de projet provisoire, on pourrait proposer les trois catégories suivantes : – le rôle institué : il intègre à la fois des rôles permanents (le leader responsable, le manager et tous les rôles professionnels institués, comme le professeur, le policier, le chargé de clientèle etc.) et des rôles conjoncturels, plus ou moins strictement définis par l’institution (le chef de projet, le médiateur, le consultant interne etc.). – le rôle revendiqué : il comprend une dimension privée (la persona de Berne) » (= pour simplifier le triangle de KARPMAN) et une dimension publique (la dimension professionnelle de Schmid). Dans cette dernière, la partie professionnelle acceptée (éducateur, intervenant dans la relation d’aide, scientifique, décideur etc.) voisine avec un ensemble de traits et de compétences revendiqués (comme « contributeur créatif » ou « gardien scrupuleux des procédures » ou encore « collègue sur lequel les autres peuvent compter » ou « garant de la cohésion de l’équipe » etc.). – le rôle attribué : il comprend des rôles qui appartiennent à la fois à l’imago de groupe et à la culture, et plus précisément au modèle des croyances et à celui des émotions, selon la typologie de Barnes. De ce fait, il est aussi l’une des manifestations les plus évidentes de l’inconscient groupal.

On peut ranger dans cette catégorie des rôles non prévus par l’institution ou l’organisation et non perçus ou non spontanément acceptés par ses membres, mais qui exercent une influence puissante sur le scénario organisationnel  et sur le devenir de chaque personne. Les leaders psychologiques et les évhémères rentrent dans cette catégorie, mais aussi les boucs émissaires, ou les rôles de caractère, au sens de Karpman et de Barnes. »

Les transferts latéraux contribuent d’une autre manière à la cohésion de groupe. Ils ont été analysés par Bion dans ce qu’il a appelé les « hypothèses de base ». Dans leur version positive, ils suscitent des phénomènes d’alliances. Ces transferts latéraux positifs peuvent d’ailleurs avoir pour conséquence des attaques contre le leadership, et de ce fait menacer la cohésion ultime du groupe.

Dans leur aspect négatif, l’illustration la plus frappante en a été donnée par l’analyse de la rivalité mimétique que l’on doit à René Girard : en cas de crise, il s’agit de délaisser l’activité (ou la résolution des problèmes) et de désigner un bouc émissaire, dans la persécution duquel l’organisation va retrouver une cohésion menacée. Dans une organisation à visée humanitaire, l’accent mis sur la responsabilité individuelle, au détriment de l’analyse collective des problèmes, avait conduit tous les niveaux de responsabilité, jusqu’au Comité Directeur, à désigner un responsable (ou plutôt un « coupable ») chaque fois que survenait un problème. Le responsable était sanctionné, et dans de nombreux cas, démis de ses fonctions, jusqu’à ce que son successeur (ou un autre membre de l’organisation) soit à son tour désigné comme coupable lorsque le même problème réapparaissait. Cette « préférence pour la culpabilité » était profondément ancrée dans le modèle des sentiments de cette organisation, et lui coûtait à la fois un turn-over élevé chez ses dirigeants et un réflexe de « mise aux abris » généralisé chez l’ensemble des membres. René Girard a magnifiquement démontré comment ce type de violence s’origine dans le désir de similarité et l’indifférenciation des pairs/frères. Cette violence s’exprime, entre autres, par le désir mimétique qui trouve sa source dans un besoin des personnes d’être toutes considérées sur un pied d’égalité et par le refus de voir reconnus des rôles différenciés au sein du groupe social. Pour Girard, le sacrifice d’une victime organisé par la communauté vise précisément à arrêter la destruction engendrée par la contagion de ce désir. Dans les organisations importantes en effectifs, un processus « d’entretien annuel d’évaluation » a été progressivement mis en place depuis la fin des années 60. L’examen de plusieurs centaines de cas montre que c’est moins l’arbitraire intrinsèque des jugements énoncés par le supérieur hiérarchique qui crée le plus de difficultés du côté des évalués, que l’injustice supposée de l’évaluateur dans sa prise en compte de leurs mérites relatifs comparés à ceux des autres membres de l’équipe de pairs (la « fratrie »). En d’autres termes, la personne « évaluée » cherche moins une justice absolue, que l’expression d’une préférence par rapport aux semblables (pairs/frères), c’est-à-dire, comme d’ailleurs l’avait noté Berne, à se situer précisément dans les préférences réelles ou supposées, du leader.

Considérations pratiques. Les cas de harcèlement par les pairs n’ont pas d’autre origine que cette violence symbolique. Lorsque le leader ne joue pas son rôle, qui consiste à nommer les choses (le bien, le mal, le nécessaire, l’obligatoire), à protéger de la pression et de l’agitation, à orienter, analyser et médiatiser les conflits, à faire respecter l’exercice des rôles institués, et dans certains cas à prendre sur lui la responsabilité des difficultés et des échecs, bref, lorsqu’il s’avère incapable de symboliser la vie et les exigences de son équipe, alors toute différence devient menace et prétexte à suggérer ou à justifier une persécution. À l’inverse, Il est assez rare de constater des cas de harcèlement latéral lorsque le leader joue pleinement de son autorité, et est par là-même capable de focaliser sur sa personne un antagonisme (transfert négatif) ou au contraire une adhésion (transfert positif) en parallèle avec une activité claire pour chaque membre du groupe.

Conclusion : Même une théorie de l’organisation, englobant une partie de psychologie individuelle, ne peut appréhender les phénomènes de harcèlement organisationnel dans sa théorie et doit se tourner vers la théorie mimétique. Mais cette théorie peut-elle avoir des prolongements pratiques ? Nous le verrons dans une deuxième partie.

Soutien aux greffiers en colère, après leur journée d’action de ce mardi 19 9 23

Cité directement par FONCIA au tribunal correctionnel de LYON, chambre presse, pour « diffamation », je me présentais, hier, vers 12 h 30, à l’audience  du mardi 19/09, prévue à 14 h. J’étais en avance pour repérer les lieux, puis repartir marcher, car j’assure, moi-même la défense dans cette citation (je considère, au vu de la citation de FONCIA, qu’un spécialiste en comptabilité vaut mieux qu’un expert en droit, même pénal, pour démontrer qu’il s’agit d’une ultime tentative d’intimidation).

Au retour  de ma détente, j’ai découvert, à l’entrée du tribunal, une manifestation des greffiers en colère (elle avait débuté vers 13 h). J’ai pris quelques photos, parlé avec un greffier (il m’a expliqué que le « foulard » rouge (=colère) était le symbole de leur mouvement. L’heure passant, je me suis rendu à la chambre presse, l’huissier présent ne savait pas si les audiences seraient annulées. Bien après 14 H., la magistrate est venue nous annoncer que le tribunal ne « disposait » que de quelques greffiers réquisitionnés, en nombre insuffisant, la décision avait été, donc, prise de renvoyer les audiences. Seuls les délibérés seraient lus, et les dates de renvoi fixées.

Le rôle indispensable des greffiers ne pouvaient pas mieux être démontrer. La manifestation se tenait devant la porte du Palais de Justice de LYON, mais sans blocage, les entrées et sortie étaient libres et exemptes de réflexions…Et pourtant, « un seul être nous manque » et les audiences ont dues être renvoyées. Voici les autres photos prises.

Pour les motifs de leurs mouvements, je vous renvoie à un excellent article de France 3, « On s’est tu et on a encaissé trop longtemps! » : paroles de greffiers désabusés mais combattifs (francetvinfo.fr)

dont voici des extraits.

Le 3 juillet dernier, ces indispensables petites mains de la justice ont fait grève. Une journée morte, des audiences renvoyées. Un événement suffisamment rare pour être souligné. Un mouvement né spontanément des greffes. Après ce premier acte, les greffiers, peu habitués à la contestation, se sont mobilisés une nouvelle fois pour faire entendre leur voix. 

C’est la proposition d’une nouvelle grille indiciaire par la direction des services judiciaires (DSJ) qui a mis le feu aux poudres et cristallisé la colère des greffiers. Une grille synonyme pour la plupart d’un mépris criant de la profession.Cette nomenclature prévoyait notamment un reclassement qui aurait abouti pour certains à des pertes d’échelons et de plusieurs années d’ancienneté moyennant un gain de « quelques euros »« Une grille de la honte par rapport à nos missions, à nos responsabilités et à notre investissement dans ce métier », tempête une greffière principale qui, selon ses dires, aurait perdu cinq ans d’ancienneté et trois échelons si cette grille avait été imposée. Elle a finalement été abandonnée début septembre face à la levée de boucliers. En début de carrière, le salaire mensuel brut du greffier dépasse à peine les 1700 euros, hors prime.

Mais cette grille a mis en lumière un malaise bien plus profond : « on s’est tu et on a encaissé trop longtemps ! On nous présente souvent comme les petites mains de la justice. Moi, je pense qu’on est plutôt les esclaves de la justice ». 

« La reconnaissance passe aussi par une revalorisation des grilles statutaire et indemnitaire ». Une réclamation unanime au sein du corps des greffiers. Leur mobilisation finira-t-elle par payer ? La profession, classée en catégorie B et qui réclame un passage en catégorie A, s’est heurtée jusqu’à présent à un refus du ministère.

Surcharge de travail, — particulièrement en cas d’absence —, et un épuisement chronique, tâches difficilement quantifiables, c’est aussi une des réalités du métier.

En correctionnelle, aux comparutions immédiates par exemple, il n’est pas rare que les journées s’étirent jusqu’à une heure du matin, parfois au-delà. « Et quand l’audience est terminée, pour autant la journée n’est pas finie pour les greffiers. On doit tout retranscrire ! Un travail qui peut prendre jusqu’à 45 minutes » explique-t-on au service du greffe correctionnel.

Si les greffiers dénoncent un manque de temps et de moyens, les outils sont également largement critiqués. Cerise sur le gâteau. À l’ère du numérique, tous se disent obligés de fonctionner avec des outils informatiques boiteux, « d’un autre âge ». Pointé du doigt : le logiciel Cassiopée, présenté en 2010, comme un parangon d’efficacité. À l’arrivée, il s’est révélé une source de stress et de fatigue pour des personnels déjà à bout. « Le plus triste, c’est qu’on est dans une dictature des statistiques. On remplit des cases, des tableaux. On nous réclame de l’efficacité ! ».

Ce mouvement est national, comme l’atteste cette vidéo, tournée hier en SEINE-ST-DENIS

Pour expliquer le métier, rien ne vaut une personne du métier, Comme dans cette vidéo officielle

L’interrogation d’une provocation/piège du gouvernement, avec sa nouvelle grille indiciaire, est légitime : Le gouvernement pouvait craindre, en fin d’année 2021, une convergence possible magistrats/greffiers, dénonçant les conditions de travail, dans la justice. Voir cette vidéo (4 12 2021) de FRANCE CULTURE.

La présentation de cette nouvelle grille séduisait la CGT, mais  la fédération justice de ma confédération avait détecté un « loup » possible, qu’il a étudié, pour en faire un tract.

Le reclassement était inacceptable et a déclenché ce mouvement spécifique aux greffiers.

Tout citoyen, justiciable en puissance, peut comprendre ce mouvement. Et comprendre mon soutien affiché en titre

Résultat commun aux deux recherches/interventions : Analyse socioéconomique et action syndicale

Le livre est en français, mais illustrer cet article par son édition, en langue anglaise, montre combien la théorie socioéconomique des coûts cachés d’Henri SAVALL, qui a été construite, exclusivement, avec des recherches interventions, a a une influence internationale.

Cette analyse, pour La Poste, a été faite  dans le mémoire de Master 2 à l’IAE de LYON, en partenariat avec l’institut de recherche ISEOR. Pour avoir les références bibliographiques (et les dernières publications et recherches …) de la théorie socioéconomiques des entreprises et des organisations, visitez son site

ISEOR – Institut de Socio-Economie des Entreprises et des ORganisations.

Vous pouvez télécharger ou consulter le mémoire sur le lien suivant : https://wp.me/PdwCuG-i   page recherche de l’association d’aides aux victimes de souffrance au travail organisationnelle. Je renvoie donc à ces deux sources et ne compléterai pas cette analyse pour la recherche intervention à LA POSTE dans cet article.

Dans une copropriété, elle reste à faire. Mais elle est rapide, depuis la modification du 10 août de l’article

Que je conclus : « A mon retour de « congés », j’ai découvert une LR/AR, venant d’un cabinet d’huissier m’invitant à récupérer un document de FONCIA en vue d’une comparution en citation directe au tribunal correctionnel, chambre presse pour trois phrases de cet article que FONCIA juge diffamatoire.

MAGNIFIQUE »

Sur ce site, des articles sur  les révélations des agissements d’un syndic, sont publiés depuis le 26 avril 2022, et les professionnels savaient qu’il s’agissait de FONCIA, mais seul trois phrases (dont deux décrivant l’escroquerie sur le poste eaux) de cet article publié le 22 mai 2023, font l’objet d’un procès en diffamation

L’enjeu économique est donc là : L’escroquerie sur le poste eau.

L’enjeu social est donc      : Cacher cette escroquerie

Dans ces conditions, il est paradoxal de s’exprimer sur l’action syndicale, alors que je révèle dans cet article, que je la connais depuis mon arrivée. Mais, cette action a été réelle.

A l’origine de cette copropriété, 37 logements  étaient la propriété de l’office HLM de la ville et donc réservés à la location, 37 autres réservés à des copropriétaires individuels. Je me rapprochai du représentant du groupement des locataires CLCV, ancien représentant du personnel. Nous sommes allés ensemble réclamer des informations comptables, auprès du syndic. Et nous en avons eu nous permettant de mesurer l’étendue et l’ampleur de cette escroquerie (ainsi que celles de la comptabilité frauduleuse), qui ne s’arrêtait pas au poste eaux.

Mais mon seul but était de convaincre la majorité des copropriétaires de l’existence d’une comptabilité frauduleuse et de la faire cesser, sans chercher à désigner des coupables, auteurs ou complices de l’escroquerie, pour les « ostraciser » ou les traduire en justice. Le représentant des locataires avait d’autres buts. Nos chemins se séparèrent

En effet,

il avait, comme moi, espéré que les 11 nouveaux copropriétaires (en 2016), après achat d’appartements à office HLM, découvrent la comptabilité frauduleuse et y mettent fin. Mais seul, l’un d’entre eux, le comprit et s’associa avec moi pour rejeter la comptabilité. Il devint agressif envers ces copropriétaires, qui ne « comprenaient  pas » et voulant mobiliser les locataires, il développa un discours opposant les locataires et copropriétaires sur le modèle lutte des classes.

C’est une idéologie et comme toute idéologie, elle est dangereuse. Mobiliser les locataires contre les  copropriétaires ne fera pas disparaitre une comptabilité frauduleuse. Elle permet, juste, d’aller négocier avec son propriétaire, Office HLM, en montrant l’existence de la comptabilité frauduleuse… Mais la séparation locataires/copropriétaires n’est pas naturelle et la forcer génère des conflits.

Dans l’article

Je décris le traitement d’un harcèlement moral dans notre copropriété « Madame B., une copropriétaire avait raconté les faits de harcèlement (moral), qu’elle aurait subi, de la part de l’un de ses voisins, Monsieur Z, locataire de l’office (=représentant du groupement des locataires CLCV).

Continuer une action avec ce représentant des locataires, conduisait à « sacrifier »  Madame B. Très sociable, elle n’aurait pas pu supporter ce harcèlement, plus longtemps. Il n’était pas possible de le convaincre, par un discours rationnel, de cesser ce harcèlement.

 La seule action sociale possible était donc de convaincre les copropriétaires, en agissant seul. Par contre, notre action commune lui avait permis d’avoir un regard sur la comptabilité de l’office HLM. Il doit donc être, sinon à l’origine, au moins un des acteurs, des votes décisifs de l’office HLM à l’AG 2023 dont la résolution de refus du changement de comptabilité du poste eau (le représentant de l’office au conseil syndical, avait été le seul à réagir, lors de ma dénonciation de ce changement, en m’écrivant que le syndic avait le droit…).

D’où le même enseignement que

«… Agir seul n’est pas une condition nécessaire et absolue, elle est liée à mon neuroatypisme. Par contre, cette action doit être en phase avec les objectifs d’un collectif, qui aide, en s’opposant aux entraves…. C’est le cas à la CGT, qui soutient tous les lanceurs d’alertes. » 

«… Agir seul n’est pas une condition nécessaire et absolue, elle est liée à mon neuroatypisme. Par contre, cette action doit être en phase avec les objectifs d’un collectif, qui aide, en s’opposant aux entraves…. C’est le cas à la CGT, qui soutient tous les lanceurs d’alertes. » 

Répéter cette conclusion est essentielle, car y arriver est dû à l’intégration de l’anthropologie de la théorie mimétique de René GIRARD, dans la théorie des coûts cachés d’Henri SAVALL, en sciences de gestion, basé sur une autre anthropologie (cachée ?). Reprendre chaque cas analysé  dans le mémoire de Master 2 à l’IAE de LYON, où je n’intégrai pas cette anthropologie et n’arrivai pas à une telle conclusion, permettra  de mesurer l’importance de cette intégration.